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Courrier des lecteurs

Pour parler profession vous invite à écrire des lettres et des articles sur des domaines d’intérêt pour la profession. Nous nous réservons le droit d’abréger vos textes. Pour être considérée aux fins de publication, une lettre doit comporter le numéro de téléphone de jour de son auteur. Envoyez votre texte à revue@oeeo.ca ou à Rédaction, Pour parler profession, 101, rue Bloor Ouest, Toronto (Ontario) M5S 0A1.

Parcours d’obstacles

«Déterrer des carrières» (mars 2014) mettait l’accent sur les enseignants agréés de l’Ontario qui utilisent leurs qualifications et leurs talents à l’extérieur des salles de classe. Je trouve qu’il serait intéressant d’aborder les expériences d’enseignants qui dénichent, dans les écoles, des occasions qu’ils n’avaient pas prévues au départ.

Mon parcours en enseignement en est un parfait exemple. Après avoir reçu l’autorisation d’enseigner en 2010, j’ai été embauchée dans une école secondaire à titre d’enseignante suppléante, mais cet emploi ne m’a fourni que peu d’occasions de travailler. Tout en faisant de la suppléance et d’autres petits boulots, je me suis découvert une nouvelle passion : la poésie parlée. J’ai maintenant transformé mon passe-temps créatif en occasion viable d’enseignement et peut-être en nouvelle carrière. L’année dernière, j’ai visité plus d’une dizaine d’écoles pour animer des ateliers et prendre la parole lors d’assemblées. J’ai également été nommée conférencière pour le programme Écoles sécuritaires et je fais partie du programme d’artistes en résidence du London Arts Council, qui élabore des projets avec les enseignants du Thames Valley District School Board et du London District Catholic School Board.

Holly Painter, EAO, poétesse, artiste, et ancienne enseignante suppléante au Thames Valley District School Board

Illustration l’article «Déterrer des carrières» publié dans <em>Pour parler profession</em></em>.

Lorsqu’on me demande ce que je fais dans la vie, je réponds que je suis enseignante. On me demande ensuite à quelle année, et j’ai le plaisir de répondre : «Toutes les années; je suis enseignante de plein air». À la lecture de «Déterrer des carrières» (mars 2014), j’ai été très heureuse et soulagée qu’on mette enfin un peu l’accent sur celles et ceux qui utilisent leur titre EAO pour mener une carrière alternative en enseignement. Je choisis d’enseigner au Département d’éducation en plein air des Jardins botaniques royaux et j’apprécie chaque minute passée dans ma classe extérieure. Tant de gens pensent qu’en obtenant le titre EAO, on suit un parcours professionnel unique qui mène invariablement à l’enseignement en salle de classe. Votre article a mis en vedette cinq personnes qui ont trouvé la satisfaction en utilisant leurs qualifications et leurs talents de manières que les gens oublient souvent. Merci!

Nicole England, EAO, agente d’éducation de plein air, Hamilton-Wentworth District School Board

Pour recommencer à enseigner après avoir déménagé au Canada, il y a près de six ans, j’ai fait du bénévolat, suivi des cours menant à des QA et à des QBA, assisté à des séminaires, adhéré à la Philippine Teachers Association of Canada et acheté de nombreux livres et documents éducatifs.

Toutefois, mes connaissances et mon expérience de suppléante à temps partiel m’ont aidée à trouver un poste. C’est pourquoi j’ai abandonné l’enseignement.

Après avoir enseigné l’anglais pendant près de 15 ans dans mon pays d’origine, le travail d’interprète me permet maintenant de transformer mes compétences linguistiques en travail rémunéré. De plus, lorsque mes trois enfants reviennent de l’école, je suis leur surveillante du dîner, leur aide aux devoirs et leur tutrice. Je les fais participer à des activités éducatives et je crée une ambiance propice à l’apprentissage. Je m’assure qu’ils jouent de manière juste et sécuritaire, et j’incorpore des activités de développement du caractère et de la personnalité. Je vois les choses différemment maintenant. Je suis de nouveau enseignante, et pour la vie.

Cielito Drapeza, EAO, interprète, habite à Toronto.

Bien que l’article rappelle aux pédagogues qu’il est possible d’enseigner à l’extérieur de la salle de classe, les gens présentés dans l’article occupaient déjà un poste de suppléance ou d’enseignement, ou possédaient de l’expérience dans le domaine dans lequel ils travaillent maintenant.

La plupart des diplômés des programmes d’enseignement sont forcés de travailler dans des emplois comme ceux du secteur du détail, qui ne paient que le salaire minimum. Bien que j’aie présenté ma candidature à des postes en éducation tels que ceux mentionnés dans l’article, je n’ai pas assez d’«expérience» pour que les employeurs aient confiance en mes capacités. Ce n’est que parce que j’ai eu la chance d’être embauchée à temps plein dans un commerce de détail que je suis en mesure d’accepter un emploi en enseignement à l’étranger pour septembre 2014, lequel me permettra d’acquérir de l’expérience dans un poste permanent

Felicia Ali, EAO, enseignera à l’étranger l’an prochain; elle habite actuellement à Toronto.

Photo de Felicia Ali, enseignante agréée de l’Ontario, debout tenant une corde pour faire de l’escalade.

Soutien demandé

Illustration de la page couverture de <em>Pour parler profession</em></em>, décembre 2013.

L’article «Remue-méninges» (déc. 2013) n’a pas tenu sa promesse de fournir «des idées nouvelles» pour appuyer les élèves ayant des problèmes de santé mentale. Comment les enseignants pourraient-ils aider un enfant qui est incapable de contrôler sa colère, qui a une crise de panique ou qui présente l’une des multiples manifestations comportementales d’un trouble psychologique? Comment pouvons-nous trouver le juste équilibre dans ces situations tout en essayant de répondre aux nombreux et divers autres besoins des élèves de notre classe en matière d’apprentissage et de comportement?

