Pour parler profession vous invite à écrire des lettres et des articles sur des domaines d’intérêt pour la profession. Nous nous réservons le droit d’abréger vos textes. Pour être considérée aux fins de publication, une lettre doit comporter le numéro de téléphone de jour de son auteur. Envoyez votre texte à revue@oeeo.ca ou à Rédaction, Pour parler profession, 101, rue Bloor Ouest, Toronto (Ontario) M5S 0A1.
Je tiens à remercier Pour parler profession de m’avoir donné la chance de consulter des professionnels dans le cadre de l’article «Faites peau neuve» (sept. 2013). On m’a coiffée et maquillée, mais j’avais toujours l’air de moi-même. Merci encore aux conseillers qui ont déployé bien des efforts et m’ont même demandé mes préférences en matière de couleurs, de vêtements et de styles. Mes amis m’ont dit que, même si la photo était bonne, c’était quand même moi. Nombre d’entre eux ont ri et m’ont dit que, comme dans la vie de tous les jours, je portais une robe!
Toutefois, l’élément le plus important est que j’ai reçu des conseils d’une nutritionniste, qui a été fort serviable. Vu mon horaire chargé, je n’en aurais jamais consulté une de mon propre gré. Parfois, nous faisons abstraction de notre santé en nous occupant des élèves que nous aimons tant. Je dois dire qu’avec les conseils de la nutritionniste et les suppléments que je prends, mes maux de tête diminuent chaque jour! Ma pression sanguine a baissé parce que j’ai un peu maigri. Je comprends que des transformations de style ne sont pas quelque chose que les enseignants veulent voir dans leur revue, mais prendre soin de soi fait partie de l’enseignement. Et c’est quelque chose que le concours Faites peau neuve m’a permis d’accomplir.
– Sheri Sparling, EAO, enseigne la 5e année à la Winston Churchill Public School, Lambton Kent District School Board.
J’aimerais attirer votre attention sur les photos des pages 35, 37 et 38 du numéro de septembre dernier. Ces photos sont censées représenter des tenues professionnelles. Quelle fausse conception! Sur les trois photos, les femmes portent des talons aiguilles. Pour des raisons évidentes, les enseignantes ne portent généralement pas ce genre de chaussures au travail. De plus, cette tenue est sexiste. En tant qu’exemples à suivre pour les jeunes filles, je ne crois pas que nous devrions porter ces chaussures malsaines. Comparez les tenues des enseignantes avec celle de l’enseignant de la page 36 qui lui a l’air très confortable. La styliste qui a suggéré ces ensembles ne doit pas savoir que les enseignants s’assoient rarement. La rédactrice en chef de la revue officielle de l’Ordre devrait être mieux informée.
– Liliana Wolosin-Ozersky, EAO, enseigne à l’Ursula Franklin Academy, Toronto District School Board.
L’article «Un nouveau partenariat» de John Hoffman (sept. 2013) fait du tort aux enseignantes et enseignants de jardin d’enfants de l’Ontario. En fait, si l’on accepte la prémisse dont découle son article et que l’on suit sa logique jusqu’à sa conclusion, les enseignants agréés de jardin d’enfants pourraient bien se retrouver sans emploi.
M. Hoffman commence par se demander si les enseignants et les éducateurs de la petite enfance sont plus ou moins interchangeables en matière d’activités de classe. Il poursuit en disant que cette interchangeabilité devrait être la norme. Il souligne que les rôles de chacun ne sont pas clairement définis et sont en cours de développement.
Si les enseignants et les éducateurs de la petite enfance sont réellement interchangeables et que leurs rôles ne sont pas clairement définis, il faut tenir compte de leur différence salariale pour tirer une conclusion alarmante : les enseignants ne sont pas nécessaires à la petite enfance.
Une analyse sérieuse démontrerait que, ce qui fait la force des équipes que forment les enseignants et les éducateurs de la petite enfance, ce sont les différences en matière de préparation, de compétences et d’expérience. Les enseignants n’ont pas «tendance» à avoir plus de scolarité; c’est une exigence. L’expérience de travail des éducateurs de la petite enfance, combinée à leur capacité de mettre en place des activités d’apprentissage ludiques, constitue les éléments fondamentaux et essentiels d’un programme fructueux.
En reconnaissant nos distinctions au lieu de les ignorer, on obtient une équipe fondée sur le respect mutuel où les deux rôles sont valorisés. Le fait est que, comme les résultats des recherches commencent à le démontrer, les éducateurs de la petite enfance et les enseignants tiennent leur promesse d’offrir des programmes riches et motivants où les enfants sont heureux d’apprendre et de coopérer.
– Mark McCormick, EAO, enseigne le jardin d’enfants à la St. Bernard School, Ottawa Catholic School Board.
Je vous remercie de l’article «Faire droit aux gauchers» (sept. 2013). Moi-même gauchère, j’aurais été bien heureuse de profiter de certains accommodements à l’école!
Quand j’ai commencé le jardin d’enfants, je me souviens d’avoir été perplexe et d’avoir éprouvé certaines difficultés quand venait le temps de faire du découpage. Comme c’était naturel pour moi, je voulais utiliser la main gauche, mais il n’y avait pas de ciseaux pour gauchers dans ma classe. J’étais triste, car ça me prenait deux fois plus de temps que mes camarades pour effectuer une activité de découpage. J’apprenais à faire cette tâche «à l’envers». Encore aujourd’hui, je découpe toujours avec ma main droite, que ce soit avec des ciseaux ou un sécateur.
