Les enseignantes et enseignants agréés de l’Ontario sont des professionnels, 24 heures sur 24. La présidente explore la notion de professionnalisme et la façon dont l’Ordre l’appuie.
D’Angela De Palma, EAO
@angdepalma
Photo : Matthew Plexman
Il y a plusieurs années, alors que je garais ma voiture, un soir, près d’un petit centre commercial, avant de me rendre à un cours de yoga, une voix m’a interpelée : «Excusez-moi, mademoiselle!» En me tournant vers la voix, j’ai découvert deux adolescents. L’un d’eux a profité de ma surprise pour me demander très poliment si je pouvais leur acheter un paquet de cigarettes, probablement au dépanneur à deux pas. Ils avaient l’argent, mais avaient besoin d’un adulte pour effectuer la transaction, car ils n’avaient pas l’âge requis pour acheter du tabac.
Cette scène est toujours très vive dans ma mémoire. Mon identité en tant qu’enseignante – une professionnelle, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 – a motivé en grande partie ma réponse. Sortie du milieu scolaire, je m’adonnais à une activité personnelle, mais j’étais instinctivement liée à mon rôle d’enseignante. Sans hésiter, j’ai répondu : «Désolée, je ne peux pas vous aider, je suis enseignante.» Ces trois derniers mots ont suffi, et auraient d’ailleurs très peu varié si j’avais été conseillère ou directrice d’école, ou encore si j’avais travaillé dans un milieu ou un système scolaire différent.
Je raconte cette histoire parce qu’elle traite de la notion d’enseignant en tant que professionnel. Quand l’Ordre effectue des présentations dans les facultés d’éducation, ce thème ressort souvent dans les discussions avec les futurs enseignants. Leurs questions reflètent les responsabilités des enseignantes et enseignants agréés de l’Ontario, et ce, dans toute une gamme de rôles qu’ils peuvent jouer. «Est-ce acceptable d’utiliser les médias sociaux comme outil d’enseignement?» «À quoi dois-je penser si je veux enseigner à l’étranger?» «Quand mes élèves se souviendront de moi des années plus tard, quels souvenirs devraient-ils avoir de moi?» De telles questions montrent bien que les enseignants sont des professionnels chaque heure de la journée, avant, pendant et après le travail, que ce soit à l’école, au gymnase ou au restaurant. En tant qu’organisme de réglementation de la profession enseignante, l’Ordre renforce le lien déjà solide qui existe entre les notions d’enseignant et de professionnel. En fait, le concept de professionnalisme est omniprésent dans nombre de nos ressources. Par exemple, la connaissance professionnelle, la pratique professionnelle et le perfectionnement professionnel continu forment nos normes d’exercice. Quant à nos normes de déontologie – confiance, empathie, intégrité et respect –, elles caractérisent les relations, l’engagement et les responsabilités de nos membres en tant que professionnels. Nos recommandations professionnelles offrent des conseils aux enseignants, et un cadre de formation professionnelle appuie la vaste gamme d’activités de perfectionnement professionnel auxquelles ils participent tout au long de leur carrière.
«En tant qu’organisme de réglementation, l’Ordre renforce le lien déjà solide qui existe entre les notions d’enseignant et de professionnel.»
Les deux fois où j’ai enseigné à l’étranger, les personnes qui m’ont interviewée voulaient savoir si j’étais une enseignante agréée de l’Ontario. Ce n’était pas une coïncidence! Grâce au titre EAO que j’écris à la suite de mon nom – une marque de professionnalisme –, rien n’était laissé au hasard.