En tant que pédagogues, nous faisons de notre mieux. Malgré tout, bon nombre d’entre nous se sentent dépassés, frustrés et désespérés. Ces sentiments ne peuvent qu’empirer si nous ne recevons pas plus de soutien en première ligne. Il est possible et nécessaire d’en faire plus.

Kim Gordon, EAO, enseigne le jardin d’enfants à l’Upper Grand District School Board.

Précision

D’abord, grand merci à Kevin Philipupillai pour «Dernier bastion de ségrégation...» (mars 2014), un article qui fait preuve de beaucoup de recherche et sûrement très instructif pour les lecteurs.

Cependant, en page 39, on aurait plutôt dû lire qu’en 1963, l’avocat Leonard Braithwaite fut le tout premier député provincial de race noire élu au Canada. Au début de l’année suivante, lors de son discours inaugural à l’Assemblée législative de l’Ontario (et non pas à la Chambre des communes comme vous l’avez écrit), il a réclamé l’abolition de la loi de 1850 ayant instauré le système de ségrégation en milieu scolaire.

Illustration de l’article «Dernier bastion de ségrégation» publié dans <em>Pour parler profession</em></em>.

Serge Dignard, EAO, aujourd’hui retraité, habite à North Bay.

Égalité et ancienneté

L’expertise et la compétence sont le fondement de toute profession digne de ce nom. On s’attend à ce que les professionnels développent régulièrement leurs compétences, se démarquent de plus en plus les uns des autres et, par le fait même, se rendent plus indispensables, et ce, tout au long de leur carrière.

Dans un milieu de travail syndiqué, toutefois, tous les travailleurs sont considérés égaux et indiscernables les uns des autres. Il n’existe aucun moyen, sauf l’ancienneté, de les différencier. On décourage l’ambition de se démarquer. Un travailleur est un travailleur, tout simplement.

Comme l’entrée dans la profession enseignante dépend aujourd’hui d’entrevues qui n’accordent aucune importance aux attributs personnels ni aux antécédents professionnels qui permettraient aux candidates et candidats de se distinguer, il semble que nous devenons, nous aussi, et de plus en plus, de simples travailleurs indifférenciés et, de ce fait, indignes d’être considérés comme des professionnels.

Bryce McBride, EAO, enseignera l’économie et les mathématiques dans le programme de baccalauréat international de la Raha International School à Abou Dabi, en 2014-2015.

Tous dans le même bateau

À la lecture de «Transition à l’enseignement» (mars 2014), la frustration et le découragement des pédagogues à la recherche d’un emploi en enseignement était palpable. J’aimerais leur offrir quelques paroles encourageantes.

Pensez à vos compétences transférables et n’oubliez pas que bon nombre d’entreprises offrent des services de formation. De plus, les musées, bibliothèques et centres communautaires de votre collectivité pourraient avoir besoin de vos compétences. En vous y rendant et en offrant vos services bénévolement, vous pourriez dénicher un emploi ou vous faire des relations utiles. Rencontrez d’autres personnes dans des clubs de recherche d’emploi ou un conseiller en emploi pour obtenir encouragement et pistes d’emploi.

Comme le disait Red Green dans son émission télévisée : «On est tous dans le même bateau!» Chercher un poste peut être épuisant, mais n’abandonnez pas la partie!

Illustration d’une carte du Canada, en bleu. L’Ontario figure en bleu foncé.

Marilyn Heuchan, EAO, a enseigné pour le Grey County District School Board et est maintenant chef d’équipe, formatrice et enseignante suppléante.

Cotisation des suppléants

J’écris À l’Ordre depuis des années dans une tentative frustrante de découvrir la raison pour laquelle la cotisation des suppléants est la même que pour ceux qui ont un poste permanent à temps plein. L’an dernier, mes revenus d’enseignement ont à peine dépassé les 3 000 $. Merci d’envisager une cotisation qui tienne compte des revenus des enseignants suppléants.

Sue Watson, EAO, est suppléante au Lakehead District School Board.

Cercle des gagnants – Félicitations!

à Julie Rainville, EAO, qui est actuellement sur la liste de suppléance pour la rentrée de septembre. Elle est qualifiée pour enseigner l’anglais aux cycles moyen-intermédiaire et le français langue seconde. Elle a gagné une série de 10 livres de l’éditeur Dominique et compagnie. Son nom a été tiré au sort parmi les nouvelles personnes qui nous suivent sur Twitter.

à Donald Naylor, EAO, directeur d’école pour le Thames Valley District School Board. Il a participé au sondage sur les devoirs et son nom a été tiré au sort pour recevoir un bon-cadeau Cineplex d’une valeur de 150 $.

à Christine St-Martin, EAO, enseignante suppléante à Orléans. Elle remporte deux billets pour l’enregistrement en direct de l’émission télévisée The Social, du réseau CTV, pour nous avoir dit sur Twitter ce qu’elle aimerait voir dans notre chronique «Examen final».

Erratum : Dans l’article «Remue-méninges» (déc. 2013), nous avons indiqué par erreur que le cours en santé mentale offert aux futurs enseignants par la Faculté d’éducation de l’Université de Western Ontario était le seul du genre dans la province. Nous tenons à préciser que la Faculté d’éducation de l’Institut d’études pédagogiques de l’Ontario a également offert, au cours des quatre dernières années, un cours à option en santé mentale. Ce cours est devenu obligatoire dans le programme de baccalauréat en enseignement de deux ans.