Des enseignantes et enseignants ont lu ces ouvrages et les ont évalués pour vous.
Pour des ressources en anglais, rendez-vous à Professionally Speaking. Vous pouvez emprunter la plupart des ouvrages en question à la bibliothèque Margaret-Wilson, à l’exception de certaines trousses de classe. Composez le 416-961-8800 (sans frais en Ontario : 1-888-534-2222), poste 689 ou envoyez un courriel à biblio@oeeo.ca pour réserver votre copie.
Pour Isabelle Arsenault et Fanny Britt, Jane, le renard & moi est une première incursion dans le monde de la bande dessinée. Illustratrice pour la jeunesse, Isabelle Arsenault a déjà gagné à deux reprises le Prix littéraire du Gouverneur général, tandis que Fanny Britt, auteure d’une quinzaine d’œuvres pour le théâtre, a traduit en français des pièces du répertoire irlandais, britannique, américain et canadien, et a publié une série d’albums jeunesse.
Les Éditions de la Pastèque leur a donné carte blanche dans la création de cette bande dessinée. Fanny Britt raconte une histoire très personnelle, en forme de nouvelle, qui traite d’intimidation et de harcèlement. Elle y met en scène une jeune fille qui trouve du réconfort dans Jane Eyre, de Charlotte Brontë. Isabelle Arsenault a pris grand plaisir à transformer ce récit en images. Curieusement, elle venait de terminer l’illustration d’un album inspiré par une autre figure marquante de la littérature anglaise, Virginia Woolf.
L’auteure et l’illustratrice travaillent déjà sur une autre BD, cette fois-ci pour garçons.
– Rochelle Pomerance
D’Isabelle Arsenault et de Fanny Britt
À ce moment entre deux âges, entre l’enfance qui s’effiloche et le monde «des grandes personnes», il y a tout un monde entre parenthèses, comme un pont suspendu au-dessus du gouffre des 13 à 19 ans. L’adolescence n’est pas facile à traverser : chacun y a sa bête noire. Pour Hélène, c’est la peur d’être rejetée. Ce n’est pas la peur de l’intimidation crue dont on parle souvent, mais celle à peine perceptible qui ronge l’âme au quotidien, dans les petits gestes anodins, qui se nourrit du silence, de l’embarras de la victime qui ne demande qu’à disparaître.
Le livre s’organise autour de couleurs ternes, du quasi noir au blanc. Seules les pages de Jane Eyre, les pages de lecture, sont colorées. C’est ainsi que le lecteur voit le monde à travers les yeux d’Hélène.
Et puis vient le renard, flamboyant dans le monde gris, et que l’on apprivoise pour s’en faire un ami. C’est une excellente métaphore qui va mener au dénouement du livre. Hélène trouve une amie et c’est parce qu’elle se sent acceptée qu’elle finit par s’accepter elle-même.
Excellent livre, simple dans la profondeur et qui dévoile bien le monde de l’adolescence.
Critique de Véra Nochtéva, EAO, enseignante de français au secondaire à la White Oaks Secondary School, Halton District School Board (Oakville)
Jane, le renard & moi; Les éditions de la Pastèque; Montréal; 2012; ISBN 978-2-923841-32-8; 101 p.; 26,95 $; Socadis; 514-331-3300 ou 1-800-361-2847; client@socadis.com; socadis.com
Ajoutez-nous à votre liste «J’aime» dans Facebook d’ici le 10 janvier 2014 et courez la chance de gagner un exemplaire de Jane, le renard & moi!
De Carole Tremblay
Lauréate du prix Tamarac 2013
Tous les étés, les grands-parents Lachaîne reçoivent leurs sept petits-enfants pendant une semaine. Quelle joie de passer la semaine avec eux! C’est la liberté totale!
Mais, cette fois, les vacances s’annoncent moins excitantes pour Victor. Son cousin Arnaud n’y sera pas. Le voilà donc seul avec ses sœurs et ses cousines. La semaine à parler coiffure et chiffons prend cependant une tournure des plus inattendues. Une légende circule dans la région et une cousine s’amuse à la raconter. Il y a de cela plusieurs années, une des jumelles Barnes aurait été tuée en bas âge. L’autre ne serait jamais morte et des disparitions étranges se produisent depuis. Initié au geocaching, le jeu de chasse au trésor conduit Victor directement au cimetière, à l’endroit exact où la jumelle a été enterrée. Voilà que les phénomènes suspects s’enchaînent et que l’enfant suivante appelée à disparaître n’est nulle autre que sa petite sœur Rosa.
