Courrier des lecteurs

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Contourner l’abattoir

Je crois que le projet «De la terre à la table : apprendre aux enfants d’où vient la nourriture» (Pour parler profession, décembre 2000) a beaucoup de potentiel, mais j’ai néanmoins quelques réserves.

Je crois, par exemple, que c’est une excellente idée de montrer aux enfants les processus chimiques et j’encourage le port d’équipement protecteur. Mais j’ai peur qu’en leur disant de porter cet équipement même lorsqu’il n’y a pas de danger, on sème la confusion dans leur esprit pendant bien des années.

En réalité, l’équipement protecteur sert à nous protéger des substances toxiques. À mon avis, en ignorant cette réalité nous manquons une bonne chance d’éduquer les enfants. Le monde de l’agriculture a besoin de jeunes intelligents et attentionnés pour trouver des façons réellement sécuritaires et efficaces de cultiver notre nourriture sans avoir recours aux matières toxiques.

J’espère que les enfants visitent également des fermes biologiques afin de voir un exemple d’agriculture sans produits chimiques et les avantages qu’elle présente.

Le fait que «les enfants contournent l’abattoir et se rendent directement à la boucherie où ils apprennent comment on fabrique la saucisse et le pepperoni» m’a également dérangée. On a amené les enfants à la ferme pour leur montrer d’où proviennent les ingrédients d’une pizza, mais on néglige de leur montrer un aspect important du processus.

Bien entendu, il faudrait préparer les enfants à l’avance et leur permettre de contourner cette étape s’ils le préfèrent. Savoir d’où vient la viande est un aspect important de la vie des gens et de nombreux végétariens. À mon avis, il est important que les jeunes reçoivent cette information le plus rapidement possible. Si je me fie à mon expérience, plus on attend pour révéler le fait que les animaux sont abattus, plus le ressentiment des végétariens potentiels s’intensifie lorsqu’ils découvrent la réalité.

Deborah Pageau
Deborah Pageau est une enseignante de danse à la retraite de Gibsons en Colombie-Britannique.

Question d’inclusion

Les parents des enfants qui ont des besoins spéciaux et qui fréquentent l’école aimeraient savoir quelle est l’incidence du Cadre de formation de la profession enseignante sur le perfectionnement professionnel en ce qui a trait aux méthodes d’inclusion.

Les familles ont besoin de savoir quelle sera la meilleure façon de former les futurs enseignants et enseignantes et le personnel en poste afin qu’ils puissent enseigner à tous les élèves. Défendre l’inclusion est un défi exigeant et parfois démoralisant pour les parents. Souvent, s’assurer que notre enfant reçoit une éducation adéquate est plus complexe que de composer avec le handicap même.

Heureusement, une nouvelle initiative intitulée «All Teachers All Students» devrait aider à forger des réseaux de soutien et à renforcer les connaissances et compétences professionnelles qui aideront à intégrer de plus en plus d’enfants à l’école.

Janis Jaffe-White
Janis Jaffe-White est mère de trois enfants à l’élémentaire et l’un d’entre eux a des besoins spéciaux. Elle coordonne également le Toronto Family Network, organisme de soutien pour les familles qui ont des besoins spéciaux.

Une situation non idéale

Dans le numéro de décembre 2000 de Pour parler profession, le nouveau président du conseil, Larry Capstick, déclare que nous faisons partie de «l’ordre professionnel comptant le plus de membres au Canada» et que «nous sommes l’organisme par lequel les enseignantes et enseignants s’autoréglementent dans l’intérêt public».

Un peu plus loin, Margaret Wilson remarque que nous sommes loin de nous autoréglementer et certainement pas de nous gérer. Tant que nous aurons à plier l’échine devant nos politiciens qui, selon les résultats du sondage de la semaine ou leur tout dernier caprice, décident que nos recommandations professionnelles et solidement documentées sont dignes d’une promesse de politicien, nous serons encore loin de l’idéal de Larry.

Paul Marrow
Paul Marrow enseigne l’éducation coopérative et la formation au cheminement de carrière au Grand River Collegiate Institute de Kitchener.

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