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Couvertures de livres : Stephen Ferrie

Mireille Messier : rien de moins qu’enthousiaste

Photo de Mireille Messier.

«Ça a été un peu surprenant que les membres du jury aient compris l’importance et la magie d’un album. La littérature jeunesse, ça ratisse large. Un album pour enfants a moins de texte et parait plus simple qu’un roman.» C’est ainsi que réagit l’auteure jeunesse Mireille Messier, lauréate du Prix AAOF de littérature jeunesse 2020 pour son album Trésor.

Animatrice, scénariste et réalisatrice d’émissions jeunesse à la télévision, Mireille Messier a plusieurs cordes à son arc. Toutefois, ce qu’elle aime par-dessus tout, c’est l’écriture en littérature jeunesse : romans, livres documentaires et albums.

Ce prix est une importante vitrine pour elle et pour les albums en général, mais aussi pour l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français (AAOF). Il y a quelques années, Mireille Messier a lancé l’initiative J’achète le 25 septembre un livre franco-ontarien. «Les gens se plaignaient : Mais ils sont où, ces livres franco- ontariens? Et qui sont ces auteurs?» À l’AAOF, tous les membres sont répertoriés et le public peut consulter le répertoire. Ce qui peut informer tout le monde, dont les enseignants. «Surtout que les œuvres franco-ontariennes sont au curriculum. Et il y a une nouvelle cohorte de jeunes auteurs qu’on gagnerait à connaitre.»

Selon l’écrivaine, c’est tout un défi d’être auteur jeunesse en Ontario français. Seule une dizaine d’auteurs persévère. «J’ai encore de la difficulté à me faire connaitre en Ontario français. Pourtant, ça fait 20 ans que j’écris.»

Depuis 2020, Mireille Messier s’est adaptée. «J’aime bien aller à la rencontre des lecteurs dans la salle de classe virtuelle. Je peux être à Hearst en matinée et à Windsor en après-midi, et ça fonctionne très bien!»

A-t-elle un conseil pour les enseignantes et les enseignants? «Faites de la lecture à voix haute. Se faire lire une histoire, c’est toujours plaisant, qu’on ait 6, 16 ou même 26 ans!»

Rochelle Pomerance, responsable de cette rubrique


Courverture du livre Trésor.

Trésor

Texte de Mireille Messier, illustrations d’Irene Luxbacher

Un frère et une sœur partent à la chasse au trésor. Tout ce qu’ils savent, c’est qu’un trésor, c’est brillant, mystérieux et précieux. Quand le garçon se met à douter qu’il existe, son ainée l’encourage en lui disant que les meilleurs trésors sont toujours cachés.

Raconté exclusivement par des dialogues, ce récit incite les lecteurs à rechercher les petits trésors quotidiens, à prendre le temps d’observer ce qui les entoure et à faire travailler leur imagination.

Cet album aborde les thèmes de la curiosité, de l’aventure et du gout de la découverte. Refusant d’abandonner, l’ainée s’engage dans cette recherche avec la détermination et la curiosité d’une exploratrice. La finale de l’histoire, un peu abrupte, invite toutefois à la réflexion et à la discussion. Il peut être intéressant, lors de discussions en salle de classe, de faire un parallèle avec des situations où la patience est de mise.

Le texte court (une seule ligne par page) et la structure récurrente sont tout à fait adaptés au lectorat cible, soit les enfants de 3 ans et plus. Les illustrations sont détaillées et des techniques mixtes sont utilisées afin de bien rendre la vie, la richesse, les textures et la beauté de la nature où évoluent les personnages.

Critique de Marie-Christine Payette, EAO, enseignante contractuelle et traductrice-réviseure, à La Tuque (Québec).

Trésor; Orca Book Publishers; Victoria, C.-B.; 2019; ISBN 978-1-45982-327-3; EISBN 978-1-45982-329-7; 32 p.; 19,95 $; 1-800-210-5277; info@orcabook.com; orcabook.com (en anglais).


Courverture du livre Un pique-nique au soleil.

Un pique-nique au soleil

Texte de Christiane Duchesne, musique de Jérôme Minière, illustrations de Marianne Ferrer

Livre-disque

Le sous-titre de ce livre-disque, L’extraordinaire voyage de la bande à Bébert, reflète bien son contenu. Quatre amis inséparables partent pique-niquer en montagne, loin de la pluie qui inonde la vallée. Ce conte loufoque fait un clin d’œil à d’autres histoires. Ainsi, on découvre un bateau de pirates abandonné qui est bricolé et transformé en une sorte d’arche de Noé, et on rencontre une coccinelle géante qui pourrait être l’amie de la chenille dans Alice au pays des merveilles. L’écriture simple et enlevée contient un vocabulaire riche qu’il faudra parfois expliquer, comme carcasse, charivari et écoutille.

