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Cette section fournit des mises à jour sur les exigences à remplir pour recevoir l’autorisation d’enseigner et obtenir certaines qualifications, et présente les décisions du conseil ainsi que les rapports des divers comités du conseil, dont des rapports sur l’agrément et sur les affaires disciplinaires.
En octobre dernier, l’Ordre a accueilli une nouvelle loi qui reconnait le professionnalisme en enseignement et qui favorise des pratiques plus équitables. Fait notable, elle intègre le titre professionnel EAO (enseignante agréée ou enseignant agréé de l’Ontario) dans la législation, en améliorant l’efficience opérationnelle de l’organisme et en appuyant une utilisation plus équitable du titre EAO pour les membres qui n’occupent pas un poste en enseignement.
Le gouvernement provincial a précisé ses intentions dans le projet de loi 13, la Loi de 2021 visant à soutenir la population et les entreprises.
Les modifications législatives proposées favoriseront une plus grande équité pour nos membres en clarifiant leur statut sur le tableau public. Le statut «inactif» remplacera «à la retraite» et «suspendu pour non-paiement de la cotisation». Cette nouvelle désignation élimine la connotation négative que revêt le terme «suspendu», généralement associé aux affaires disciplinaires.
La législation proposée permet d’éliminer un obstacle à la reconnaissance professionnelle. Au même titre que les ingénieurs (ing.) et les comptables (CPA), les enseignantes et enseignants sont des professionnels hautement instruits et qualifiés. La législation confirme que seules les personnes qui ont satisfait aux normes élevées d’excellence en enseignement de la province ont le droit d’utiliser le titre EAO, une marque de commerce enregistrée en 2009.
La nouvelle législation, qui précise que le registraire a l’autorité de nommer plusieurs registraires adjoints, favorise une gouvernance efficace et assure l’adoption de mesures de soutien adéquates, tout en clarifiant la définition des rôles.
Ensemble, ces changements importants visent l’équité, valorisent le professionnalisme en enseignement et éliminent des processus administratifs désuets.
Nous avons lancé un appel, et les membres de la profession enseignante ainsi que du public ont répondu en très grand nombre. Du jamais vu!
Du 16 aout au 30 septembre, nous avons sollicité la candidature de personnes dévouées et qualifiées pour former le conseil et les comités, ou pour figurer sur une liste de membres suppléants appelés à former des sous-comités. En tout, 648 personnes (des enseignantes et enseignants agréés de l’Ontario ainsi que des membres du public) ont répondu à l’appel. Ils ont ainsi exprimé leur intérêt à participer à la gouvernance de la profession enseignante de la province et à favoriser le bienêtre de plus de deux millions d’élèves. Il s’agit là d’un nombre bien plus élevé que les 69 candidatures admissibles que nous avions reçues aux élections du conseil de 2018.
Ce recrutement s’inscrit dans le cadre de la transition règlementée de la gouvernance de l’Ordre.
Plus de 100 personnes joueront divers rôles au conseil, à un comité ou à des sous-comités formés de membres suppléants.
Le projet de loi 13, déposé plus tôt cette année, prévoit des modifications législatives visant à simplifier encore davantage notre fonctionnement, ce qui nous permettra d’être plus souples et efficaces. Parmi les modifications, notons :
Nous remercions tous ceux qui ont montré de l’intérêt pour jouer un rôle au conseil et aux comités, ou pour figurer sur une liste de membres suppléants. Les personnes retenues seront informées au plus tard le 1er décembre 2021 du succès de leur candidature. La composition du nouveau conseil, des comités et des listes des membres sera annoncée d’ici le 23 décembre 2021. Le nouveau mandat commencera le 1er janvier 2022. Les pouvoirs que confère la législation au superviseur de la transition seront transférés au conseil et aux comités le 1er février 2022.
En 2022, cela fera 25 ans que l’Ordre protège l’intérêt public. Voici quelques-uns des moments phares de notre histoire.
