Tant les compétences générales que spécialisées font partie intégrante du succès professionnel. Les vastes compétences nécessaires pour pratiquer notre profession n’ont pas changé.
D’Angela De Palma, EAO
@angdepalma
Photo : Matthew Plexman
Tout au long de ma carrière en éducation, j’ai eu la chance de jouer divers rôles : enseignante de français langue seconde et d’anglais langue seconde, titulaire de classe et enseignante d’éducation de l’enfance en difficulté. Chaque poste comportait des récompenses et des défis, mais ils ont tous influencé ma croissance personnelle et professionnelle. C’est peut-être parce que les enfants, même s’ils ont tous des besoins particuliers, n’en restent pas moins des enfants. J’ai enseigné dans des milieux fort diversifiés géographiquement et démographiquement – des banlieues de classe moyenne à des quartiers urbains en passant par des communautés d’expatriés. Les élèves de tous ces milieux ont toujours fait preuve de curiosité, de créativité et de désir d’aventure à divers degrés et de diverses façons. J’espère qu’ils diraient aussi que, en tant qu’enseignante et apprenante (parce que j’apprends de mes élèves et de mes collègues chaque jour), j’ai démontré des qualités similaires.
Les compétences que j’ai développées au cours de ma carrière en enseignement sont restées pratiquement les mêmes. Il faut reconnaître que, sous l’influence des nouvelles recherches et au fur et à mesure que nous comprenons mieux comment optimiser l’apprentissage, la pédagogie change et les pratiques reflètent ce mouvement. Toutefois, les vastes compétences nécessaires pour pratiquer la profession enseignante (générales et spécialisées) n’ont pas changé.
Le printemps dernier, j’ai assisté à une présentation dans le cadre d’un congrès. On y soulignait l’importance de combiner compétences générales et spécialisées pour les professions réglementées. J’étais tout à fait d’accord. En tant qu’enseignante agréée de l’Ontario, je sais que la liste des connaissances particulières requises pour pratiquer la profession avec succès est longue et ne cesse de croître. Les programmes-cadres, les lignes directrices sur la santé et la sécurité, l’apprentissage au XXIe siècle, la santé mentale et le bien-être n’en sont que quelques exemples. Bien que les connaissances spécialisées contribuent à l’exécution de tâches spécialisées, les compétences générales sont tout aussi importantes pour le personnel enseignant.
Si vous faites un peu de recherche en ligne, vous constaterez que les compétences générales les plus recherchées dans les milieux de travail sont les suivantes : communication, souplesse, mentorat, collaboration, priorisation et prise de conscience. Elles font toutes partie intégrante du succès professionnel. Les enseignants exercent ces compétences générales dans les salles de classe, les salles de réunion, les gymnases et les cours d’école. En tant que mentors, animateurs, entraîneurs, conseillers et partenaires de l’apprentissage des enfants, les enseignants savent à quel point les compétences générales comptent. Elles servent à nourrir la relation de confiance qui existe entre eux et toute la communauté scolaire, vaste et souvent complexe.
Alors que l’animateur parlait de la terminologie généralement applicable aux professions réglementées, mon esprit s’est tourné vers les normes professionnelles de l’Ordre, lesquelles guident la pratique des enseignantes et enseignants agréés de l’Ontario. Les normes d’exercice et de déontologie de la profession enseignante tracent le contour des connaissances, compétences et valeurs de la profession, et englobent les compétences générales et spécialisées propres à notre travail. Tout comme les pratiques pédagogiques ont changé, les normes ont varié au fil du temps pour mieux s’ajuster à la profession. Cependant, elles demeurent une vision collective d’un rôle déterminant dans la vie des enfants.
Les normes peuvent être pour vous un cadre de travail, un langage commun pour les enseignants ou des principes et compétences auxquels vous aspirez. Pour ma part, c’est le code génétique de la profession enseignante. Cette perspective peut sembler plus grandiose que celle des instigateurs de compétences générales et spécialisées, mais elle l’est à juste titre, selon moi.