L’histoire est ponctuée de chansons traditionnelles et originales. Parmi les interprètes, on a du plaisir à entendre des artistes francophones connus de différentes générations, tels que Michel Rivard, Ariane Moffatt et Salomé Leclerc. Ce parti pris de mélanger différents genres de la culture francophone permettra d’initier les plus jeunes à sa richesse.

Enfin, les illustrations douces et détaillées s’accordent avec justesse à cette histoire rocambolesque.

Ce type d’album trouve toujours sa place soit en libre accès, soit en écoute collective ou en petits groupes.

Critique de Nathalie Cazenave-dit-Berdot, EAO, enseignante à l’académie Alexandre-Dumas, Conseil scolaire Viamonde, à Scarborough.

Un pique-nique au soleil; La Montagne secrète; Montréal, Qc; 2019; ISBN 978-2-92477-459-5; EISBN 978-2-92477-465-6; 48 p; 22,99 $; Dimedia; 514-336-3941


Courverture du livre Africville.

Africville

Texte de Shauntay Grant, traduction de Josephine Watson, illustrations d’Eva Campbell

Africville est une petite communauté noire située à Halifax, en Nouvelle-Écosse, qui a existé pendant 150 ans, du milieu du xviiie siècle jusqu’aux années 1960, quand le village a été détruit. Depuis 1983, un rassemblement y a eu lieu périodiquement, ce qui a finalement poussé le gouvernement à déclarer ce lieu site historique et à y construire un musée. Africville est devenue un symbole important de l’identité canadienne noire, et est citée comme exemple et bastion de la lutte contre le racisme.

Dans ce récit, une petite fille noire en visite à Africville se souvient des histoires que les ainés lui ont racontées. Au travers des images, elle décrit l’habitat et la vie communautaire, ce qui permet d’introduire des leçons d’études sociales sur la généalogie et l’histoire des loyalistes noirs. Les illustrations de la vie quotidienne servent à l’apprentissage des stratégies de lecture et au renforcement de la reconnaissance des mots. Elles permettent aux lecteurs émergents et en difficulté d’apprentissage de comprendre l’histoire sans avoir à déchiffrer les mots.

Cet ouvrage souligne l’importance de la transmission culturelle et confirme l’adage «La culture, c’est ce qui demeure dans l’homme lorsqu’il a tout oublié…»

Critique de Lucienne Béatrice Koua Dubé, EAO, enseignante à l’école élémentaire Les Rapides, Conseil scolaire Viamonde, à Sarnia.

Africville, Bouton d’or Acadie; Moncton, N.-B.; 2020; ISBN 978-2-89750-218-8; EISBN 978-2-89750-220-1; 32 p; 14,95 $; Prologue; 450-434-0306 ou 1-800-363-2864; prologue@prologue.ca; prologue.ca


Courverture du livre Point d’équilibre.

Point d’équilibre

Un film de Christine Chevarie-Lessard

Ce film est à la fois touchant et dur, ambitieux et tendre. Il porte un regard sur la fin de cette douce enfance, qui est trop souvent projetée cruellement dans le monde des adultes. 

La caméra suit le parcours de plusieurs jeunes depuis leur admission à l’École supérieure de ballet du Québec. Rigueur, travail, talent, espoir, fierté, déception : tout y est présenté à travers les expériences de ces enfants et de ces enseignants pour qui le ballet est le centre du monde. 

Quel respect pour ces professionnels qui veillent sur les jeunes, les encouragent et les encadrent, tout en les poussant en avant, sans trêve, sans transigeance! Leur travail quotidien et méticuleux ne cesse d’impressionner. Quelle admiration pour ces filles et ces garçons qui vont au-delà de la fatigue, au-delà de la douleur pour poursuivre leur rêve! 

On ne peut s’empêcher de se demander si la décision de poursuivre dans un domaine aussi difficile doit être prise à un âge aussi jeune, à un prix aussi élevé. À un moment comme aujourd’hui, où tout est remis en question, la fin du film semble une délivrance. Excellent film!

Critique de Véra Nochtéva, EAO, enseignante de français au secondaire à la White Oaks Secondary School, Conseil scolaire de Halton, à Oakville.

Point d’équilibre; Office national du film du Canada; 2018; 75 min.; sur le site CAMPUS de l’ONF et sur ONF.ca; 1-800-267-7710; info@onf.ca; onf.ca


Courverture du livre Repartir.

Repartir

de Gordon Korman

Chase, adolescent de 13 ans, devient amnésique après une chute du haut d’un toit. On découvre au fil des pages qu’avant son accident, Chase était à la fois la gloire de son école et de sa ville en tant que champion de football, mais aussi une brute qui tyrannisait tous ceux et celles qui n’étaient pas de sa bande. Son accident semble l’avoir métamorphosé et, peu à peu, il démontre qu’il est devenu une bien meilleure personne.

