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Autoréglementation

Cette section donne des renseignements sur les questions législatives et réglementaires qui touchent les membres de la profession. Vous y trouverez notamment les dernières nouvelles concernant l’agrément des programmes de formation, les exigences en matière de certification et de qualification, ainsi que les résolutions du conseil et les mesures disciplinaires.

Points saillants du congrès de l’Ordre

Photo du lieutenant-général Roméo Dallaire, à la retraite de l’armée, durant son allocution d’ouverture au congrès de l’Ordre Inspirer la confiance au public.
Photos : Andrea Kellaway
Roméo Dallaire durant l’allocution d’ouverture du congrès de l’Ordre

Les organismes de réglementation : des objectifs en commun

Les organismes de réglementation efficaces aident à renforcer la confiance du public dans les professions qu’ils réglementent. Ce message et d’autres encore ont circulé au congrès de l’Ordre, tenu en mai dernier à Toronto.

Judicieusement intitulé Inspirer la confiance au public, le congrès a accueilli un grand nombre de représentants d’organismes chargés d’agréer des professionnels, d’approuver leurs activités de perfectionnement, d’enquêter sur les plaintes et d’établir des normes professionnelles. Les organismes participants poursuivaient les mêmes objectifs : mieux protéger l’intérêt du public et améliorer leurs pratiques communes.

Les administrateurs et les conseillers des conseils scolaires se sont joints aux organismes de réglementation des enseignantes et enseignants, des médecins, des infirmières, des avocats, des ingénieurs et autres qui exercent leur profession au Canada et partout dans le monde.

Roméo Dallaire prend la parole

Le congrès a débuté par l’allocution de Roméo Dallaire, lieutenant-général des Forces armées canadiennes à la retraite, philanthrope dévoué et défenseur des droits de la personne. Ayant travaillé toute sa vie avec le Sénat et l’armée, M. Dallaire a fourni des informations de première main sur une autoréglementation efficace.

«Par l’exemple de sa vie, le général Dallaire a inspiré la confiance au public dans son travail au sein des institutions qu’il représente, a dit Joe Jamieson, EAO, registraire adjoint et président du congrès. Il incarne les normes de déontologie de la profession enseignante – empathie, confiance, respect et intégrité – dans ses rapports professionnels. Son cheminement de carrière témoigne de ces quatre valeurs.»

Pendant son allocution, M. Dallaire a encouragé les organismes de réglementation à rester ouverts dans leurs communications, surtout en périodes difficiles. Parlant de son expérience avec les Forces armées canadiennes pendant les années 1990, il a indiqué que l’organisation ne communiquait avec le public que quand tout allait bien.

«C’était le type d’ambiance qu’on retrouvait dans l’armée. On avait des journées portes ouvertes où le public était invité à visiter les lieux, parler avec les soldats et regarder l’équipement, a expliqué le général à plus de 230 délégués. Dès qu’un incident risquait de ternir notre réputation, on fermait les portes à clé, installait des barbelés et annonçait : “sans commentaires”».

Lors d’un entretien pour la revue Pour parler profession, M. Dallaire a ajouté : «Dans les années 1990, l’armée a perdu l’appui des Canadiens parce qu’elle ne connaissait plus les attentes du public. Sa crédibilité en a pris un coup et sa capacité de communication avec la collectivité est devenue difficile, voire suspecte.»

Bien qu’une communication continue soit essentielle à la confiance du public, la ligne de démarcation entre le droit à l’information du public et le droit à la vie privée d’une personne est ténue.

«Je suis toujours partagé entre l’efficacité fonctionnelle de l’organisation et une tolérance tous azimuts», explique M. Dallaire.

Chaque organisation doit trouver son juste équilibre et le maintenir; le public aidera à en déterminer la nature. «Si vous devez fournir plus d’informations, soit les gens seront intéressés et voudront en savoir davantage, soit ils manifesteront moins d’intérêt parce qu’ils croiront posséder tout ce dont ils ont besoin», a conclu Roméo Dallaire.

Photo en gros plan de Linden MacIntyre, conférencier qui a prononcé l’allocution de clôture au congrès de l’Ordre Inspirer la confiance au public.
Linden MacIntyre a prononcé l’allocution de clôture.

Des ateliers pour de meilleures pratiques

Au cours d’une journée et demie, des pairs et des spécialistes de l’éducation ont tenu 24 ateliers. «Des leaders du domaine, réunis par l’Ordre, ont discuté des divers mandats des organismes de réglementation comme l’agrément, les enquêtes sur les plaintes, et l’élaboration des normes d’exercice et de déontologie», a dit Joe Jamieson.

Par exemple, le premier jour, Troy Hutchings, spécialiste reconnu en matière d’éthique en enseignement, a dirigé une séance sur les façons de mener des discussions difficiles. L’atelier a souligné l’importance de poser les bonnes questions et le besoin d’un cadre commun pour la prise de décisions. M. Hutchings a également parlé de la nécessité d’établir des limites appropriées pour l’utilisation des communications électroniques et des mesures à prendre pour reconnaître les lacunes des lignes directrices sur l’éthique.

Photo prise lors d’un atelier montre plus de 230 participants au congrès de l’Ordre Inspirer la confiance au public.
Le congrès a réuni plus de 230 personnes.

Le deuxième jour, Jim Martin, ombudsman des services publics en Écosse et ancien leader de syndicat, a animé un atelier intitulé Person-Centred Regulation. Il a demandé aux participants : «Croyons-nous à une réglementation orientée vers les citoyens?» et «Que faisons-nous à cet égard?» Les services publics de l’Écosse effectuent cette année une transition vers un processus de plaintes simplifié et uniformisé, conçu et encadré par M. Martin. La compréhension des besoins du citoyen, qu’il soit patient, locataire, élève, prisonnier, consommateur ou membre d’une famille, est essentielle à ce nouveau mécanisme. Pendant l’atelier, M. Martin a exploré la façon dont les organismes de réglementation peuvent utiliser ce processus innovant afin de travailler de manière plus efficace et de planifier des interventions pertinentes. Il a aussi indiqué la façon dont les organismes, les fournisseurs de service, les ordres professionnels et les syndicats peuvent collaborer avec les plaignants et les dénonciateurs.

D’autres ateliers ont également connu une grande popularité : Ordre de protéger : Mobiliser les ordres professionnels pour mieux informer le public; Implementing the Truth and Reconciliation Committee’s “Calls to Action”; The Fairness Lens in a Changing Landscape; et Mobile Devices, Social Media, and Ethical Lapses.

Linden MacIntyre, journaliste lauréat de prix Gemini et ancien coanimateur de l’émission d’enquête de la CBC Television the fifth estate, a prononcé l’allocution de clôture.

M. MacIntyre, le général Dallaire et tous les animateurs d’ateliers ont partagé des points de vue uniques visant à trouver des moyens plus efficaces pour inspirer la confiance et protéger l’intérêt du public.

Pour en savoir plus sur l’évènement et pour avoir accès au matériel de présentation des ateliers, visitez oct-oeeo.ca/23gzO3r.