Lancement par la Commission royale sur l’éducation de son rapport historique intitulé Pour l’amour d’apprendre, lequel recommande la création de l’Ordre
Premier conseil de l’Ordre
Élaboration des Normes d’exercice et de déontologie de la profession enseignante
Publication de la première recommandation professionnelle, Faute professionnelle liée aux mauvais traitements d’ordre sexuel et à l’inconduite sexuelle, ainsi que du premier rapport sur la transition à l’enseignement, soit un sondage annuel qui brosse le tableau du marché du travail pour les nouveaux enseignants
Mise en œuvre d’une politique de féminisation des textes en français de l’Ordre
Création du titre professionnel d’enseignante agréée ou d’enseignant agréé de l’Ontario (EAO)
Examen indépendant des pratiques et politiques de l’Ordre en matière de discipline par Patrick LeSage, ancien juge en chef de l’Ontario; par la suite, adoption des 49 recommandations
Élaboration de la ligne directrice du cours menant à la qualification additionnelle Enseignement aux élèves LGBTQ, une première en son genre en Amérique du Nord
Adoption par le gouvernement provincial du projet de loi no 37, la Loi de 2016 protégeant les élèves, qui se traduit par des modifications législatives visant à mieux protéger les élèves
Intervention de l’Ordre devant la Cour suprême du Canada pour s’exprimer sur la vie privée des élèves et sur ce qui constitue une conduite professionnelle acceptable de la part de ses membres
Début d’un examen indépendant de la structure et des processus de gouvernance de l’Ordre
Mise en œuvre d’une politique de langage épicène dans toutes les communications de l’Ordre
Adoption de la Loi de 2019 pour des écoles sûres et axées sur le soutien, qui renforce la capacité de l’Ordre de protéger les élèves contre les mauvais traitements d’ordre sexuel infligés par des membres de la profession
Élaboration de lignes directrices pour les visioconférences afin d’appuyer les enseignantes et enseignants à transitionner d’un mode de prestation en présentiel vers un mode en ligne durant la pandémie de COVID-19
Annonce de l’élaboration de la ligne directrice du cours menant à la qualification additionnelle Pédagogie et pratique contre le racisme envers les personnes noires. Le racisme et les actes discriminatoires sont dorénavant reconnus comme étant des fautes professionnelles
Lancement d’un programme de fonds pour thérapie et consultations à l’intention des élèves victimes de mauvais traitements d’ordre sexuel infligés par un membre de la profession enseignante
Modifications législatives permettant à l’Ordre : 1) de protéger encore plus les élèves grâce à l’instauration d’un programme proactif de prévention des mauvais traitements d’ordre sexuel et 2) d’entreprendre la restructuration de sa gouvernance afin d’améliorer l’efficacité de son fonctionnement
Adoption d’une nouvelle législation qui : 1) reconnait le professionnalisme des pédagogues en ancrant le titre professionnel «enseignant agréé de l’Ontario» (EAO) dans la législation; et 2) réduit le nombre de sièges au prochain conseil, lesquels seront occupés par six membres de la profession et six membres du public
Publication de la recommandation professionnelle Contre le racisme envers les personnes noires afin d’aider les membres à aborder le racisme dans les milieux d’apprentissage
Début de la transition d’une année vers une nouvelle structure de gouvernance de l’Ordre.
Le programme de bourses de l’Ordre reconnait et appuie l’excellence en formation à l’enseignement. Remises annuellement, nos quatre bourses récompensent le travail de futurs membres de la profession enseignante.
Mikayla Bornais, programme concurrent de formation à l’enseignement de l’Université de Windsor
Engagée, positive, très motivée et tenace, Mikayla Bornais est connue pour son intégrité et pour le vif intérêt qu’elle porte à tout ce qui se passe dans le monde. Profondément passionnée par l’enseignement aux jeunes, elle est décrite comme une personne ayant un tempérament formidable qui accomplit les tâches avec de solides compétences analytiques.
Tout au long de ses études, Mme Bornais a travaillé comme monitrice de natation auprès d’enfants de tous âges, dont certains étaient handicapés. Elle a fait de la suppléance dans les conseils scolaires de langue française et de langue anglaise de l’Ontario, et a participé à un programme parascolaire à l’école élémentaire catholique Sainte-Marguerite-d’Youville, à Tecumseh (Ontario), où elle a aidé les enfants avec leurs devoirs.
En outre, Mme Bornais a été bénévole dans le cadre du programme Let’s Talk Science à l’Université de Windsor, où elle a animé des activités scientifiques intéressantes à l’intention de la communauté étudiante. Ses travaux de recherche ont paru dans la revue Animal Behaviour et elle a reçu des prix universitaires pour ses compétences exceptionnelles en recherche.
Mme Bornais vise à autonomiser les élèves qui font face à des difficultés, qu’il s’agisse de problèmes socioéconomiques ou de la discrimination fondée sur la race, le genre, un handicap ou la langue.
