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Mot de la présidente

Des cousins perplexes

Mieux faire comprendre le rôle du conseil

De Nicole van Woudenberg, EAO
@Nicole_OCTOEEO
Photo : Matthew Plexman

Photo de Nicole van Woudenberg, enseignante agréée de l’Ontario et présidente du conseil de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario.

Ma grande famille compte de nombreux enseignants. J’ai de la parenté non seulement aux Pays-Bas, mais aussi en Nouvelle-Zélande, en Allemagne, au Suriname (en Amérique du Sud) et, bien sûr, au Canada. Les principes communs que nous suivons dans notre profession font la beauté de nos réunions familiales. Inutile de dire que, pour les conjoints qui n’enseignent pas, les discussions sont un peu à sens unique.

Ma journée de travail typique laisse toutefois mes cousins perplexes, surtout ceux qui vivent à l’étranger. Pour eux, mon travail équivaut à celui du ministère de l’Éducation, d’un syndicat ou d’une association. Je leur explique alors qu’il s’agit d’autorèglementation professionnelle : le conseil de l’Ordre détermine la direction qu’emprunte la profession enseignante dans l’intérêt du public.

Le grand dictionnaire terminologique définit la notion d’«intérêt public» comme suit : «Ensemble des intérêts vitaux qui sont favorables à tous les citoyens.» En fin de compte, protéger l’intérêt du public signifie prendre des décisions, élaborer des politiques et exécuter des programmes qui donnent confiance au grand public.

Quand on boit un verre d’eau du robinet, on tient pour acquis que ceux qui règlementent l’approvisionnement en eau de notre municipalité le font en vue de protéger notre bienêtre. De même, quand on va chez le médecin, on s’attend à ce qu’il nous prodigue les meilleurs soins et qu’il fasse preuve du plus grand professionnalisme en répondant à nos besoins en matière de santé.

En outre, on s’attend aussi à ce que ces professionnels observent des normes et possèdent des compétences qui nous – le grand public – préservent de tout danger.

Le privilège de l’autorèglementation tient dans le fait que les enseignantes et enseignants agréés de l’Ontario, versés dans l’art et la science de l’enseignement, prennent des décisions qui font avancer la profession.

Mes collègues au conseil, qui ont été élus par des enseignants certifiés, agissent dans l’intérêt du public. Contrairement aux politiciens, ils n’ont pas de circonscription. Toutefois, les enseignants nommés au conseil par le gouvernement agissent tout de même dans l’intérêt du public : c’est là notre principe unificateur.

Nous sommes tous très fiers de notre profession, et le public nous accorde sa confiance chaque fois que ses enfants franchissent le seuil de notre salle de classe.

Signature de Nicole van Woudenberg