Évidemment, on peut douter qu’un choc sur la tête puisse modifier de cette façon et aussi radicalement la personnalité et les actions d’une personne. Une commotion cérébrale peut avoir pour conséquences de rendre une personne irritable ou angoissée, mais pas de la rendre meilleure. Or, l’intérêt de ce roman réside dans le fait qu’il donne la parole non seulement à Chase, le personnage central du récit, mais aussi à certaines de ses victimes et à ses anciens amis. Chaque chapitre exprime en alternance le point de vue d’un des personnages de l’histoire : cette perspective multiple permet de porter une vision plus globale et nuancée de l’intimidation.

Ce roman traduit de l’anglais et au style dynamique se lit facilement et accrochera nos élèves francophones, car l’auteur y traite d’un sujet difficile, à la fois avec sérieux et humour.

Critique de Nathalie Cazenave-dit-Berdot, EAO, enseignante à l’académie Alexandre-Dumas, Conseil scolaire Viamonde, à Scarborough.

Repartir; Éditions Scholastic; Markham, Ont.; 2019; ISBN 978-1-44317-741-2; EISBN 978-1-44318-948-4; 296 p.; 18,99 $; 1-800-625-8583; serviceclientele@scholastic.ca; scholastic.ca/editions


Courverture du livre À l’aube du destin de Florence – Tome 2.

À l’aube du destin de Florence – Tome 2

de Karine Perron

Les lecteurs qui se sont attachés à la jeune Florence dans le tome 1 seront heureux de retrouver l’adolescente. Son univers n’a pas beaucoup changé, mais l’auteure la présente avec un peu plus de maturité. Florence est prête à découvrir les vérités qui se cachent derrière les évènements surnaturels dont elle est témoin.

Dans son entourage, il y a toujours le bel Antoine, ce voisin pour qui elle a le béguin. Son amie Mélanie a, elle aussi, muri. La voilà plus ouverte, plus sociable, moins solitaire; elle semble bien s’intégrer au groupe, mais sa naïveté l’amène à faire confiance à une personne aux bien mauvaises intentions. Toujours aussi populaire, Amélie sème la discorde. Et il y a Alex, le rebelle, que Florence n’aime pas, mais avec qui elle est obligée de collaborer. C’est grâce à lui qu’elle réussit enfin à comprendre les phénomènes paranormaux qui se multiplient dans son quotidien.

Le roman a plusieurs thèmes : la prise de conscience, quand l’adolescente réalise qu’elle possède des dons et des pouvoirs surnaturels, et qu’elle apprend à s’en servir à bon escient; et la réconciliation, quand les différents personnages apprennent à se respecter. Ce roman saura plaire aux 14 ans et plus.

Critique de Dominique Roy, EAO, enseignante de français à l’école secondaire catholique Sainte-Marie, Conseil scolaire catholique de district des Grandes Rivières, New Liskeard.

À l’aube du destin de Florence – Tome 2; Les Éditions L’Interligne; Ottawa, Ont.; 2020; ISBN 978-2-89699-686-5; EISBN 978-2-89699-529-5; 192 p.; 16,95 $; communication@interligne.ca; interligne.ca


Courverture du livre La Neva pour se retrouver.

La Neva pour se retrouver

de Marise Gasque

Ce roman saura plaire aux filles de 11e et 12e année. Le niveau de langue est très accessible et les thèmes rejoignent bien les adolescentes : l’amitié, la famille, le voyage et l’amour. La soif d’en savoir plus sur l’histoire d’une ville ouvre une perspective intéressante dans le récit. 

Ce roman nous transporte en Russie, à Saint-Pétersbourg. Dans l’histoire, les descriptions de la ville sont habilement amenées. Les jeunes auront grand plaisir à suivre le parcours de trois meilleures amies, Larisa, Méganne et Sabrina. Rapidement, on apprend que le père de Larisa est retourné vivre en Russie après la mort accidentelle de son frère ainé. Ce tragique évènement provoque le divorce des parents de Larisa et l’exil de son père en Russie. L’évolution de la relation entre le père et sa fille est touchante.

Lors de leur première soirée à Saint-Pétersbourg, les trois amies vont au restaurant. Là, un beau serveur russe donne son numéro de téléphone à Méganne. Puisque Méganne est la narratrice participante, nous voyons évoluer la relation qu’elle tente de construire, malgré la barrière de la langue. Un roman pour les vacances, même si vous restez à la maison!

Critique de Mélany Bouchard, EAO, enseignante de français au collège catholique Mer Bleue, Conseil des écoles catholiques du Centre-Est, à Ottawa.

La Neva pour se retrouver; Les Éditions L’Interligne; Ottawa, Ont.; 2020; ISBN 978-2-89699-677-3; EISBN 978-2-89699-679-7; 240 p.; 17,95 $; Prologue; 450-434-0306 ou 1-800-363-2864; prologue@prologue.ca; prologue.ca