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Courrier des lecteurs

Qu’en pensez-vous?

Pour parler profession vous invite à écrire des lettres en réponse aux articles que vous avez lus. Nous nous réservons le droit d’abréger vos textes. Pour être considérée aux fins de publication, une lettre doit comporter le numéro de téléphone de jour de son auteur. Envoyez votre texte à revue@oeeo.ca ou à Rédaction, Pour parler profession, 101, rue Bloor Ouest, Toronto (Ontario) M5S 0A1.

Recours à l’enseignement confessionnel?

Vignette montrant deux articles du numéro de mars 2019 de Pour parler profession, intitulées «Dans la pratique» et «Repenser : le quatrième R».

Dans votre numéro de mars 2019, l’auteur de la rubrique Dans la pratique (page 10) suggérait de recourir à l’activité physique et à des exercices de respiration pour aider les élèves à se concentrer. Malgré les bonnes intentions de l’auteur, sa suggestion de recourir au yoga en classe m’inquiète.

Dans notre pays multiculturel et multiconfessionnel, certaines pratiques confessionnelles, comme le yoga, gagnent en popularité avec la suggestion qu’elles ont des bienfaits sur la santé. Or, les fondements du yoga reposent sur l’hindouisme, et ses postures rendent hommage aux divinités de cette religion. Demander aux élèves de faire du yoga revient à leur demander de s’adonner à des pratiques d’une religion qui n’est pas la leur, ce qui est formellement interdit par certaines religions. Récemment, des parents s’en sont pris à un conseil scolaire ontarien pour avoir permis d’enseigner le yoga à l’école élémentaire de leur enfant.

Il serait prudent de s’informer sur les pratiques confessionnelles et les risques d’y exposer involontairement les élèves. Il suffit de consulter Google pour s’enquérir de l’origine des exercices ou pratiques que l’on envisage d’enseigner.

Valerie Downing, EAO, enseignante au secondaire et en éducation permanente du Lambton Kent District School Board

Pleins feux sur la santé mentale

Vignette de la couverture du numéro de mars 2019 de Pour parler profession, montrant une illustration d’un cerveau humain auréolé.

J’ai lu l’article «Favoriser la santé mentale des élèves» du numéro de mars, et la recommandation professionnelle qui l’accompagnait.

En tant qu’enseignant titulaire à l’élémentaire, je suis pleinement conscient des enjeux liés au dépistage des élèves ayant des troubles de santé mentale, et du besoin de leur procurer un milieu d’apprentissage où ils se sentent appuyés et en sécurité. Je suis également de plus en plus conscient du besoin analogue d’appuyer la santé mentale des pédagogues qui cherchent à aider ces mêmes élèves. Je me suis surtout attardé à la section de la recommandation portant sur les signes annonciateurs de trouble possible, à la page 5. Les comportements listés s’appliquent aussi à bon nombre de mes collègues.

La recommandation aborde à peine les répercussions de cet enjeu sur la santé mentale des pédagogues. La revue de l’Ordre ne pourrait-elle pas aider les membres de la profession à prendre conscience de l’importance d’avoir à cœur leur propre santé mentale, tout en leur laissant savoir qu’ils peuvent compter sur l’appui de leur organisme d’autoréglementation aussi influent que l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario?

Jon-David Rodway, EAO, enseignant à l’élémentaire du Toronto District School Board et psychothérapeute autorisé établi

Réponse de la rédaction : Vous avez bien raison : la santé mentale est tout aussi importante pour les enseignants que pour leurs élèves. Dans notre numéro de juin 2016, un article intitulé «Le bien-être mental» explorait cette question et recommandait des ressources et des outils [oct-oeeo.ca/LeBienEtreMental]. Nous prévoyons un autre article sur cet important sujet très bientôt.