Jongleur de mots

NOM : Nino Ricci

• Né en 1959, à Leamington (Ontario)
• St. Louis Separate School (1^re-2^e et 6^e-8^e année); Queen of Peace Separate School (3^e-5^e année); et Leamington District SS
• B.A. spécialisé en anglais de l’Université York (1981); M.A. en anglais de l’Université Concordia (1987); études italiennes à l’Université de Florence (1988-1989)
• A enseigné l’anglais et la littérature anglaise au secondaire au Nigeria (1981-1983)
• A publié six romans, dont le plus récent, Sleep, et une biographie de Pierre Elliott Trudeau
• Lauréat de l’Alistair MacLeod Award for Literary Achievement (2006) et de deux Prix du Gouverneur général pour Lives of the Saints (1990) et The Origin of Species (2008); deux fois en lice pour le prix Giller
• A occupé la chaire Mariano A. Elia à l’Université York, la chaire de la religion et des arts à l’Université Assumption, à Windsor, la chaire G.M. Hopkins des études littéraires à l’Université John- Carroll, à Cleveland (Ohio), et la chaire Killam en études canadiennes à l’Université d’État de Bridgewater, à Bridgewater (Massachussets)
• Ancien président du centre canadien de PEN International
• Membre de l’Ordre du Canada (2011)

Décrivez-vous à l’école.
Hébété et confus.

La lecture…
m’a sauvé la vie à l’élémentaire.

L’écriture…
m’a sauvé la vie au secondaire.

Votre matière préférée?
La phonétique, qui a mené tout naturellement à l’anglais, non seulement parce que j’aimais lire, mais aussi parce j’ai développé une obsession pour la grammaire. C’est à M^me Johnson, mon enseignante de 6^e année, que je la dois. Elle nous a appris à analyser les phrases, une technique qui m’a permis d’apprécier ces petites merveilles et qui m’est encore utile aujourd’hui.

Votre matière la plus difficile?
La récréation, car il n’y avait pas de manuel d’instructions! Prendre l’autobus scolaire était la seule autre activité qui me faisait encore plus peur : c’était mon châtiment pour avoir échoué à la récréation.

Vos personnages historiques préférés?
J’ai toujours été attiré par des personnages tels que Bouddha, Socrate et Jésus qui, au fond, étaient des pédagogues.

Quels sont vos héros fictifs?
Je suis plutôt attiré par les antihéros parce qu’ils ont tendance à être plus intéressants. Satan dans Paradise Lost. Raskolnikov dans Crime et châtiment. L’homme du souterrain dans Les Carnets du sous-sol.

Quelle autre carrière aviez-vous envisagée?
Si je n’étais pas devenu écrivain, je me serais tourné vers l’enseignement.

Si vous aviez à choisir une année scolaire, laquelle serait-elle?
Par pure nostalgie, 1965, soit ma première année d’école. J’étais encore innocent, tout comme le reste du monde, semblait-il.

Qualité la plus recherchée chez un pédagogue?
La compassion. Sinon, un sens aiguisé de l’ironie. J’ai eu la chance d’avoir des enseignants qui possédaient les deux.

Dans quelle matière auriez-vous dû être plus attentif?
L’histoire. Ce n’est qu’adulte que j’ai compris qu’elle permet de mettre sa propre expérience en perspective et de donner un sens au monde.

Qu’est-ce qu’on ne vous a pas enseigné à l’école?
Comment être humain. Que toutes les humiliations que j’ai subies me donneraient beaucoup de matière pour mes romans. Que ce seront les doux qui posséderont la Terre.

Plus importante leçon apprise à l’école?
Même si vous vous sentez nul et que vous vous enfoncez dans un trou, il y aura presque toujours un pédagogue pour insister à vous sortir de là.