Le pouvoir des mots

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Le 27 mai prochain, durant le Congrès 2016 de l’Ordre, Linden MacIntyre discutera de l’obligation de travailler dans l’intérêt du public. congres@oeeo.ca

NOM : Linden MacIntyre

• Né le 28 mai 1943, grandit à Port Hastings, Cap Breton (N.-É.).
• En 1964, obtient un B.A. en arts de l’Université Saint-Francis-Xavier, à Antigonish (N.‑É.).
• De 1964 à 1967, est correspondant parlementaire au fédéral pour le Halifax Herald et, de 1967 à 1970, occupe le même poste au Financial Times of Canada.
• En 1970, retourne au Cap Breton après la mort de son père et travaille comme correspondant pour le Chronicle Herald.
• En 1976, se joint à la CBC, à Halifax.
• En 1979, porte une affaire devant les tribunaux, laquelle s’est soldée par une décision phare de la Cour suprême du Canada, permettant au public de faire des recherches dans les documents relatifs aux mandats de perquisition.
• En 1980, joint la CBC à Toronto; en 1981, devient producteur et journaliste pour The Journal.
• De 1986 à 1988, anime l’émission de radio Sunday Morning pour la CBC.
• En 1990, coanime l’émission d’enquête The Fifth Estate.
• Remporte dix prix Gemini et un prix Emmy international.
• Reçoit le prix Banque Scotia Giller 2009 pour son ouvrage The Bishop’s Man.
• En 2014, prend sa retraite de la CBC.

Quel genre d’élève étiez-vous?

Sérieux, motivé et anxieux.

Quelle était votre matière préférée?

L’histoire, pour son drame, ses personnages et sa structure narrative. Cela semblait plus pertinent et donc intéressant.

Quelle matière trouviez-vous difficile?

Les maths, bien que le fait de résoudre des problèmes et de parvenir à des conclusions non ambiguës me plaise. J’appréciais l’intégrité des maths et je regrette de ne pas y avoir mis plus d’efforts.

Qui sont vos écrivains préférés?

En tête de liste : James Joyce, John McGahern, William Trevor, Jonathan Franzen et Michael Crummey.

Que lisez-vous actuellement?

The Heart is a Lonely Hunter de Carson McCullers, A House for Mr. Biswas de V.S. Naipaul et The War that Ended Peace de Margaret MacMillan.

De quelle carrière rêviez-vous?

Je lisais énormément, même si l’accès aux livres était limité. La lecture me donnait envie de découvrir le monde. J’ai envisagé de devenir missionnaire et j’ai même entamé le processus d’enrôlement dans la marine : un désir profond de voyager me motivait dans les deux cas. Je rêvais de raconter des histoires, mais je ne voyais pas cette option viable.

Vos autres dons naturels seraient?

À l’école, l’élégance. Dans ma carrière, la perspicacité.

Activité parascolaire préférée?

La lecture.

Une leçon qui vous est toujours utile?

L’importance de l’orthographe!

Meilleur souvenir de l’école?

À plusieurs reprises, j’ai dû tenir tête à des tyrans. J’en ai éprouvé un réel sentiment de libération.

Votre pédagogue mentor?

Aggie MacNeil m’a enseigné l’anglais au secondaire. Elle enseignait avec passion et enthousiasme, convaincue que la littérature ouvrait tout un monde de possibilités.

Quel cours aimeriez-vous concevoir?

Je suppose qu’on l’enseigne déjà : l’exploration systématique des droits et responsabilités liés à la citoyenneté et l’importance de la participation.

Le meilleur conseil reçu à l’école?

J’ai été tenté d’abandonner mes études pour devenir, comme mon père, un mineur de roches dures. Mon père était un pur autodidacte. Il n’a jamais fréquenté l’école. Il aimait lire et utilisait un langage expressif dans ses lettres. Il m’a convaincu qu’une éducation formelle était essentielle pour assurer une qualité de vie satisfaisante et pour savoir comment tirer des leçons de l’expérience.