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Mieux réagir à l’intimidation

La nouvelle recommandation professionnelle de l’Ordre fournit des conseils au personnel enseignant sur la manière d’aborder l’intimidation.

De Brian Jamieson
Illustration : Clare Nicholas/New Division

Image composée de plusieurs scènes représentant des enfants qui discutent dans la cour d'une école

Le sujet de l’intimidation a déjà fait couler beaucoup d’encre. Il est seulement dommage qu’on ait mis jusqu’ici davantage l’accent sur les causes et effets que sur la prévention.

Pourquoi? C’est compliqué.

«L’intimidation est une question à la fois complexe et critique en éducation. Elle affecte les élèves de tout âge de différentes façons.»

Les experts s’accordent à dire que l’intimidation est une question de pouvoir, de contrôle et, en général, d’acharnement. La Loi sur l’éducation de l’Ontario la définit ainsi :

«Comportement agressif et généralement répété d’un élève envers une autre personne qui, à la fois :

La présence de ce terme dans la Loi souligne le caractère omniprésent de ce problème de société, en même temps que la responsabilité qui incombe aux enseignantes et aux enseignants de détecter, de réprimer et, dans la mesure du possible, d’éradiquer le phénomène et son dernier-né : la cyberintimidation.

Il n’existe cependant aucun consensus sur la façon de la gérer. Est-ce le résultat d’un conditionnement social? Est-ce que tout le monde passe par là? Est-ce qu’on s’y attarde trop ou pas assez?

Lors de la préparation de sa recommandation aux membres, l’Ordre a recueilli des renseignements sur les Pratiques exemplaires auprès de divers experts et intervenants. Comme dans toute bonne démarche visant à répondre à l’intimidation elle-même, l’organisme a adopté une approche mûrement réfléchie.

«L’intimidation est une question à la fois complexe et critique en éducation, dit Joe Jamieson, registraire adjoint de l’Ordre. Elle affecte les élèves de tout âge de différentes façons. Le ministère de l’Éducation préconise une approche globale à l’échelle de l’école. Nous sommes d’avis que l’enjeu nécessite une réponse à l’échelle du secteur. La réflexion personnelle et le dialogue professionnel sont déterminants.»

La plus récente recommandation professionnelle, intitulée Mieux réagir à l’intimidation entre élèves, offre un contexte propice à la discussion et à l’action. Elle présente, entre autres, une définition, des statistiques et les caractéristiques typiques en tenant compte des normes de déontologie ainsi que des conséquences sur les plans juridique et disciplinaire.

«Elle fournit un cadre d’autoréflexion pour aborder l’intimidation, explique M. Jamieson. Elle encourage les membres à intervenir tôt, à soutenir les élèves, à promouvoir la divulgation, à donner des conseils et à passer en revue les protocoles en vigueur.»

La recommandation comporte une multitude de questions d’autoréflexion qui visent à éclairer votre pratique professionnelle :

Cette publication sert de réponse à la recherche effectuée dans le cadre des groupes de discussion qui ont fait ressortir un besoin d’en savoir plus sur le sujet. Elle s’adresse à tous les membres de l’Ordre.

Outre la publication de cette recommandation (que vous trouverez avec le présent magazine), l’Ordre rencontrera des membres de la profession et du public dans six collectivités de l’Ontario, cet automne, afin de discuter de l’intimidation. Les discussions apporteront des renseignements complémentaires et feront intervenir des conférenciers invités.

«Nous apprenons les uns des autres, souligne M. Jamieson. C’est en partageant collectivement notre expérience et nos connaissances sur les Pratiques exemplaires que nous pouvons rendre les milieux d’apprentissage plus sécuritaires pour tous les élèves.»

Pour accéder à la liste complète des recommandations professionnelles de l’Ordre, veuillez consulter oct-oeeo.ca/recommandationsprofessionnelles.