De Jennifer Lewington
Photo : Raina+Wilson
Au début de septembre, avant même de mettre le pied dans le laboratoire de sciences de la Sir Winston Churchill Secondary School, à Saint Catharines, Hannah et ses camarades de 9e année doivent subir un nouveau test de sécurité en ligne. Pour répondre à une des questions, Hannah et son partenaire doivent examiner la photo d’un laboratoire montrant de nombreuses infractions aux règles de sécurité : un élève est debout sur un tabouret instable, des flammes jaillissent d’un bec Bunsen laissé sans supervision et une éprouvette cassée traîne sur le comptoir.
Les élèves comprennent. «Parfois, nous utilisons des produits chimiques dangereux. Il faut donc éviter les risques et viser la sécurité», affirme Hannah. Jordan, son partenaire, ajoute : «Nous devons savoir comment travailler avec toutes ces substances pour ne pas avoir d’accident.»
Le test de sécurité en ligne est l’une des initiatives que le District School Board of Niagara a lancées cet automne. L’objectif est de provoquer une prise de conscience au sein de toutes les écoles au sujet d’une importante responsabilité : la santé et la sécurité des élèves et du personnel.
Le District School Board of Niagara n’est pas le seul conseil scolaire à avoir pris une telle initiative. Toutefois, il est perçu comme un chef de file quand vient le temps de diriger les activités potentiellement dangereuses avec uniformité et vigilance dans les cours de technologie, le laboratoire de sciences, le gymnase et le terrain de sport. L’an dernier, l’organisme à but non lucratif School Boards’ Co-operative Inc. a reconnu le rendement exceptionnel du conseil scolaire en matière de sécurité. School Boards’ Co-operative Inc. fait des recommandations d’indemnisation des accidentés du travail à 60 conseils scolaires de la province.
«Nous sommes de plus en plus sensibilisés aux enjeux de sécurité, déclare Frank Kelly, EAO, directeur général du Conseil ontarien des directeurs de l’éducation et partenaire du ministère de l’Éducation de l’Ontario dans le projet d’une année sur l’initiative de prévention des blessures chez les élèves. C’est notre but, mais nous ne l’avons pas encore atteint.»
Récemment, des incidents ont mis les questions de santé et de sécurité à l’avant-plan. En 2011, Eric Leighton, élève de 12e année de l’Ottawa Catholic School Board, a été tué dans une explosion ayant eu lieu dans un atelier. On s’était servi d’une meuleuse pour ouvrir un baril afin d’en faire un barbecue, ce qui a provoqué l’explosion. Plus tôt cette année, le rapport d’enquête du coroner a été déposé. Il formule des recommandations importantes à l’intention des ministères du gouvernement de l’Ontario, des conseils scolaires et d’autres acteurs. On attend les réponses en avril 2015.
En septembre, le ministère de l’Éducation de l’Ontario a annoncé qu’il avait formé un groupe de travail sur la santé et la sécurité pour étudier les 22 recommandations des jurés. «C’est le signe que nous sommes prêts et que nous devons adopter une approche qui sensibilisera davantage les 5 000 écoles d’un bout à l’autre de la province aux enjeux de sécurité», affirme un porte-parole du Ministère.
Entre-temps, on effectue de plus en plus de recherches sur les traumatismes cérébraux chez les jeunes. Plus tôt cette année, le ministère de l’Éducation a ordonné aux conseils scolaires de mettre en place, d’ici le 30 janvier 2015, des stratégies pour prévenir les commotions cérébrales.
«Ce n’est plus un simple problème sportif ou médical; c’est maintenant un problème de santé publique, déclare leDr Paul Echlin, médecin du sport, expert et conseiller du Ministère dans le domaine des commotions cérébrales. Ça ne touche pas que les jeunes joueurs de hockey. Ça concerne aussi ceux qui se blessent sur le terrain de jeu.»
L’Ontario School Boards’ Insurance Exchange (OSBIE) est un organisme à but non lucratif qui offre une protection d’assurance et de la formation en prévention des risques. En 2011, 59 pour cent des accidents rapportés à l’OSBIE par les écoles étaient des commotions cérébrales survenues pendant la pratique d’un sport. Le deuxième type d’accident le plus fréquent est la chute, qui entraîne parfois des fractures. Les chutes représentent 21 pour cent des accidents.
