Pour aller vite, partez seul. Pour aller loin, partez ensemble.
De Michael Salvatori, EAO
@Michael_OCTOEEO
Photo : Matthew Plexman
Même si j’estime qu’aller vite a ses mérites, je crois aussi que, dans la plupart des cas, il est préférable d’aller loin. Si l’on en croit ce proverbe africain, il est plus facile d’aller vite en agissant seul, mais l’action collective et la collaboration mènent plus loin.
Mon enseignant de latin du secondaire, M. Shiarizza, serait fier de savoir que, grâce aux rudiments de latin qu’il m’a enseignés, j’ai pu me souvenir que le mot «collaboration» vient du latin collaborare qui veut dire «travailler ensemble».
Les domaines des sciences, des affaires et des arts recèlent d’exemples inspirants qui démontrent que travailler en équipe permet d’obtenir des résultats durables. Les travaux de Frederick Banting et de Charles Best, découvreurs de l’insuline, sont un fier exemple parmi d’autres des bienfaits durables qu’une belle collaboration peut avoir pour la société.
Les exemples qui démontrent l’utilité de la collaboration sont également nombreux À l’Ordre. C’est le cas du processus d’élaboration des lignes directrices de cours menant à une qualification additionnelle, lequel repose sur la collaboration et le travail d’équipe. Il ne s’agit certes pas d’un processus rapide, puisqu’il faut de six mois à un an, en moyenne, pour passer de l’étape des consultations initiales à la version définitive.
Au cours de cette période, la collaboration prend la forme d’une consultation initiale des membres et d’experts du domaine en question. Ensuite, on forme une équipe de rédaction comptant des membres de l’Ordre et des formateurs d’enseignants qui travaillent avec le personnel de l’Ordre pour élaborer une ébauche de ligne directrice, laquelle tient compte également des commentaires des membres et du public. Cette ébauche est soumise à l’approbation d’un comité du conseil de l’Ordre en vue de finaliser le texte de la ligne directrice.
Ce processus en plusieurs étapes a pour résultat l’élaboration d’une ligne directrice qui est contemporaine, incorpore de multiples perspectives, est pertinente pour les membres et reflète les normes de la profession.
Le modèle de gouvernance de l’Ordre est lui aussi un bon exemple de collaboration. Composé de 37 membres, dont 23 sont élus par les membres de la profession et 14 sont nommés par le gouvernement provincial, le conseil de l’Ordre étudie et adopte collectivement des décisions de la plus haute importance en matière de politiques. Ces décisions sont le résultat d’analyses, de débats et de discussions, et souvent d’un vote du conseil. Elles ne sont pas unilatérales, mais guidées par des perspectives multiples, avec pour objectif de renforcer durablement la protection de l’intérêt du public.
La collaboration peut également s’étendre au-delà d’un organisme et traverser les frontières provinciales ou nationales. Récemment, nos collègues de la Saskatchewan ont établi un organisme de réglementation de la profession enseignante similaire au nôtre par son mandat et sa structure. Ce nouvel organisme, le Saskatchewan Professional Teachers Regulatory Board (SPTRB), a consulté l’Ordre pour l’élaboration de bon nombre de ses structures, politiques et pratiques.
La présidente de notre conseil, Angela De Palma, EAO, et moi-même avons visité le SPTRB l’automne dernier pour féliciter son registraire, son personnel et les membres de son premier conseil, ainsi que pour réitérer notre engagement pour le dialogue, le soutien mutuel et l’apprentissage.
Qu’elle se manifeste par l’élaboration en commun de plans de leçon, par l’énergie partagée de l’enseignement en équipe ou par l’échange d’idées et d’expertise, la collaboration est le fruit de la générosité et de l’intérêt commun. Ses bienfaits sont à la fois importants et durables.