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Courrier des lecteurs

Qu’en pensez-vous?

En vue de fournir une tribune libre et d’appuyer l’expression d’un large éventail de points de vue, Pour parler profession vous invite à écrire des lettres à revue@oeeo.ca en réponse aux articles que vous avez lus. Une lettre doit comporter le numéro de téléphone et de membre de son auteur. Les opinions exprimées dans les lettres que nous publions sont celles de leur auteur et ne doivent pas être interprétées comme étant celles de l’Ordre. Nous nous réservons le droit d’abréger les lettres en raison de contraintes d’espace et par souci de clarté.

Rétroaction sur le numéro de décembre

Tenir compte du message

En tant qu’enseignant au primaire, compétent et soucieux de mes élèves, je trouve cette couverture très suggestive. Quel message pensez-vous réellement faire passer?

Chris Bond, EAO, enseignant de 4e-5e année, Peel District School Board


Plus de tact et de respect, s’il vous plait

En faisant le lien entre le titre et la photo, une personne qui n’est peut-être pas directement issue du milieu de l’éducation pourrait immédiatement penser qu’il s’agit d’un geste normal. Un sujet comme celui-ci exige plus de tact. Cette façon de le traiter n’honore pas les victimes de mauvais traitements ni ne fait la promotion de l’école comme lieu sûr. Bien franchement, elle ne respecte pas les enjeux des limites professionnelles.

Bruce McCulligh, EAO, enseignant au secondaire, Toronto District School Board


Obligations de l’Ordre

Bien que je pense que l’Ordre peut être tenu pour responsable d’un certain nombre de sujets d’inquiétude, la couverture du numéro de décembre n’en fait absolument pas partie. S’il vous plait, ne cédez pas à cette hystérie galopante. Vous avez l’obligation de tenir ce corps de professionnels informé ainsi que de lui rappeler ses responsabilités.

Mark Quan, EAO, enseignant de 8e année, York Region DSB, Markham


Rater la cible

Je peux tout à fait comprendre la volonté de l’Ordre de faire la lumière sur les situations odieuses qui sont rapportées dans les pages bleues de chaque numéro. Certes, certains membres ont malheureusement besoin qu’on leur rappelle qu’il faut maintenir des limites appropriées avec les élèves, mais à mon avis, la publication de cette photo sur la couverture d’une revue destinée à des professionnels qui travaillent avec assiduité n’est pas la bonne manière de réprimander ou de discipliner certains enseignants ni de leur rappeler leurs devoirs professionnels. Peut-être faudrait-il prévoir des conséquences plus strictes pour les membres qui transgressent les limites? J’ajouterais que, de toute façon, ces membres en cause ne lisent probablement pas la revue. Les membres qui n’ont rien à se reprocher et qui lisent la publication en quête de perfectionnement professionnel finissent par penser que c’est ainsi que vous les percevez.

Valerie Iamundo, EAO, enseignante de 4e année à la St. Anne Catholic Academy, Toronto


Couverture trompeuse

Lier la photo en couverture à deux articles sur les limites professionnel les et la protection des élèves sans distinguer clairement qu’il s’agit d’une protection contre la COVID-19 est une mise en page trompeuse ou même incendiaire et blessante.

J’aurais espéré qu’à un certain stade du processus de production, on aurait fait une distinction plus nette entre les deux articles proposés à la une, et qu’une photo plus générale aurait été choisie à meilleur escient. À quelques exceptions près, ces professionnels font de leur mieux pour protéger leurs élèves de tout préjudice, quelle qu’en soit la source.

Susan McNamara, enseignante retraitée du secondaire, District School Board Ontario North East

Réfléchissons, les «amis»

Recommandation sur les limites professionnelles.

À la lumière de la recommandation sur les limites professionnelles (approuvée par l’Ordre le 1er octobre 2020), le moment est sûrement bien choisi pour remettre en question l’utilisation répandue du mot «amis» pour s’adresser aux élèves. Adopté par le milieu de l’éducation comme la référence neutre préférée en classe, ce terme est en fait chargé, dangereux et tout sauf neutre.

Non seulement il est contre nature et même faux, mais il semble en contradiction avec le contenu de la recommandation, qui indique que «les élèves peuvent confondre l’amabilité avec l’amitié». Cette ambiguïté soulève la question suivante : que voulez-vous qu’un «ami» pense?

Le mot revêt une portée sémantique commune – proximité, intimité, absence de limites – qui, autrement, séparerait tout un chacun sur la base du pouvoir, de l’autorité ou de la responsabilité : l’adulte de l’enfant, le mentor de l’élève. Dans le contexte scolaire, il est susceptible d’être mal interprété ou mal utilisé, comme une autorisation de se livrer à une conduite malveillante, inappropriée et, à tout le moins, irrespectueuse.

Ce terme devrait être supprimé de notre lexique professionnel, et les enseignants devraient pouvoir s’appuyer sur leur jugement professionnel pour trouver des solutions de remplacement appropriées et efficaces. 

Cheryl Agoston, EAO, enseignante suppléante