En 2013, on a déclaré à l’OSBIE près de 96 000 incidents liés à la sécurité dans les écoles. De ce nombre, 95 pour cent impliquaient des élèves. Malgré tout, les accidents mortels à l’école sont rares. Au cours des 34 dernières années, le Bureau du coroner en chef de l’Ontario n’a mené que quatre enquêtes se rapportant à des écoles. Ces enquêtes ont souvent servi à faire la lumière sur certaines lacunes, déclare leDr William Lucas, coroner en chef adjoint intérimaire aux enquêtes.
Quand des accidents mortels surviennent, ils ébranlent le système d’éducation. Selon leDr Lucas, l’enquête sur la mort d’Eric Leighton était «une occasion d’apprentissage pour l’Ottawa Catholic School Board, mais aussi l’occasion pour tous les conseils scolaires de la province et du pays de se dire : “Il est peut-être temps de réexaminer et de réévaluer notre approche.”»
Le juré du coroner a appris que personne à l’école n’avait compris les risques que représentent la chaleur produite en meulant un contenant fermé ni les dangers d’utiliser un nettoyant pour enlever de l’huile de menthe poivrée dans un baril. Le juré a fortement recommandé d’adopter une liste de projets d’élèves approuvés par le conseil scolaire, de mener des inspections annuelles, de mettre en place des lignes directrices de sécurité plus strictes, de former le personnel enseignant et de bannir possiblement les projets semblables à celui qui a tué Eric Leighton.
Julian Hanlon, EAO, directeur de l’éducation de l’Ottawa Catholic School Board, dit que la mort d’un élève a eu un effet considérable sur la sensibilisation à la sécurité. «En parlant avec mes collègues, je me suis rendu compte que la sécurité était une priorité pour tout le monde.» Son conseil scolaire a réagi en mettant en place des lignes directrices de sécurité plus strictes, en révisant les manuels, en offrant de la formation supplémentaire et en créant un nouveau système d’émission de permis pour les projets en contexte risqué.
En réponse à la mort d’Eric Leighton, le ministère du Travail de l’Ontario a inspecté les écoles et y a découvert des lacunes courantes. En 2011-2012, le Ministère a visité les ateliers et laboratoires des écoles élémentaires (cycle intermédiaire) et des écoles secondaires à plus de 900 endroits. Il a émis 6 658 avis, dont 283 ordonnances d’arrêt de travail en raison du manque de protection ou de dispositifs de protection endommagés ainsi que d’échelles et de dispositifs de levage non sécuritaires. L’an dernier, lors d’une campagne de suivi dans plus de 380 écoles, on a émis 1 739 avis, dont 60 ordonnances d’arrêt de travail.
Dans le cadre de son Initiative visant la prévention des blessures aux élèves, le ministère de l’Éducation de l’Ontario a versé aux écoles 9 millions de dollars l’an dernier et 6 millions de dollars cette année pour qu’elles comblent les lacunes, mettent l’équipement à jour et offrent plus de formation.
Même avant l’accident d’Eric Leighton, certains conseils scolaires avaient centralisé leurs règles de santé et de sécurité déjà en place. Cette tendance s’est accentuée, car le Ministère a accordé un financement ponctuel et on a recommandé de nouvelles lignes directrices de sécurité pour les projets en classe, la formation en ligne et d’autres projets du Conseil ontarien des directeurs de l’éducation, de l’Association pour la santé et l’éducation physique de l’Ontario et d’autres organismes se consacrant à une matière en particulier.
Des inquiétudes subsistent tout de même concernant le financement durable des réparations, de la formation et de la lutte aux pratiques inégales dans les conseils scolaires. «Nous sommes bien plus en avance que nous ne l’étions en 2011, souligne John Bryden, directeur des services de santé et de sécurité du School Boards’ Co-operative Inc. Cependant, la notion de sécurité au sein du système des conseils scolaires pourrait être plus développée.»
Dans le cadre de son mandat, l’Ontario School Boards’ Insurance Exchange mène des audits de gestion des risques de ses membres sur place afin d’évaluer leur rendement concernant les Pratiques exemplaires. Depuis le lancement du programme de prévention des sinistres causés par les facteurs humains de l’OSBIE, à la fin des années 1990, les conseils scolaires ont amélioré de façon régulière leurs résultats en matière de sécurité, avec un taux de conformité à l’échelle de la province qui est passé à 89 sur cent en 2014.
«Ces meilleurs résultats démontrent que l’on s’est résolument engagé à adopter de bonnes pratiques de gestion des risques», déclare David Beal, directeur de la gestion des risques de l’OSBIE. Toutefois, il reconnaît qu’il y a encore place à l’amélioration.
