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Courrier des lecteurs

Pour parler profession vous invite à écrire des lettres et des articles sur des domaines d’intérêt pour la profession. Nous nous réservons le droit d’abréger vos textes. Pour être considérée aux fins de publication, une lettre doit comporter le numéro de téléphone de jour de son auteur. Envoyez votre texte à revue@oeeo.ca ou à Rédaction, Pour parler profession, 101, rue Bloor Ouest, Toronto (Ontario) M5S 0A1.

L’expérience à l’étranger, ça compte!

Illustration de l’article «Nouveaux horizons» publié dans <em>Pour parler profession</em></em>.Illustration de l’article «Sécurité oblige» publié dans<em>Pour parler profession</em></em>.

Je viens de lire avec intérêt votre numéro de septembre 2014. Dans le «Courrier des lecteurs», certaines personnes s’avouaient préoccupées par le fait que, depuis de nombreuses années, les programmes de formation à l’enseignement de l’Ontario accueillent un nombre excédentaire d’étudiants. À cause de ce surplus, bon nombre d’enseignantes et d’enseignants diplômés se retrouvent sans travail. D’autre part, la réglementation ne permet pas aux pédagogues qui trouvent un poste à l’étranger de faire valoir leurs mérites. Pourtant, ils planifient leurs leçons, travaillent en collaboration, corrigent des devoirs, font des comptes rendus aux parents et participent à des activités parascolaires.

Les pédagogues qui exercent à l’étranger utilisent l’internet régulièrement, s’entretiennent avec des experts sur Skype en faisant participer leur classe à ces échanges, se servent d’exposés dans YouTube et de conférences TED pour étayer leur travail, se mobilisent pour leur collectivité, aiment leur métier, et leurs élèves en sont témoins. Tous les pédagogues avec qui je travaille ont obtenu le titre professionnel EAO, et ils se forgent une expérience impressionnante en accompagnant leurs élèves dans un autre pays, en participant à des formations et à des cours agréés, ou encore en travaillant assidûment pour aider les plus démunis. Quiconque les a vus à l’œuvre sait que leur expérience et leur formation devraient être portées à leur crédit.

Richard Dickson, EAO, enseignant à la Canadian International School d’Ho Chi Minh, Vietnam.

La technologie et ses risques pour la santé

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J’ai pris plaisir à lire l’article «Sécurité oblige» (déc. 2014). Malheureusement, votre article n’évoque pas les risques liés à l’exposition aux signaux de radiofréquence (RF) sans fil ou aux rayonnements hyperfréquences émis par les routeurs et les appareils électroniques qui pullulent aujourd’hui dans nos écoles. En 2011, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé les champs électromagnétiques de RF parmi les éléments «peut-être cancérogènes» pour l’être humain (soit dans la même catégorie que le plomb et le DDT). De nombreuses études indépendantes prouvent que les rayonnements hyperfréquences ont de graves effets biologiques. Par exemple, ils compromettent l’intégrité du sperme, entraînent des cassures de l’ADN (cancer) et nuisent à l’apprentissage et à la mémorisation.

L’United Federation of Teachers a récemment mis en garde ses 200 000 membres au sujet des rayonnements sans fil. En 2013, la Fédération des enseignantes et enseignants de la Colombie-Britannique a adopté une résolution imposant la présence d’interrupteurs marche-arrêt sur les routeurs afin de limiter l’exposition au wifi. La Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants a publié un document d’information intitulé L’utilisation du Wi-Fi dans les écoles, afin de faire pression sur Santé Canada pour que l’organisme modifie ses valeurs limites d’exposition.

Comme l’indique votre article, les protocoles de sécurité les plus efficaces passent par la planification et l’adoption de précautions appropriées pour prévenir les blessures. Il est plus que temps de prêter attention au corpus de recherche fourni et crédible qui indique que, à notre insu, nous exposons peut-être nos élèves à un grave risque sanitaire dont les répercussions à long terme sont impossibles à évaluer.

Dorethy Luyks, EAO, enseignante au palier élémentaire à la Walter E. Harris Public School et à la Norman G. Powers Public School d’Oshawa.