Anthonia Ikemeh, programme consécutif de formation à l’enseignement de l’Institut d’études pédagogiques de l’Ontario de l’Université de Toronto
En tant qu’éducatrice de la petite enfance, Anthonia Ikemeh possède déjà les qualités nécessaires pour la prochaine étape de sa carrière en enseignement : de solides compétences en communication et en résolution de problèmes, une écoute active, le sens des responsabilités et le sens de l’humour. Son entourage est d’avis qu’elle fait preuve d’empathie et que le bienêtre des élèves est au cœur même de son apprentissage et de ses recherches.
Mme Ikemeh a travaillé pendant six ans comme éducatrice de la petite enfance pour le Toronto Catholic District School Board, alors qu’elle suivait des cours du soir pour obtenir son diplôme universitaire en développement de l’enfant. Dans ce rôle, elle cherchait constamment des façons de mettre les élèves au défi et de les aider à grandir par un apprentissage basé sur le jeu, tout en les soutenant dans leur développement social, affectif et cognitif.
Elle a créé des plans de cours qui relient l’apprentissage des élèves à des problèmes du monde réel. Par exemple, elle a utilisé l’ouvrage de Joanne Robertson, The Water Walker, pour faire un rapprochement avec la crise de l’eau potable qui touche les communautés autochtones du Canada. Elle a également participé à la création d’un programme mensuel intitulé Parents at Play, présenté par le quotidien Toronto Star, où les parents venaient en classe pour jouer et apprendre avec leurs enfants.
Mme Ikemeh est impatiente de continuer à participer à des projets qui favorisent la diversité et l’équité, surtout pour les groupes marginalisés tels que les personnes autochtones, noires et de couleur.
Joshua Mogyoros, programme consécutif de formation à l’enseignement de l’Institut d’études pédagogiques de l’Ontario de l’Université de Toronto
Joshua Mogyoros avait entrepris ses études supérieures en physique à l’Université de Guelph lorsqu’il s’est rendu compte que le poste d’assistant en enseignement l’intéressait davantage que la recherche sur sa thèse. Un parcours de carrière sinueux qui l’a mené à travailler comme technologue de laboratoire de conception dans une école indépendante de Toronto l’a incité à consacrer sa carrière à l’enseignement.
Pour ce chercheur en physique, ne pas avoir peur de faire des erreurs fait partie du processus d’apprentissage; en parler ouvertement fait partie de sa philosophie d’enseignement. Il aime enseigner aux élèves comment développer des compétences de raisonnement critique en leur apprenant à penser pour eux-mêmes.
M. Mogyoros est doué de nombreux talents : brillant, motivé et logique, il s’avère un excellent communicateur qui apporte créativité et enthousiasme dans ses interactions avec les élèves.
Rachel Stymiest, programme consécutif de formation à l’enseignement de l’Université Queen’s
Appartenant à la communauté des personnes autochtones, noires et de couleur, Rachel Stymiest a surmonté des défis importants au cours de sa vie. Sa passion pour l’éducation et la santé mentale lui servira bien dans sa carrière d’enseignante. Elle a démontré sa résilience dans son travail acharné, sa faculté de concentration et sa diplomatie, des qualités qui l’ont poussée à toujours tendre vers des résultats meilleurs.
Pendant ses études de premier cycle à l’Université de Waterloo, Mme Stymiest a fait un stage d’une session dans une école élémentaire, où elle a établi un lien particulier avec la population d’élèves diversifiée. Elle est titulaire d’un B.A. spécialisé en études sur la paix et les conflits avec des mineures en psychologie et en études juridiques. Grâce à ses connaissances dans des domaines comme la résolution de conflits, les pratiques interculturelles, la médiation, l’immigration et le statut de réfugié, la psychologie et les études juridiques, elle réussit à mettre la théorie en pratique lorsqu’elle enseigne à des élèves issus d’horizons très divers.
Sa capacité naturelle à créer des liens et à faire preuve d’empathie avec les élèves est évidente dans les relations authentiques qu’elle entretient, de concert avec son autorité discrète. Mme Stymiest connait l’importance des relations attentionnées en raison de son expérience directe avec l’adversité et de sa conscience du manque de personnes autochtones, noires et de couleur au sein du corps enseignant, tant à l’école qu’à l’université.
Prenant note des liens plus profonds qu’elle a établis avec les élèves qui se sont identifiés à elle ou qui étaient ravis de voir qu’elle portait ses cheveux en tresses box braids, une coiffure protectrice pour les Noirs, Mme Stymiest a compris l’importance critique d’accroitre la représentation des personnes autochtones, noires et de couleur dans l’éducation.