Ce récit pour les 10 à 12 ans est actuel et mystérieux, et la mise en page est attrayante. Toutes les composantes sont réunies pour donner le goût de lire. À vos GPS, les amis!
Critique de Dominique Roy, EAO, enseignante de français à l’école secondaire catholique Sainte-Marie, Conseil scolaire catholique de district des Grandes Rivières (New Liskeard).
Le mystère des jumelles Barnes; Bayard Canada; Montréal; 2011; ISBN 978-2-895793-83-0; 136 p.; 14,95 $; BND Distribution; 1-866-844-2111; librairies@bayardcanada.com; bayardlivres.ca
De Claude Forand
Prix du livre d’enfant Trillium 2013
Ayant déjà lu – et aimé – Ainsi parle le Saigneur du même auteur, j’ai retrouvé avec plaisir le sergent Roméo Dubuc et son comparse Lucien (Lulu) Langlois, deux personnages comiques et attachants. Cette nouvelle saga, qui se passe principalement dans un monastère, m’a beaucoup plu aussi. Encore une fois, l’élucidation d’un meurtre ignoble donne du fil à retordre aux deux collègues.
Dès le début du roman, le complot est captivant et ne manquera pas d’accrocher nos ados. À travers chacun des chapitres, on apprend à connaître les différents moines qui habitent le monastère, ainsi que les employés du village qui y travaillent. Presque chacun des personnages est un suspect du meurtre du frère Adrien. Pourtant, tout se mélange si bien que les pistes sont brouillées et qu’en tant que lecteur, il est difficile de deviner qui est le coupable. D’ailleurs, l’auteur nous surprend par une fin inattendue, et nous laisse aussi un goût amer de la nature humaine.
En raison des thèmes abordés et de la longueur du roman, je ciblerais surtout les élèves de 10e et 11e année. Si l’on cherche à intéresser les garçons à la lecture, ce livre est tout indiqué. Et en prime, c’est de la littérature franco-ontarienne, ce qui fait de ce roman un excellent ajout à notre répertoire!
Critique de Mélany Bouchard, EAO, enseignante de français à l’école secondaire catholique Franco-Cité, Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (Ottawa).
Un moine trop bavard; Les Éditions David; Ottawa; 2011; ISBN 978-2-89597-201-3; 308 p.; 14,95 $; 613-830-3336; info@editionsdavid.com; editionsdavid.com.
D’Angèle Delaunois, illustrations de François Thisdale
Sélection Communication-Jeunesse 2012-2013
Il est tout à fait étonnant de lire une foule d’informations et de détails au sujet des os, des articulations et de leurs fonctions dans ce petit livre documentaire. En compagnie du prof Ombilic, vous élargirez sans aucun doute vos connaissances.
L’auteure utilise des termes simples et précis qui rendent le texte accessible aux jeunes de 4 ans ou plus. Les exemples et les comparaisons sont pertinemment choisis et reliés au vécu. Les illustrations accompagnées de textes humoristiques amusent tout en instruisant. Ce tour de force littéraire stimule la motivation et l’intérêt, et nous incite à vouloir en découvrir davantage au sujet du squelette humain.
Que vous soyez un lecteur en quête de nouvelles connaissances, un parent ayant un enfant curieux ou un enseignant à la recherche de ressources enrichissantes, ce livre vous plaira sûrement!
Après avoir découvert cette perle, il n’est pas surprenant d’apprendre que la plupart des œuvres de cette auteure ont obtenu des distinctions importantes. N’hésitez donc pas à faire de la place pour cette belle collection sur l’un de vos rayons de bibliothèque.
Critique de Chantal Proulx, EAO, directrice adjointe et orthopédagogue, école St. Avila, Pembina Trails School Division (Winnipeg).
206 os dans mon corps; Éditions de l’Isatis; Montréal; 2011; ISBN 978-2-923234-73-1; 32 p.; 11,95 $; 514-369-6176; editions_delisatis@hotmail.com; editionsdelisatis.com
De Martin Fournier
Prix littéraire du Gouverneur général en Littérature jeunesse – Texte 2012
Dans ce premier volet des aventures de Radisson, le plus célèbre coureur des bois de l’histoire du Canada, nous découvrons l’époque de la colonisation. Pierre-Esprit Radisson, jeune Français, débarque à Trois-Rivières. Désobéissant à son beau-frère, il s’éloigne du village et se fait attaquer par des Iroquois. Il subit d’abord les tortures de ceux-ci, puis finit par gagner leur respect en démontrant ses habiletés de chasseur. Les Iroquois finiront par l’adopter comme un frère.
Ce récit vivant propose plusieurs éléments reliés à la nature et aux contacts entre Français et Autochtones à cette époque. Le texte rythmé, truffé de descriptions étoffées, traduit l’atmosphère de cette vie trépidante et dangereuse.
