Partagez cette page 

Examen final

Photo de Lise Paiement, enseignante agréée de l’Ontario, appuyée contre un mur de bois.

Leadership culturel

Lise Paiement, EAO, experte en question identitaire, donne un aperçu des principes de son modèle pédagogique.

D’Hélène Matteau
Photo : Marc Fowler

NOM : Lise Paiement

Qu’est-ce que l’excellence?

Je préfère «quête d’excellence». Chercher à aller au bout de son potentiel : cela fait de nous des apprenants impliqués toute leur vie dans la francophonie.

Francité et francophonie, quelle est la différence?

Francophonie renvoie à la langue. Francité inclut les notions d’identité et de fierté, le rapport à la culture et à la communauté.

L’accueil, c’est quoi pour vous?

C’est le cœur d’une marguerite. Ses pétales sont la curiosité de l’autre, l’ouverture, la main tendue, le rapprochement, l’inclusion…

Vous insistez sur le langage affectif. Pourquoi?

Parce qu’en classe, l’élève est surtout en situation d’écoute. On ne sait pas bien ce qu’il pense. Il faut donc créer un dialogue où il peut s’exprimer. Par exemple, il ne faut pas se contenter de faits historiques, mais présenter aussi les faits politiques. On fait ainsi appel aux valeurs et aux convictions qui s’expriment justement par le langage affectif.

Un bon modèle d’enseignant?

Accessible, intègre et engagé. Bref, authentique.

Votre définition du leadership?

L’art d’influencer la pensée, la sensibilité aux autres et la capacité à se mobiliser.

Qu’est-ce qu’un bon leader?

Celui qui ne tient pas son autorité de son pouvoir, mais de son savoir.

Pourquoi encourager le partage du leadership?

Pour multiplier les chances de succès! Au lieu de donner une tâche aux élèves, on leur confie une responsabilité : dès lors, le leadership consiste à gérer une équipe où tout le monde s’entraide dans un but commun.

Parlez-nous du plaisir d’apprendre en français.

Si l’école représente un espace constructif, positif, séduisant, l’élève va toute sa vie être fier de sa francité.

Qu’est-ce que l’évaluation formative?

On invite les jeunes à porter un jugement constructif. Du coup, ils développent leur vocabulaire, acquièrent de la confiance parce qu’ils offrent des solutions, et affinent leur regard social – essentiel aux électeurs qu’ils seront.

Expliquez les trois phases de la responsabilisation.

Prise de conscience, prise de position et prise en charge, parce que «prise» est un terme de responsabilisation (je prends). Ces trois phases forgent l’identité d’une personne.

Quels espoirs entretenez-vous pour votre livre, Une goutte d’eau à la fois?

Qu’il amorce une réflexion et un dialogue pédagogiques. Qu’il serve de référence aux futurs enseignants en milieu minoritaire.

Envoyez-nous, sur Twitter @OCT_OEEO, une photo de vous tenant votre article favori du numéro de septembre 2014 (inclure #ExamenFinal) et courez la chance de gagner Une goutte d’eau à la fois de Lise Paiement.

N/A