Elle sait qu’en devenant enseignante, elle pourra appuyer la résilience, la défense des droits et la compassion des enfants à divers titres, et les inspirer dans ces valeurs. Elle espère mettre à profit son expérience de la vie, sa position sociale, sa formation universitaire et son attitude apaisante pour aider ses élèves à développer leur capacité à répondre de façon positive aux défis, à trouver leur voix et à transmettre leur apprentissage à d’autres dans le besoin, ce qu’elle s’efforce elle-même de faire.
Notre groupe d’experts :
En septembre dernier, l’assemblée annuelle des membres s’est tenue virtuellement pour une seconde année. Elle a accueilli diverses personnes d’expérience pour expliquer les avantages du nouveau modèle de gouvernance de l’Ordre, lequel entrera en vigueur cet hiver.
Afin de guider l’audience dans le processus de modernisation de l’Ordre qui est en cours, Chantal Bélisle, EAO, registraire adjointe de l’Ordre, a animé un groupe d’experts du domaine de la règlementation. La discussion portait sur les avantages d’une nouvelle structure qui assure un équilibre entre les membres du public et les membres de la profession au sein du conseil, des comités et des listes de membres suppléants.
David Brown, vice-président directeur de Governance Solutions Inc., a montré que la nouvelle structure de l’Ordre s’aligne sur une tendance mondiale émergente : la right-touch regulation, que la Professional Standards Authority du Royaume-Uni définit comme étant «basée sur une évaluation correcte des risques, [...] proportionnelle et axée sur les résultats, ce qui crée un cadre dans lequel le professionnalisme peut s’épanouir, et les organismes peuvent exceller».
«L’autorèglementation est un privilège, a affirmé M. Brown, et nous voulons nous assurer qu’elle se mérite.»
Tous les experts se sont entendus pour dire que, même si la sélection fondée sur les compétences pour former le conseil, les comités et les listes de membres suppléants est une amélioration comparativement à la sélection par élections, il est essentiel d’appuyer les personnes retenues au fil de leur croissance dans leur nouveau rôle pour assurer le succès de cette nouvelle formule.
«La discussion portait sur les avantages d’une nouvelle structure qui assure un équilibre entre les membres du public et les membres de la profession au sein du conseil, des comités et des listes de membres suppléants.»
André Gariépy, commissaire à l’admission aux professions de l’Office des professions du Québec (gouvernement du Québec), a avancé qu’un tel appui «harmonise» l’expertise et l’expérience que les membres représentant le public et la profession apportent à leur rôle en vue de créer une nouvelle culture de gouvernance au sein d’une structure épurée.
Après la discussion du panel d’experts, Paul Boniferro, superviseur de la transition de l’Ordre, a exprimé sa gratitude aux enseignantes et enseignants agréés de l’Ontario pour le professionnalisme dont ils ont fait preuve encore une fois durant une seconde année scolaire secouée par des perturbations liées à la pandémie.
«Je vous remercie de votre capacité d’adaptation, de votre résilience et de votre dévouement, a-t-il dit. Merci de permettre que les besoins en matière d’éducation des élèves de l’Ontario continuent d’être comblés.»
M. Boniferro a ensuite parlé des récentes modifications législatives conçues pour faciliter la transition et renforcer la profession, y compris une règlementation plus stricte quant aux actes haineux ou discriminatoires, ainsi que des sanctions plus sévères pour les fautes professionnelles liées aux mauvais traitements d’ordre sexuel et à la pornographie juvénile.
Ensuite, Derek Haime, EAO, registraire et chef de la direction de l’Ordre, a présenté une mise à jour sur les ressources à venir qui appuieront le travail des enseignantes et enseignants agréés de l’Ontario en ce qui concerne la création de milieux d’apprentissage encore plus inclusifs pour les élèves de tous les horizons, y compris une nouvelle ligne directrice de cours menant à une QA et une recommandation professionnelle visant à contrer le racisme envers les personnes noires.
Le registraire a conclu en renchérissant sur les propos appréciateurs du superviseur de la transition destinés aux enseignants agréés de l’Ontario sur le travail qu’ils ont accompli au cours d’une autre année difficile.
«Votre professionnalisme et votre dévouement ont permis aux élèves de la province de continuer leur apprentissage, et ce, même s’ils ont dû eux-mêmes surmonter de nombreux défis, a déclaré M. Haime. La profession est renforcée lorsqu’on accorde la priorité aux élèves, et c’est exactement ce que je m’engage à faire.»
«La discussion portait sur les avantages d’une nouvelle structure qui assure un équilibre entre les membres du public et les membres de la profession au sein du conseil, des comités et des listes de membres suppléants.»
Du 16 juin au 15 septembre 2021
Au nom du conseil, le superviseur de la transition a :