Plus tard, à l’école, j’appréhendais l’arrivée de la saison de la balle-molle, non pas parce que je n’aimais pas les sports, mais parce qu’il n’y avait jamais de gant pour la main droite. Je devais retirer le gant de ma main gauche et changer la balle de main pour la lancer. Une perte de temps, quoi! Le coureur avait donc déjà atteint le but quand j’avais fini. Jouer sans gant signifiait une position au champ, ce qui m’ennuyait, car la balle s’y rendait rarement. Dans nos salles de classe inclusives où l’on s’efforce de répondre aux besoins des élèves, il ne faut pas négliger les ressources à l’intention de la petite minorité de gauchers. Je vous remercie de ce rappel.
– Stefanie Lemke, EAO, enseigne la 4e-5e année à la Grand Avenue Public School, District School Board of Niagara.
En tant que gauchère, je ne suis pas d’accord avec votre article sur les ressources pour gauchers. À l’école élémentaire, j’ai eu des ciseaux pour gauchers et je les maudis encore aujourd’hui! La règle pour gauchers pique ma curiosité, car je ne peux concevoir comment elle fonctionne. À l’université, je m’assoyais à des pupitres pour gauchers. Mes mains tachées d’encre ne faisaient que prouver que je travaillais fort! Le monde est conçu pour les droitiers et il faut l’accepter.
– Virginia McMillan, EAO, gauchère heureuse, suppléante au Kawartha Pine Ridge District School Board.
Tout d’abord, je n’avais aucune idée que les gauchers éprouvaient tant de difficultés. J’enseigne depuis nombre d’années et je suis triste de confier qu’il a fallu que je lise «Faire droit aux gauchers» de Leigh Doyle (sept. 2013) pour prendre conscience que je n’en fais probablement pas assez pour ces élèves. Après avoir lu l’article, j’ai fait un peu de recherche dans l’internet et j’ai trouvé des récits sur les préjugés, mentaux et physiques, auxquels font face les gauchers. Je vais en parler à la prochaine réunion du personnel et je songe à la possibilité d’obtenir des outils pour faciliter la vie de nos élèves gauchers. Une façon de rendre une salle de classe plus inclusive est d’accommoder les élèves et d’accepter que nous ne fassions pas tous les choses de la même façon. Voilà une bonne leçon à enseigner. J’ai l’intention d’avoir une discussion avec mes élèves pour les aider à comprendre pourquoi certains de leurs camarades de classe ont des outils un peu différents. Merci de m’avoir sensibilisée à cette réalité.
– Julie Palmese, EAO, enseignante à la Blessed Sacrament Catholic Elementary School d’Hamilton.
Nous tous, membres du personnel de la Bishop Strachan School, avons éprouvé une grande fierté à la lecture du récent article de Trish Snyder sur notre enseignante Harriet Simand (sept. 2013). Sa capacité à inspirer et à motiver les élèves de façon très créative et sa conviction qu’il n’est jamais trop tôt pour que les enfants deviennent des agents de changement font que toute notre communauté a pour elle énormément d’estime. L’article nous a rappelé à quel point une approche centrée sur l’élève et le questionnement peut être puissante, et prouve que, plus nous fixons de hauts objectifs pour nos élèves, plus leur rendement s’améliore et plus nous apprenons d’eux.
– Deryn Lavell, directrice de la Bishop Strachan School de Toronto.
C’est avec des émotions contradictoires que j’ai lu «Conseiller en orientation : une vocation» (sept. 2013). Tout au long de ma carrière, j’ai voulu être conseillère en orientation et je me suis battue pour le demeurer. Même si j’ai reçu d’excellentes références de chaque direction d’école avec laquelle j’ai travaillé, j’ai souvent eu des offres de poste d’enseignante à temps plein comportant peu ou pas de tâches de counseling. Et je les ai toujours refusées. Je savais que ma force était le counseling et non l’enseignement à temps plein, et j’ai lutté pour être membre d’un système scolaire où je pouvais mettre à profit mon expertise. Mais tel ne fut pas mon cheminement de carrière. J’ai été transférée d’école à école, le système m’offrant constamment des postes en enseignement. J’ai démissionné, j’ai été réembauchée comme conseillère, puis je suis partie en congé. Enfin, après 26 ans à essayer de faire une différence comme conseillère, j’ai pris ma retraite.
J’ai lu cet article en me demandant si Mercedes Carli, EAO, allait pouvoir conserver son poste. Ai-je été embauchée au mauvais moment? Sera-t-elle plus chanceuse que moi? Je vous souhaite la meilleure des chances, Mercedes. Vous faites une énorme différence dans la vie de vos élèves.
– Beverly Swerling, EAO, conseillère en orientation au secondaire semi-retraitée, Toronto District School Board.
À Johane Dompierre, EAO, qui nous a ajouté à sa liste «J’aime» dans Facebook. Mme Dompierre a gagné un exemplaire du livre La saison des pluies, écrit par Mario Brassard et gagnant du Prix TD de littérature jeunesse canadienne.
À Judy Onzuka, EAO, enseignante à la Yorkview Public School de Toronto, qui a gagné un ensemble-cadeaux pour ses conseils sur la façon de rendre les classes plus inclusives pour les gauchers («Outils pratiques», septembre 2013). Elle a mis à la disponibilité des élèves des ciseaux pour gauchers, une souris sans fil et un taille-crayon électrique. Elle a également posé une affiche illustrant des gauchers célèbres à la vue de tous les élèves.
À Krushnalal Acharya, EAO, qui est l’heureux gagnant d’un exemplaire signé du dernier roman de Joseph Boyden, The Orenda, («Examen final», septembre 2013) parce qu’il nous a ajouté à sa liste «J’aime» dans Facebook.