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Lu, vu, entendu

Des enseignantes et enseignants ont lu ces ouvrages et les ont évalués pour vous.

Pour des ressources en anglais, rendez-vous à Professionally Speaking. Vous pouvez emprunter la plupart des ouvrages en question à la bibliothèque Margaret-Wilson, à l’exception de certaines trousses de classe. Composez le 416-961-8800 (sans frais en Ontario : 1-888-534-2222), poste 689 ou envoyez un courriel à biblio@oeeo.ca pour réserver votre exemplaire.

Prendre son envol avec des mots

Enfant, Katia Canciani rêve d’être peintre ou écrivaine. Adolescente, elle veut devenir pilote. Aujourd’hui, elle a réalisé deux rêves sur trois! «Mes parents trouvaient que, peintre ou écrivain, ce n’étaient pas des métiers auxquels on doit penser. Ils n’étaient pas chaud non plus à l’idée que je devienne pilote – ce n’était pas un métier de fille!»

Mais Katia est très déterminée. Mettant de côté l’idée de devenir peintre ou écrivaine, elle devient pilote professionnelle. Ce n’est que plus tard, avec la naissance de ses enfants, qu’elle laisse tomber l’aviation pendant plusieurs années, tandis que son intérêt pour l’écriture refait surface. «J’ai été inspirée d’écrire mon premier roman lors d’un voyage en Espagne.» Ce qu’elle fait, entourée de ses trois enfants. «C’était pour réaliser mon rêve», explique-t-elle. Elle a alors 32 ans.

Ce premier titre, Un jardin en Espagne, est un livre pour adultes. Peu de temps après, elle écrit pour les jeunes, à la demande de ses enfants. «C’est ainsi que j’ai écrit La princesse Pop Corn. J’ai eu tellement de plaisir à le faire que je n’ai jamais arrêté», dit l’auteure qui a maintenant 39 livres à son actif.

Son deuxième titre pour un public général, 178 secondes, publié en 2009, gagne le Prix littéraire des enseignants AQPF-ANEL 2010 (catégorie roman 15 ans et plus). En 2015, Les Éditions David décident de le réimprimer dans la collection 14/18 agrémenté d’une page couverture plus colorée visant à plaire aux adolescents. Dans ce roman, l’auteure d’origine québécoise, qui a vécu au Manitoba, en Nouvelle-Écosse et en Ontario, parle de l’éveil à la culture franco-canadienne, à laquelle elle s’associe beaucoup. C’est aussi le premier livre où elle exprime sa passion pour l’aviation.

«Je me suis consacrée à l’écriture pendant une dizaine d’années avant de me remettre à l’aviation. Maintenant, je fais les deux, j’écris et je vole. J’ai trouvé l’équilibre parfait. Pour moi, c’est le bonheur total.»

À l’automne 2015, en tant qu’auteure-conseil du concours Mordus des mots, Katia Canciani a parcouru l’Ontario, faisant la tournée des écoles secondaires pour offrir aux jeunes de 11e et 12e année un atelier sur le récit de voyage.

–Rochelle Pomerance, responsable de la rubrique

Illustration de la couverture du livre 178 secondes qui représente un homme debout, portant un sac à dos et de l’équipement de camping, les bras étendus face à un avion à hélice qui s’apprête à atterrir vers lui.

178 secondes

De Katia Canciani

Il ne fallait qu’une visite chez la cartomancienne pour que la vie de Nicola bascule, quand il découvre qu’on lui a caché un terrible secret. Découvrir cette vérité ébranle en lui toutes ses fondations. Cette fois-ci, 178 secondes ne lui suffiront pas à reprendre le contrôle.

C’est dans ce contexte de soif de liberté que le jeune homme de 18 ans entame son périple : de Laval à l’océan Pacifique, puis de Yellowknife à l’océan Atlantique. Le lecteur suit son cheminement intérieur à l’image des routes qu’il parcourt, tantôt droites tantôt sinueuses.

Chaque endroit où Nicola s’arrête devient un nouveau récit ayant ses propres personnages, lieu et temps. D’un paysage à l’autre, le lecteur redécouvre et se réapproprie un nouvel univers, et ce, sans retour en arrière ni arrêt dans le temps.

Cette œuvre multidisciplinaire touche à tout : approche culturelle, environnement, relation saine, santé mentale, bien-être, éducation inclusive, Premières Nations, littératie chez les garçons, littératie financière, littératie critique, planification d’apprentissage, de carrière et de vie, et considérations ethniques. Le tout s’enchevêtre de façon à créer un produit captivant. À lire immanquablement!

