Steve Paikin peut faire un lien direct entre linfluence de Bryan Wylie, qui lui a enseigné au secondaire, et le succès quil connaît aujourdhui à titre dhôte érudit et polyvalent de Studio Two, populaire émission daffaires publiques à TVOntario. Malgré lencouragement de ses parents qui favorisaient lorchestre symphonique, et qui avaient rendu obligatoire la visite hebdomadaire à lorchestre symphonique de Hamilton, Paikin, adolescent, était davantage attiré par le football du lundi soir. Pourtant, Bryan Wylie qui lui a enseigné à lécole indépendante Hillfield-Strathallan College de Hamilton, que Paikin a fréquentée de la maternelle à la 13e année, constitue la personne qui a créé la plus forte impression chez lui en matière de beauté et dintemporalité des classiques de la musique et des beaux-arts. «Je me rappelle avoir vu des images dartistes comme Constable, Turner et Goya pour la première fois dans sa classe. Jy ai entendu Tableaux dune exposition pour la première fois. Vingt-cinq ans plus tard, je me rappelle encore avec précision voir ces images et entendre cette musique», sétonne Paikin. «Il était différent, dit Paikin à propos de Wylie. Il savait nous inspirer.» Wylie a enseigné langlais et le latin pendant tout le secondaire de Paikin. Lun des souvenirs les plus ancrés dans la mémoire de Paikin et Paikin le perçoit encore de cette façon se rattache au cours additionnel que Wylie avait créé. Chaque élève était tenu de suivre le cours danglais requis, mais Wylie avait créé un cours optionnel pour les élèves du programme général. «Ce cours était unique en son genre, dit Paikin. Il sappelait English II, mais M. Wylie lutilisait pour nous introduire à lart et à la musique.» Ce cours allait servir dintroduction à Paikin à de nombreuses uvres dart dune grande beauté et dune grande importance au plan culturel. Le personnel du ministère de lÉducation est souvent revenu à lécole, se rappelle Paikin, pour étudier ce qui se passait dans cette classe. Et ce cours nétait pas facile, ajoute-t-il. Dans un commentaire qui conviendrait parfaitement à un point de vue très répandu de nos jours, Paikin se rappelle laccent qui était placé sur lévaluation de ce qui était appris seulement. «On nous demandait de faire des devoirs et de passer des tests sans cesse.» «M. Wylie nous faisait écouter un morceau de musique pour que nous puissions en parler après. Il a élaboré le cours lui-même. Il visait à faire de nous des personnes ayant une formation équilibrée, et pour ce faire, nous devions nous familiariser avec les beaux-arts et la belle musique et les comprendre», précise Paikin en parlant de linfluence de Wylie. Lenthousiasme de Wylie pour sa matière, tout autant que la matière elle-même, a fait une forte impression chez ladolescent. «Chaque jour, il exprimait son enthousiasme réel pour sa matière dune manière qui navait pas son pareil. Il était notre Monsieur Chips. Il était célibataire et entièrement dévoué à nous à sa façon à lui.» Wylie avait autant de succès à lenseignement du latin, ajoute Paikin. Parmi les souvenirs les plus vivaces de Paikin se trouve un voyage avec lécole en Italie quand il était en 12e année. Évidemment, avoir appris le latin prenait soudain une toute autre dimension. «Nous avons vu le Forum, le Colisée, le lieu où César a été assassiné. Il savait rendre tout tellement vivant. Il donnait du sens à ces choses», conclut Paikin. Lors dun épisode récent de Studio Two, un invité a fait une observation sur linfluence des enseignantes et enseignants sur la vie de leurs élèves. Paikin a été particulièrement touché par la remarque de son invité qui disait que rarement les initiatives gouvernementales ou les documents bureaucratiques savaient inspirer un élève, mais quune enseignante ou quun enseignant laissait toujours sa marque. |
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