Ce premier tome passionnant est une occasion pour le lecteur de découvrir les us et coutumes des Iroquois, notamment leurs pratiques entourant la chasse. Le roman offre un bon équilibre entre l’information historique et les nombreux rebondissements.
La préface de Serge Bouchard, anthropologue, permet de mieux comprendre un pan important de l’histoire du Canada français.
Critique de Marie-Christine Payette, EAO, enseignante contractuelle et traductrice-réviseure (La Tuque).
Les aventures de Radisson, tome 1; Septentrion; Québec; 2011; ISBN 978- 2-89448-647-4; 320 p.; 19,95 $; 418-688-3556; sept@septentrion.qc.ca; septentrion.qc.ca
Prix littéraire du Gouverneur général en Littérature jeunesse – Texte 2012
Sélection Communication-Jeunesse 2011-2012
Avec ce roman, l’auteur, romancier et père de famille, s’assure que les jeunes de 7 à 9 ans comprennent l’importance de l’humilité, du respect et de la collaboration.
Rom et Nat, frère et sœur, sont devenus des vedettes en démasquant le Bonhomme Sept Heures et, plus tard, la Fée des dents. Malheureusement, l’attention portée par les journalistes leur a un peu trop monté à la tête. Il s’ensuit que leurs copains ne veulent plus jouer avec eux. Rom et Nat se chamaillent maintenant du matin au soir. Ils en viennent même à vouloir prouver que seulement l’un d’entre eux est la vraie vedette!
Senécal a inventé des personnages méchants qui méritent d’être punis. Il a imaginé toutes sortes de situations pour que le lecteur veuille aussi se débarrasser de ces personnages. Rom et Nat réussissent à les faire disparaître. Senécal veut donc qu’ils se réjouissent de leurs réussites, mais sans trop d’orgueil. Ainsi, il s’assure que nos grandes vedettes régleront la dernière situation avec humilité et, surtout, avec la collaboration de leurs copains. Mais comment vont-ils regagner le respect de ces derniers? Surtout, ne vous inquiétez pas : il n’y a pas de sang, pas de violence, et surtout rien qui empêchera vos élèves de dormir.
Critique de Monique Sack, EAO, accompagnatrice pédagogique, Services des programmes d’études, Ottawa-Carleton District School Board (Ottawa).
Madame Wenham; Les Éditions de la Bagnole; Montréal; 2012; ISBN 978-292334- 247-4; 200 p.; 12.95 $; Messageries ADP; 1-866-874-1237 ou 450-640-1237; adpcommandes@messageries-adp.com; messageries-adp.com
De Carla Gunn, traduction de Myriam Legault
Finaliste, Commonwealth Writers’ Prize 2010
Le premier roman de Carla Gunn, Amphibien, capte le regard désabusé d’un enfant sur la société en général et sur le monde des adultes en particulier.
Phil, 9 ans, élève curieux et un brin impertinent, ne comprend plus ses parents, critique l’enseignement de Mme Wardman ainsi que l’incapacité de son école à contrer l’intimidation, et réprouve les habitudes de consommation qui nuisent à l’environnement.
Pourquoi les adultes mentent-ils? Pourquoi ne veulent-ils pas savoir quand ils ont tort, à l’instar de Mme Wardman? Phil s’insurge : «C’est impossible; la réponse à la question numéro sept ne peut être la jungle, car les lions ne vivent pas dans la jungle. Ils vivent dans les prés ou dans les savanes.» Il ajoute : «Si les êtres humains disparaissaient, toutes les autres espèces de la Terre survivraient, et la plupart d’entre elles deviendraient plus saines et plus prolifiques. […] La relation des êtres humains avec les autres espèces est essentiellement de nature parasitique.»
Enseignante de psychologie, Carla Gunn a écrit un livre vert sur des réalités sombres. Il intéressera parents, pédagogues et élèves de l’élémentaire et du secondaire, et alimentera le débat sur l’éducation environnementale enseignée dans les écoles de la province. Comme l’initiative du ministère de l’Éducation Penser vert, agir pour l’avenir!, il aidera les jeunes et les moins jeunes à devenir plus responsables en matière d’environnement.
Critique de Bertrand Ndeffo Ladjape, EAO, enseignant de français, 11e et 12e année, au Collège français de Toronto, Conseil scolaire Viamonde.
Amphibien; Éditions Prise de parole; Sudbury; 2013; ISBN 978-2-89423-281-1; 24,95 $; 705-675-6491; info@prisedeparole.ca; prisedeparole.com