Mobiliser le personnel enseignant contre l’intimidation

Illustration de l’article «Prévenons l’intimidation» publié dans <em>Pour parler profession</em></em>.Illustration de l’article «Mini questionnaire avec Graham Fraser» publié dans<em>Pour parler profession</em></em>.

J’enseigne en salle de classe et, à ce titre, je fais partie de la première ligne de défense contre l’intimidation à l’école. J’ai donc été heureux de voir que votre numéro de mars portait sur l’intimidation, un thème qui revêt une immense importance pour les élèves.

Après avoir lu l’article, qui citait cinq membres du personnel d’administration et une professeure d’éducation – mais aucun enseignant –, je ne peux m’empêcher de publiquement mettre en doute votre objectif de «faire participer les membres», sauf si seuls les administrateurs constituent des membres à vos yeux, bien sûr.

J’espère que Pour parler profession peut constituer un forum d’échange pour que tous les acteurs de l’éducation puissent discuter des réalités de l’enseignement au XXIe siècle.

Jeremy Murray, EAO, est enseignant principal en sciences sociales au Birchmount Park Collegiate Institute de Toronto.

Les liens bit.ly montrés du doigt

L’utilisation de liens bit.ly pour raccourcir les URL dans Pour parler profession m’agace fortement. À l’origine, cette méthode a été créée pour permettre l’intégration de liens dans des communications imposant une limite de caractères, comme les gazouillis ou les textos. C’est une pratique bien utile quand les lecteurs utilisent un support leur permettant de cliquer sur le bit.ly pour ouvrir l’URL qui y est associée. En revanche, raccourcir les URL dans une revue imprimée est inutile et supprime des éléments d’information essentiels que l’on ne peut connaître qu’en lisant l’URL au long. Par exemple, le nom de domaine donne des indices sur la source de l’information et peut aider le lecteur à déterminer s’il s’agit d’une source connue ou fiable

De plus, l’URL au long contient généralement des termes que l’on peut mémoriser et saisir dans la barre d’adresse d’un navigateur web. Le code bit.ly est, quant à lui, beaucoup plus fastidieux à recopier.

En dernier lieu, que faire si le lien bit.ly est brisé? L’utilisateur n’a alors aucun moyen de retrouver la page associée à partir du menu d’un site ou de sa fonction de recherche.

Pour toutes les raisons précitées, l’emploi de liens bit.ly dans une revue imprimée est une erreur contextuelle flagrante qu’il conviendrait de corriger. Merci de réserver les bit.ly aux gazouillis!

Yohonna Hodgins, EAO, enseignante au palier élémentaire à la Markstay Public School de Sudbury.

FLS : des pédagogues qui méritent le respect

N/A

En tant qu’enseignante de français langue seconde (programme de base), je voudrais répondre à l’article «Mini questionnaire avec Graham Fraser» (mars 2015). Même s’il est vrai que l’une des plus grandes difficultés de l’apprentissage d’une langue seconde tient au manque d’enseignants dans cette langue, il est rare qu’on évoque avec franchise la raison de cette pénurie : les pédagogues qui enseignent une langue seconde sont souvent traités comme des enseignants de seconde classe.

Par exemple, dans les écoles élémentaires, nous disposons rarement de notre propre espace, alors que nous sommes les seuls membres du personnel enseignant à avoir réussi un test de compétence disciplinaire en plus d’avoir obtenu la qualification de base FLS. Même si ce détail peut sembler anodin, je peux affirmer de façon catégorique qu’en disposant d’un espace uniquement consacré au français, on en améliore l’enseignement : en effet, on peut alors agencer les sièges et constituer des groupes spécifiques pour les activités d’expression orale, on gagne du temps en n’ayant plus à préparer la classe avant le cours et à la ranger ensuite, et on dispose en tout temps d’un équipement audiovisuel fonctionnel. Par ailleurs, cela rehausse la valeur de la matière aux yeux des élèves, des parents et des autres membres du personnel. En se rendant en «salle de français», les élèves perçoivent cette langue comme une matière valorisée, enseignée par un pédagogue digne de respect. Si l’on veut réellement attirer et retenir d’excellents enseignants de FLS, il faut leur accorder les mêmes droits et les mêmes privilèges que les autres.

Kimberley Peters, EAO, enseignante de français de base et enseignante-bibliothécaire à la Beaverton Public School.