Un enseignant de 1re année combine la technologie et un conte sur les animaux afin d’améliorer la lecture et la compréhension écrite de ses élèves.
De Stefan Dubowski
Photo : Matthew Liteplo
DÉFI : Enseigner aux élèves de 1re année comment se souvenir des éléments d’une histoire et les communiquer.
SOLUTION :
LEÇONS RETENUES : Les fondements de la lecture et de l’écriture se résument souvent à cinq petits mots (qui, quoi, où, quand et pourquoi), mais pour un groupe de 1re année, les bases de la pensée analytique ne peuvent concurrencer Lego ou Minecraft. Toutefois, Vince Racanelli, EAO, a trouvé comment intéresser sa classe de garçons de l’Humberwood Downs Junior Middle Academy de Toronto, en ajoutant une pincée de technologie à un conte extrêmement populaire.
«Quand je réfléchissais au “Où”, j’ai pensé au livre de Maurice Sendak, Where the Wild Things Are, explique M. Racanelli. Non seulement le titre de cette histoire contient le “Où”, mais aussi l’un des protagonistes du conte, Max, est costumé en loup. Il captive immédiatement les lecteurs quand il s’imagine le roi d’un pays de monstres mangeurs d’hommes.
Ses élèves écoutent le classique de 1963 de différentes manières : M. Racanelli lit le livre à haute voix, il en fait écouter une version audio et montre des vidéos YouTube d’autres conteurs, afin de bien faire comprendre les différents moyens de le narrer.
Ensuite, la classe est divisée en paires. L’enseignant leur demande de lire à tour de rôle des phrases du livre. Pendant que l’un lit, l’autre utilise une tablette pour l’enregistrer et prendre des photos des expressions faciales des élèves qui l’écoutent. Cela permet de voir l’étendue des émotions suscitées durant la narration.
Puis, pendant le cours d’arts plastiques, les élèves créent des monstres en trois dimensions à l’image de ceux de l’histoire, tandis qu’en art dramatique, ils dansent comme les animaux sauvages au moment de couronner le roi Max. M. Racanelli enregistre sur vidéo tous les moments monstrueux.
Enfin, M. Racanelli rassemble tous ces éléments. Il transfère les enregistrements audio, les photos et les vidéos dans une appli intitulée Little Story Creator afin de créer un album électronique qui pourra être montré aux parents et à ses collègues.
CONSEIL : Tenez les parents au courant des activités de la classe. «Je leur envoie chaque mois un courriel d’information avec des photos des élèves au travail et des suggestions pour poursuivre l’apprentissage à la maison. Les parents adorent être informés», précise M. Racanelli.
OBSERVATIONS : Avec deux iPad pour 19 élèves, les garçons doivent travailler en groupes. M. Racanelli tourne ce problème en situation d’enseignement. Ses élèves comprennent rapidement qu’ils doivent faire preuve de patience et ils apprennent à collaborer dans le respect des forces et des faiblesses de chacun. L’enseignant regroupe souvent des élèves de force différente. Il surveille comment ils interagissent et les encourage à utiliser un langage constructif. Dans sa classe, il n’y pas de place pour les commentaires blessants.
Même si de nombreuses applis sont disponibles pour créer des albums, M. Racanelli préfère Little Story Creator. «Le seul inconvénient, c’est qu’il faut toucher l’écran pour changer de page», dit-il. Mais il a découvert qu’une fois l’album téléchargé dans le logiciel de présentation PowerPoint de Microsoft, les pages se tournent d’elles-mêmes, comme dans un diaporama.
M. Racanelli utilise de nombreuses méthodes narratives pour enseigner (livres audio, vidéos et lectures en classe). Il encourage ses élèves à développer une meilleure compréhension des éléments narratifs clés (p. ex., début, milieu, fin, contexte) et à s’intéresser à la façon dont les personnages changent au fil de l’histoire. Il crée aussi des occasions d’enrichir la compréhension en intégrant l’histoire à d’autres matières.
Il faut :
Étapes :