L’Ordre simplifie les termes qu’il utilise pour mieux se faire comprendre de ses membres et du public.
De Michael Salvatori, EAO
@Michael_OCTOEEO
Photo : Matthew Plexman
Alors que je préparais le chalet pour la saison estivale, je suis tombé sur un tas de romans que nos amis européens avaient laissé dans une des chambres l’été précédent. J’ai vu là une belle excuse pour arrêter mon ménage afin de feuilleter un des romans en sirotant un café : un roman noir de Georges Simenon, auteur prolifique et créateur du fameux commissaire Maigret.
J’ai fini par passer tout un après-midi agréable à essayer de résoudre le mystère, sans pour autant faire avancer mon ménage!
Mais cette lecture imprévue m’a rappelé combien les compétences en déchiffrement sont importantes dans une société qui fait grand usage des codes, abréviations et symboles.
Prenons, par exemple, les acronymes du jargon du monde de l’éducation.
Quoique le français le fasse un peu moins souvent que l’anglais, par souci de brièveté, on utilise des acronymes et des abréviations qui peuvent parfois entraver la compréhension pour les noninitiés. Je dois souvent faire un examen de conscience quant à mes idées préconçues, surtout quand j’utilise des acronymes ou des formes courtes dont la signification n’est pas forcément universelle.
En tant que membres de la profession enseignante, nous employons souvent un vocabulaire spécialisé, truffé d’acronymes et de termes qui ne sont pas forcément intuitifs, et qui contribuent même à entraver la communication avec les parents et le public.
Les efforts que déployons pour expliquer clairement nos termes et éviter d’utiliser un jargon avec le grand public visent à faciliter la communication. C’est aussi un signe de respect qui démontre notre engagement à nourrir de bonnes relations.
Cette lecture imprévue m’a rappelé combien les compétences en déchiffrement sont importantes dans une société qui fait grand usage des codes.
Nous sommes attentifs à la terminologie portant sur la réglementation professionnelle que nous utilisons dans nos communications et, en particulier, sur notre site oeeo.ca. Puisque nous servons l’intérêt du public, nous comprenons qu’il est essentiel de sensibiliser le public à notre travail et que nos communications sont notre meilleur outil pour y parvenir.
À cette fin, nous organisons régulièrement des groupes de discussion avec des membres de la profession et du public afin de recueillir leur opinion sur nos communications. Il est dans notre intérêt de transmettre des informations claires, accessibles et utiles.
Dernièrement, lors de groupes de discussion, nous avons appris que le terme de loi «agrément» n’est pas intuitif. (L’agrément est un processus qui consiste à examiner et à entériner les cours et programmes de formation à l’enseignement et de perfectionnement professionnel.) Certains parents ont aussi fait remarquer qu’ils n’auraient pas l’idée de chercher des renseignements qui les concernent sous la rubrique «Public» de notre site web
En réponse à cette précieuse rétroaction, nous sommes en train de revoir le langage de nos communications. Je vous invite d’ailleurs à nous donner vos suggestions à ce sujet.
Quant à moi, je vais laisser le commissaire Maigret terminer ses enquêtes pour aller réfléchir davantage à mes choix linguistiques afin d’améliorer, plutôt qu’embrouiller, mes communications. Même si le chalet n’en sera pas plus propre, c’est tout de même une sorte de ménage.