Partagez cette page 

Techno Logique

Mégachangements

Un concours d’informatique permet de tester les aptitudes des élèves en analyse de données.

De Stefan Dubowski
Photo : Earl Haig SS/Claude Watson Film Arts

Image de quatre élèves sur un podium dans un auditorium
Des élèves de 12e année présentent leurs recherches sur la filtration de l’eau et les émotions.

DÉFI : Donner aux élèves la confiance qu’ils deviendront de brillants scientifiques des données.

SOLUTION : Un concours d’informatique réparti sur deux semestres.

LEÇONS RETENUES : Sacha Noukhovitch, EAO, voulait aider les élèves dans son cours d’informatique de 11e et de 12e année à l’Earl Haig Secondary School, à Toronto, à renforcer le lien entre leur style d’apprentissage naturel et les activités scolaires.

Aujourd’hui, les élèves voient le monde très différemment des générations précédentes, dit-il. «Ils apprennent par les données et l’information… Ils se fient parfois plus à leur expérience virtuelle que physique. Ils sont faits pour être des scientifiques des données. Ils vivent et respirent l’information.»

M. Noukhovitch a donc créé le concours National High School Big Data Challenge dans le cadre duquel les élèves trouvent des solutions à des enjeux concrets en faisant appel à des données de sources publiques et d’organismes sans but lucratif.

Ils travaillent en équipes de quatre et abordent des questions sur le thème de l’année. L’environnement est le thème de prédilection depuis que la Commission canadienne pour l’UNESCO a commencé à parrainer le programme en 2017. (Le thème de 2019-2020 portait sur les nouvelles réalités du climat et de l’information.)

Les équipes ont accès aux données scientifiques publiques dès septembre. Pendant les quatre mois qui suivent, elles apprennent à utiliser les programmes informatiques nécessaires pour mener les recherches et résumer leurs conclusions dans un rapport. Les élèves sont jumelés avec des scientifiques, ce qui les aide à rester sur la bonne voie.

Les rapports sont ensuite publiés dans le STEM Fellowship Journal (journal.stemfellowship.org). (Le concours est géré par STEM Fellowship, un organisme sans but lucratif axé sur les élèves, qui soutient les études en sciences, en technologie, en génie et en maths. M. Noukhovitch est l’un de ses fondateurs.)

En février, on invite les équipes à un congrès, en personne ou en ligne, afin qu’elles présentent leurs conclusions à des juges provenant d’universités et des domaines de la communication scientifique et de l’orientation stratégique. Les équipes gagnantes reçoivent 1 000 $ chacune.

OBSERVATIONS : L’heureuse issue du programme est la citoyenneté numérique qu’acquièrent les élèves grâce au défi et à une approche des problèmes concrets fondée sur la pensée computationnelle et des preuves», explique M. Noukhovitch.

«Ce n’est pas un concours de codage. C’est un défi pour donner un sens aux mégadonnées, générer des idées indépendantes et les étayer par ce que ces natifs du numérique maitrisent le mieux : la pensée computationnelle.»

CONSEIL : N’ayez pas peur de la manière un peu désordonnée dont certains élèves effectuent leurs recherches. En fait, vous pourriez en tirer des leçons, comme ce fut le cas pour M. Noukhovitch.

La recommandation professionnelle de l’Ordre sur l’utilisation des moyens de communication électroniques et des médias sociaux (oct-oeeo.ca/mediasociaux) oriente votre jugement professionnel dans l’utilisation de la technologie.