En fin de compte, la responsabilité d’offrir un milieu sécuritaire à l’école revient à la direction de l’école.
«Il s’agit d’une constante, affirme Karen Dalton, EAO, directrice associée des services d’appui à l’apprentissage du Thames Valley District School Board. On déploie maintenant des efforts plus concentrés, systématiques et coordonnés afin d’être plus proactifs et uniformes dans la façon dont nous gérons la sécurité, et ce, à chaque site.»
L’an dernier, son conseil scolaire a lancé un outil en ligne à l’intention des enseignantes et enseignants d’éducation technologique, de sciences et d’études familiales leur permettant de vérifier le taux de sécurité de leur salle de classe. Les enseignants de sciences ont désormais un guide commun pour l’entreposage et l’étiquetage des produits chimiques. «Tout est uniforme, affirme Mme Dalton. Ce n’était pas le cas il y a un an et demi.»
Des pratiques de sécurité plus strictes concernant une vaste gamme d’enjeux — intimidation, allergies, fractures et commotions cérébrales, violence en milieu de travail, manipulation de produits chimiques dangereux, procédures de confinement —, voilà la nouvelle réalité des autorités scolaires!
«Nous avons tellement plus de pain sur la planche. Ça devient accablant avec toutes les tâches administratives, souligne Kenneth Gregory, EAO, directeur de la Tilbury Area Public School et administrateur scolaire au sein du Lambton Kent District School Board depuis 26 ans. Nous devons faire preuve d’initiative et créer un climat sécuritaire dans lequel les enfants peuvent apprendre. En même temps, nous devons être prêts et savoir quoi faire en cas d’accident.»
M. Gregory estime que, dans son école actuelle (qui compte 420 élèves du jardin d’enfants à la 8e année), il y a de 6 à 12 commotions cérébrales ou fractures chaque année. Ces incidents surviennent sur le terrain de jeu ou le terrain de sport, ou encore en raison des conditions météorologiques. D’ailleurs, le conseil scolaire inspecte l’équipement du terrain de jeu chaque année.
La technologie est devenue un outil fort important qui permet de consulter les lois et règlements ayant trait à la sécurité, raconte M. Gregory (pour consulter la liste, reportez-vous à l’encadré Exigences et formation). Le personnel des écoles du Lambton Kent District School Board, par exemple, reçoit une formation en ligne. Le conseil scolaire tient des dossiers électroniques pour aider les directions d’école à remplir leurs obligations en matière de sécurité.
Pour les directions des écoles élémentaires, la présence d’enfants d’âge préscolaire et du jardin d’enfants pose certains défis. Elles doivent, entre autres, s’assurer de respecter les lois provinciales, comme la Loi Sabrina, promulguée en 2006. En vertu de cette loi, les conseils scolaires doivent établir des politiques de prévention du choc anaphylactique, une réaction allergique aux arachides, aux piqûres d’abeille et à d’autres substances allergènes, qui peut être fatale.
«Il y a des enfants de 3 ans dans mon école. Leur capacité de gérer des allergies sévères est très différente de celle des élèves du secondaire qui en souffrent depuis de nombreuses années», explique Peter Creer, EAO, directeur de la Williamsburg Public School à Whitby. Il estime qu’environ 38 des 720 élèves de son école (du jardin d’enfants à la 8e année) ont reçu un diagnostic d’allergies sévères exigeant qu’ils aient sur eux un auto-injecteur d’épinéphrine.
En plus de la formation du personnel permanent, le bureau de l’école est l’endroit où l’on garde tous les détails et renseignements, y compris une photo de chaque enfant allergique, l’allergie diagnostiquée et les médicaments requis.
«Nous devons nous assurer d’avoir des renseignements complets et exacts sur chaque élève», précise M. Creer. Il ajoute qu’en raison du jardin d’enfants à temps plein et des programmes de garderie avant et après l’école, le besoin d’être «synchronisé» en ce qui concerne les procédures de sécurité est encore plus important. «J’espère que les pratiques de sécurité que nous mettons en place fonctionneront, quelle que soit la personne qui en a la responsabilité, dit-il. Si c’est un superviseur de la salle de repas, il doit connaître les procédures. Si c’est une éducatrice de la garderie, elle doit les connaître aussi.»
Les autorités scolaires subissent de plus en plus de pression pour uniformiser les procédures, ce qui démontre un changement d’attitude, dit l’administrateur chevronné Roch Gallien, EAO, directeur de l’éducation du Conseil scolaire de district du Nord-Est de l’Ontario et ancien enseignant d’éducation technologique. «Avant, c’était un peu plus désordonné. Maintenant, nous faisons en sorte que la sécurité soit au premier plan», dit-il.
