Cette section donne des renseignements sur les questions législatives et réglementaires qui touchent les membres de la profession. Vous y trouverez notamment les dernières nouvelles concernant l’agrément des programmes de formation, les exigences en matière de certification et de qualification, ainsi que les résolutions du conseil et les mesures disciplinaires.
De Charles Ungerleider et Tracy Lavin
Les enseignantes et enseignants formés à l’étranger qui souhaitent travailler au Canada pourraient bientôt passer un test national visant à déterminer leur maîtrise du français ou de l’anglais. C’est encore un projet pilote, mais si cette initiative est adoptée, elle sera administrée à l’échelle provinciale et servira à évaluer le niveau de langue nécessaire pour effectuer certaines tâches : enseigner, préparer des bulletins et communiquer avec les parents et autres professionnels.
L’organisme Directions Evidence and Policy Research Group (DEPRG) a développé cet outil d’évaluation, sous contrat de la Corporation du Conseil des ministres de l’Éducation, Canada, et sous la direction d’un sous-comité des Registraires de l’agrément du personnel enseignant Canada. Dans le présent article, DEPRG illustre l’importance d’utiliser la langue en puisant dans un vaste répertoire de stratégies pédagogiques solidement liées au rendement des élèves.
L’enseignement réciproque est l’ensemble des stratégies conçues pour aider les élèves à améliorer la lecture et l’apprentissage. Par exemple, l’enseignant mène une discussion sur l’extrait d’un texte qui vient d’être lu et fait la démonstration d’un ensemble de compétences linguistiques pour mieux le comprendre.
L’enseignant doit être en mesure de parler clairement à un niveau de langue approprié au degré de maîtrise des élèves. Il doit pouvoir poser des questions suffisamment claires et précises pour que les élèves comprennent de quelle façon y répondre.
La métacognition signifie «penser à sa pensée». L’enseignante a recours à ces stratégies métacognitives pour montrer aux élèves comment aborder de nouvelles tâches, comment évaluer leurs progrès et comment faire le suivi de la compréhension de la matière.
L’enseignante présente des stratégies métacognitives, en discute et en fait la démonstration en expliquant comment elle les utilise (réfléchir à voix haute). Elle vérifie les progrès des élèves et leur compréhension en les écoutant attentivement, en leur donnant de la rétroaction orale, et en les encourageant à exprimer leurs idées et le processus de leur pensée.
La résolution de problèmes en tant que stratégie pédagogique est utile pour aider les élèves à définir la nature d’un problème et les guider au fur et à mesure qu’ils déterminent, priorisent et choisissent les approches qui serviront à le résoudre.
Dans ce contexte, le rôle de l’enseignant est de faciliter l’apprentissage et le dialogue des élèves. Il doit pouvoir poser des questions qui les mettent au défi et font progresser leur apprentissage, et ce, à divers niveaux de maîtrise. Il doit aussi aider les élèves en les appuyant oralement dans leur exploration et en les laissant s’exprimer sans prendre d’assaut le processus qu’ils sont en train de suivre pour trouver une solution.
L’enseignante guide les élèves en leur présentant la nouvelle matière de façon explicite, et les appuie au moment de mettre en pratique la nouvelle matière, les nouvelles idées et les nouvelles procédures. Une fois les concepts bien maîtrisés, l’enseignante offre aux élèves des exercices structurés pour étudier la nouvelle matière de façon autonome.
L’efficacité de l’enseignement magistral s’appuie presque entièrement sur les compétences linguistiques de l’enseignante. Elle doit donner des descriptions verbales riches, des exemples clairs de la matière présentée et user d’un niveau de langue approprié au degré de maîtrise des élèves.
L’établissement d’objectifs dirige l’apprentissage. Quand l’enseignant explique clairement le but de sa leçon et les objectifs d’apprentissage, les élèves apprennent mieux.
Pour ce faire, il faut énoncer clairement ce que les élèves doivent apprendre et comment cet apprentissage sera évalué. Pour établir efficacement des objectifs, il faut utiliser la langue de façon très précise. Si l’enseignant définit les objectifs d’apprentissage de façon trop restreinte, les élèves pourraient passer à côté de renseignements pertinents. Des objectifs trop vagues engendrent l’ambiguïté et la confusion.
Les organisateurs avancés servent à présenter la nouvelle matière pour aider les élèves à la comprendre et à l’interpréter. Ils le font à un niveau abstrait et fournissent un cadre dans lequel les élèves peuvent la situer.
Pour utiliser efficacement les organisateurs avancés, l’enseignant doit pouvoir décrire, classer et catégoriser l’information, à l’oral et à l’écrit. Il doit aussi fournir des instructions claires à l’aide d’explications et de techniques de questionnement.
Bien que chacune de ces stratégies pédagogiques ait recours à un ensemble de compétences linguistiques différentes, on peut tirer quatre conclusions générales de la documentation qui existe sur l’utilisation efficace de la langue :
L’outil d’évaluation des compétences linguistiques proposé permettrait une plus grande uniformité dans les évaluations d’un bout à l’autre du pays et aiderait les personnes formées à l’étranger à vivre une transition plus douce vers l’enseignement au Canada.