paikin.jpg (9139 bytes) Des professeurs remarquables

Steve Paikin de TVOntario nous parle de l'admiration qu'il voue à l'homme qui lui a fait découvrir la beauté et l'intemporalité des classiques en musique et en arts.

 

Steve Paikin peut faire un lien direct entre l’influence de Bryan Wylie, qui lui a enseigné au secondaire, et le succès qu’il connaît aujourd’hui à titre d’hôte érudit et polyvalent de Studio Two, populaire émission d’affaires publiques à TVOntario.

Malgré l’encouragement de ses parents qui favorisaient l’orchestre symphonique, et qui avaient rendu obligatoire la visite hebdomadaire à l’orchestre symphonique de Hamilton, Paikin, adolescent, était davantage attiré par le football du lundi soir. Pourtant, Bryan Wylie qui lui a enseigné à l’école indépendante Hillfield-Strathallan College de Hamilton, que Paikin a fréquentée de la maternelle à la 13e année, constitue la personne qui a créé la plus forte impression chez lui en matière de beauté et d’intemporalité des classiques de la musique et des beaux-arts.

«Je me rappelle avoir vu des images d’artistes comme Constable, Turner et Goya pour la première fois dans sa classe. J’y ai entendu Tableaux d’une exposition pour la première fois. Vingt-cinq ans plus tard, je me rappelle encore avec précision voir ces images et entendre cette musique», s’étonne Paikin.

«Il était différent, dit Paikin à propos de Wylie. Il savait nous inspirer.»

Wylie a enseigné l’anglais et le latin pendant tout le secondaire de Paikin. L’un des souvenirs les plus ancrés dans la mémoire de Paikin – et Paikin le perçoit encore de cette façon – se rattache au cours additionnel que Wylie avait créé. Chaque élève était tenu de suivre le cours d’anglais requis, mais Wylie avait créé un cours optionnel pour les élèves du programme général.

«Ce cours était unique en son genre, dit Paikin. Il s’appelait English II, mais M. Wylie l’utilisait pour nous introduire à l’art et à la musique.» Ce cours allait servir d’introduction à Paikin à de nombreuses œuvres d’art d’une grande beauté et d’une grande importance au plan culturel.

Le personnel du ministère de l’Éducation est souvent revenu à l’école, se rappelle Paikin, pour étudier ce qui se passait dans cette classe. Et ce cours n’était pas facile, ajoute-t-il. Dans un commentaire qui conviendrait parfaitement à un point de vue très répandu de nos jours, Paikin se rappelle l’accent qui était placé sur l’évaluation de ce qui était appris seulement. «On nous demandait de faire des devoirs et de passer des tests sans cesse.»

«M. Wylie nous faisait écouter un morceau de musique pour que nous puissions en parler après. Il a élaboré le cours lui-même. Il visait à faire de nous des personnes ayant une formation équilibrée, et pour ce faire, nous devions nous familiariser avec les beaux-arts et la belle musique et les comprendre», précise Paikin en parlant de l’influence de Wylie.

L’enthousiasme de Wylie pour sa matière, tout autant que la matière elle-même, a fait une forte impression chez l’adolescent. «Chaque jour, il exprimait son enthousiasme réel pour sa matière d’une manière qui n’avait pas son pareil. Il était notre Monsieur Chips. Il était célibataire et entièrement dévoué à nous à sa façon à lui.»

Wylie avait autant de succès à l’enseignement du latin, ajoute Paikin. Parmi les souvenirs les plus vivaces de Paikin se trouve un voyage avec l’école en Italie quand il était en 12e année. Évidemment, avoir appris le latin prenait soudain une toute autre dimension. «Nous avons vu le Forum, le Colisée, le lieu où César a été assassiné. Il savait rendre tout tellement vivant. Il donnait du sens à ces choses», conclut Paikin.

Lors d’un épisode récent de Studio Two, un invité a fait une observation sur l’influence des enseignantes et enseignants sur la vie de leurs élèves. Paikin a été particulièrement touché par la remarque de son invité qui disait que rarement les initiatives gouvernementales ou les documents bureaucratiques savaient inspirer un élève, mais qu’une enseignante ou qu’un enseignant laissait toujours sa marque.

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