Pour son conseil scolaire, qui compte 2 070 élèves francophones et dont la responsabilité s’étale sur une vaste région géographique, le défi est de fournir de la formation et des ressources adéquates en français. De concert avec les autres conseils scolaires de langue française, il a élaboré des vidéos accessibles en ligne sur les procédures de sécurité et les pratiques exemplaires.
Au District School Board of Niagara, il y a trois ans, on s’est engagé à ce qu’il y ait moins de blessures et de poursuites de façon uniforme. «Au lieu d’adopter une approche “main de fer” avec les administrateurs, nous devons les appuyer en mettant des choses en place, dit Michael Langlois, agent de santé et sécurité, responsable des enjeux de sécurité pour les élèves et le personnel.
Cet automne, le conseil scolaire a publié deux manuels de sécurité rédigés par des enseignants. Ces manuels concernent les cours de sciences et de technologie, et contiennent une liste de vérification pour les procédures d’urgence et les pratiques approuvées d’entreposage et de manipulation de produits chimiques et d’autres substances dangereuses. De plus, tous les élèves en sciences et en éducation technologique doivent passer un nouveau test de compétence en ligne avec leurs parents et signer un contrat dans lequel ils s’engagent à se soucier de la sécurité.
«Maintenant, nous avons la capacité de garder des notes électroniques sur chaque élève et, en même temps, ce que nous offrons aux élèves est uniforme», dit M. Langlois.
Julie Bédard, EAO, enseignante de sciences chevronnée et chef du programme de sciences à la Sir Winston Churchill Secondary School, souligne l’importante amélioration concernant l’entreposage sécuritaire des produits chimiques et des autres substances si l’on compare à la situation qui prévalait il y a 20 ans.
Désormais, toutes les écoles doivent dresser l’inventaire des produits chimiques qu’elles possèdent, les garder sous clé à l’extérieur des salles de classe et suivre les procédures communes pour les matériaux dangereux. À la Sir Winston Churchill, où les salles de classe de sciences ont récemment été rénovées de façon à être plus sécuritaires, chaque salle dispose d’un poste de lavage des yeux au cas où un élève serait accidentellement aspergé d’un produit chimique.
L’été dernier, Mme Bédard et d’autres enseignants ont rédigé l’ébauche d’un manuel pour les laboratoires de sciences de 9e et de 10e année. Le manuel sert de projet pilote cet automne à la Sir Winston Churchill et dans plusieurs autres écoles. Il répertorie les expériences approuvées, les quantités de solutions chimiques et d’autres lignes directrices s’adressant aux enseignants. «Nous essayons de rendre le laboratoire amusant et motivant, mais nous devons aussi tenir compte de la sécurité», dit-elle.
Parfois, c’est un défi. Dans le manuel proposé au conseil scolaire, par exemple, on a banni une expérience populaire consistant à se servir d’une bouteille à gicleur pour montrer la combustion qui survient quand l’alcool et l’air s’enflamment dans une bouteille de plastique. Cette expérience, menée incorrectement, a blessé des élèves dans plusieurs juridictions.
«C’est une lutte féroce, raconte Tisha Barnes, EAO, enseignante de sciences à la Sir Winston Churchill, à propos de la tension qui règne entre sécurité et apprentissage. Souvent, les expériences ne sont plus aussi impressionnantes parce qu’on ne peut trouver une façon de les mener de façon sécuritaire.» Elle dit que les enseignants doivent user de leur ingéniosité professionnelle, faire des expériences moins spectaculaires et attiser l’intérêt des élèves. «L’effet d’émerveillement ne vaut pas la peine de prendre des risques fatals.»
Contrairement à la promotion de la santé et de la sécurité, la prévention des commotions cérébrales est une réalité nouvelle dans les écoles.
«Il y a eu une percée concernant la sensibilisation, dit Peter Jaffe, conseiller au Thames Valley District School Board et professeur à la Faculté d’éducation de l’Université Western, qui donne un cours sur la sécurité à l’école. Les efforts ne s’étaient jamais autant concentrés sur les commotions cérébrales, comme c’est maintenant le cas avec la recherche émergente, le souci de la santé et du bien-être des élèves, et le sens des responsabilités grandissant au sein du conseil scolaire.»
