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Mot du registraire

Appuyer l’exercice de la profession

Des changements mineurs produisent d’excellents résultats pour les élèves, les pédagogues et la profession enseignante.

De Michael Salvatori, EAO
@Michael_OCTOEEO
Photo : Matthew Plexman

Photo de chef de la direction et registraire, debout et souriant, les mains dans les poches.

Notre système d’éducation bénéficie d’une des ressources les plus importantes : le professionnalisme de nos enseignantes et enseignants. Il profite aux élèves, inspire la confiance du public dans la profession et s’avère fort utile aux membres de la profession.

Quand on parle des enseignants et de leur travail, le terme «professionnel» revêt une importance primordiale. Les normes d’exercice de l’Ordre traitent de l’exercice professionnel et des connaissances professionnelles. Ces qualificatifs évoquent aussi des qualités comme la responsabilité, l’intégrité et l’équité. Ces qualités ressortent dans les communications, les interactions et les décisions des membres.

Dans ce contexte, l’autoréglementation se traduit par des professionnels capables de réglementer leurs pratiques, de gagner la confiance du public et de nourrir cette confiance. Un processus itératif de recherche, de réflexion et de dialogue nous permet d’aiguiser notre jugement professionnel et d’apporter de petits changements à nos pratiques. Le but ultime est l’amélioration continue et la croissance professionnelle.

Nous peaufinons aussi notre pratique et notre jugement en rencontrant d’autres professionnels. Par exemple, des partenariats d’enseignants agréés, d’éducatrices et éducateurs de la petite enfance accrédités et de travailleurs sociaux inscrits dans les écoles de la province profitent aux élèves du jardin d’enfants à temps plein et mettent en valeur le dialogue et la collaboration interdisciplinaires.

Quel est le rôle d’un organisme de réglementation professionnel comme l’Ordre? Harry Cayton, directeur général du Conseil du Royaume-Uni pour l’excellence en réglementation des soins de santé, affirme que la réglementation professionnelle sert d’appui et non de substitut au professionnalisme. Je suis tout à fait d’accord.

L’Ordre offre un appui solide aux enseignantes et enseignants pour les inciter à faire connaître le processus d’autoréglementation qui leur est propre.

Par nos instituts et nos ressources fondés sur les normes d’exercice et de déontologie, nous encourageons et appuyons le dialogue professionnel et la prise de décisions éthiques.

Nos recommandations professionnelles orientent le jugement des membres en les aidant à prendre des décisions éclairées. Elles ne tiennent lieu ni de politique ni de loi, mais elles établissent un fondement de connaissances et de conseils qui encourage la réflexion et le dialogue et qui nous aide à réfléchir à notre pratique et, au besoin, à apporter des modifications subtiles qui seront utiles à l’apprentissage des élèves.

De même, l’autoréglementation est une partie intégrante de l’apprentissage. Elle fait partie des habiletés d’apprentissage, comme le souligne le ministère de l’Éducation de l’Ontario dans son document Faire croître le succès (2010). Les bulletins scolaires mesurent donc la capacité de l’élève à établir des objectifs, faire le suivi de ses progrès, demander de l’aide, évaluer ses points forts et y réfléchir de façon critique, déterminer les possibilités, options et stratégies d’apprentissage, et faire preuve de persévérance.

Les élèves, comme leurs pédagogues, s’appuient sur l’exploration, la réflexion et l’évaluation pour assumer la responsabilité de leur propre apprentissage et y apporter des améliorations. On dit que les petits ruisseaux font les grandes rivières; ainsi, les petits changements entraînent de grands bienfaits durables. Votre exemple inspire les élèves. Votre exemple nous ouvre la voie.

Avancez à saute-mouton vers le succès

Illustration de la couverture de l’ouvrage Leapfrogging où figure une grenouille qui saute par-dessus le crâne à moitié d’un homme.

Auteur de l’ouvrage Leapfrogging, Soren Kaplan souligne que la plupart des idées révolutionnaires évoluent avec le temps; petit à petit, on avance des idées en minimisant les risques puis, à force d’essais et d’erreurs, on les concrétise et les développe. Parfois, comme il le suggère, c’est en faisant un changement minime que l’on peut comprendre ce qui n’a pas fonctionné et que nous pouvons ainsi aller de l’avant sur une autre voie. L’un des objectifs est d’être plus à l’aise en avançant ainsi par tâtonnement.

Une nouvelle idée, approche ou stratégie vous a-t-elle permis de franchir une étape importante dans votre pratique? Comment votre idée est-elle née? Dites-le-moi à revue@oeeo.ca en inscrivant «Nouvelle idée» dans l’objet.

Michael Salvatori's signature