Des morts accidentelles récentes ont aiguisé la sensibilisation au risque de blessure crânienne chez les jeunes.
En mai 2013, Rowan Stringer, élève de 17 ans de l’Ottawa-Carleton District School Board, a succombé à une blessure à la tête pendant une partie de rugby à l’école, apparemment sa deuxième en une semaine.
Après avoir examiné ses pratiques, le conseil scolaire a mis en œuvre, cet automne, une procédure de prévention des commotions cérébrales visant à guider les écoles en ce qui concerne les élèves qui ont eu la permission médicale de retourner en classe et de recommencer à pratiquer un sport. «Nous avons banni l’option pour les enseignants de se servir de leur jugement pour déterminer si l’élève est prêt ou non à reprendre la pratique d’un sport», affirme Walter Piovesan, EAO, directeur adjoint. Le conseil scolaire est aussi en train de tester un appareil permettant aux entraîneurs de faire le suivi des joueurs blessés en pratiquant des sports de contact.
L’Halton District School Board a adopté une approche systémique en matière de prévention des commotions cérébrales en mettant en place un protocole, en 2009. Cet automne, le conseil scolaire a fait de ce sujet une composante obligatoire du programme d’éducation physique en 9e année et le fera prochainement pour la 3e et la 6e année.
L’Halton Student Concussion Education Program, élaboré en coopération avec leDr Echlin, expert en commotions cérébrales, comprend un module d’apprentissage en ligne utilisé en classe.
Dans une salle de classe au deuxième étage de laDr. Frank J Hayden Secondary School, à Burlington, Krista Caron, EAO, enseignante de 9e année d’une classe composée uniquement de filles, organise des équipes pour travailler sur un module comportant des questions à choix multiple. Il porte sur la distinction entre les faits et la fiction relativement aux commotions cérébrales. À la fin de l’activité, les équipes déterminent ce qu’elles ont appris et présentent le tout à la classe à l’aide d’une saynète, d’un poème ou d’un exposé.
Chantel, élève de 14 ans de l’école, a souffert d’une commotion cérébrale en jouant au rugby il y a deux ans. Elle dit que le module lui a appris à parler franchement si ses amis semblent croire qu’elle exagère après une blessure à la tête, laquelle peut être moins visible qu’une fracture. «Maintenant, je connais bien mieux les effets secondaires», dit-elle.
Mme Caron, chef du programme de vie saine et active à Hayden, a participé au projet pilote du module l’an passé. Elle perçoit que l’attitude concernant les blessures au cerveau change. «C’est quand les élèves apprennent quelque chose de nouveau et en parlent à leurs parents que le plus grand changement s’opère, dit-elle. Ils changent aussi leurs gestes.»
Halton offre gratuitement le module aux autres conseils scolaires, affirme Patricia Jo-Anne Walsh, EAO, ancienne chef du programme de santé et d’éducation physique du conseil scolaire ayant codéveloppé le module. Elle espère que le module donnera plus d’assurance aux enseignants au moment de donner de la formation sur les commotions cérébrales à leurs élèves.
Spencer, élève d’éducation technologique en 10e année à la Sir Winston Churchill, vient de terminer son test de sécurité. Il observe son enseignant, Roberto Busca, EAO, faire la démonstration, devant la classe, des opérations de sécurité à suivre lorsqu’on utilise une ponceuse à courroie.
«Il faut passer en revue les règles de sécurité chaque année, quel que soit le niveau de connaissance que l’on en a, dit Spencer. Il faut suivre les règles.»
Diverses lois et divers règlements sur la santé et la sécurité s’appliquent aux enseignantes et enseignants ainsi qu’aux administrateurs scolaires. En voici quelques exemples :
Les conseils scolaires doivent élaborer et mettre en place une politique sur l’anaphylaxie pour les élèves qui risquent d’avoir une réaction allergique mortelle. Les écoles doivent transmettre des renseignements aux parents, aux élèves et aux employés, limiter l’exposition aux allergènes menaçants et donner de la formation aux enseignants et au personnel.
En avril 2013, l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario publiait une recommandation professionnelle intitulée La sécurité dans les milieux d’apprentissage : une responsabilité partagée, laquelle rappelle aux enseignantes et enseignants agréés de l’Ontario qu’il est de leur responsabilité de s’assurer que les élèves évoluent dans des milieux d’apprentissage sécuritaires. Consultez la recommandation professionnelle à oeeo.ca pour en apprendre plus à propos des lois sur la sécurité, de vos responsabilités professionnelles et de la façon de minimiser les risques.