Critique de Dominique Roy, EAO, enseignante de français, école secondaire catholique Sainte-Marie, Conseil scolaire catholique de district des Grandes-Rivières, New Liskeard, actuellement en prêt de service au CFORP.

178 secondes; Les Éditions David; Ottawa; 2015; ISBN 978-2-89597-453-6; 278 p.; 14,95 $; 613-830-3336; info@editionsdavid.com; editionsdavid.com

Illustration de la couverture de l’ouvrage L’histoire de Malala : Celle qui a dit non aux talibans qui représente le portrait de la jeune femme sur un fond turquoise.

L’histoire de Malala – Celle qui a dit non aux talibans

De Viviana Mazza, illustré par Paolo d’Altan, traduit de l’italien par Diane Ménard

Nombre d’élèves ont entendu parler de cette jeune Pakistanaise qui a obtenu le prix Nobel de la paix 2014 à l’âge de 17 ans. En portant son choix sur Malala Yousafzai, l’académie des Nobel a voulu saluer son «combat contre l’oppression des enfants et des jeunes, et pour le droit de tous les enfants à l’éducation».

La journaliste Viviana Mazza décrit le monde de Malala dans un style simple et dépouillé en s’appuyant sur le journal que la jeune femme a écrit pour la BBC, sur des interviews de son père et d’elle-même, sur deux documentaires du New York Times et sur de nombreux articles de journalistes pakistanais et étrangers.

Les évènements relatés couvrent la période allant de 2009 à 2012, et se déroulent principalement dans la vallée de Swat, au Pakistan, où Malala est née. Dans un climat général de peur et de violences, ses parents font de leur mieux pour donner à leurs enfants une excellente éducation, surtout que son père est directeur d’une école de filles. Lorsque les talibans ordonnent la fermeture des écoles de filles, Malala, au péril de sa vie, organise un mouvement de conscientisation et de protestation qui lui vaudra la reconnaissance internationale.

Cet ouvrage intéressera les élèves du secondaire. Dans le cours de français, on étudiera la biographie; en histoire et en sociologie, ce sera l’évolution sociale et politique du Pakistan ou le documentaire historique; en psychologie, on insistera sur la résilience et le courage d’une jeunesse pakistanaise qui refuse de sombrer.

Critique de Bertrand Ndeffo Ladjape Mba, EAO, enseignant de français (11e et 12e année), Collège français de Toronto, Conseil scolaire Viamonde.

L’histoire de Malala – Celle qui a dit non aux talibans; Éditions Gallimard Jeunesse; 2014; ISBN 978-2-07065-912-8; 208 p.; 18,95 $; commandes@librairieducentre.com; librairieducentre.com

llustration de la couverture du livre Toronto et sa toponymie française : Guide illustré des noms de rues et de parcs montre quatre enseignes de rue ou de parc.

Toronto et sa toponymie française –Guide illustré des noms de rues et de parcs

De Paul-François Sylvestre

Quelque trois cents toponymes français ont été recensés par Paul-François Sylvestre sur le territoire de Toronto. L’auteur, bien connu pour ses romans et ses études sur l’Ontario français, signe avec cette recherche un livre au confluent de la géographie, de l’histoire et de la littérature. Son style simple et précis, parfois imagé, accompagne le lecteur dans son voyage à travers le temps et l’espace : le Québec, la France, l’Espagne; Laurier, Étienne-Brûlé, Charlemagne. Pour chaque toponyme, l’auteur fournit non seulement une brève localisation de la rue, mais aussi une notice historique, biographique ou descriptive selon le cas, l’ensemble étant couronné par une illustration.

Cet ouvrage constitue un précieux guide pour le touriste dans la Ville Reine autant que pour les enseignants d’histoire, de géographie et de littérature. Ainsi, il est symboliquement possible au promeneur d’aller à l’aventure avec Champlain ou Frontenac, au curieux d’écouter discourir Chapleau ou Langevin, et au rêveur de déclamer avec Hugo ou Musset. Et pourquoi ne pas créer un «circuit français» de Toronto? Pourquoi ne pas discuter du mouvement impressionniste dans un coin de l’avenue Monet?

Grâce à Paul-François Sylvestre, les francophones et francophiles torontois sauront désormais mettre l’accent où il le faut.

Critique de Bertrand Ndeffo Ladjape Mba, EAO, enseignant de français (11e et 12e année), Collège français de Toronto, Conseil scolaire Viamonde.

Toronto et sa toponymie française – Guide illustré des noms de rues et de parcs; Éditions du Gref; Toronto; 2013; ISBN 978-1-89701-854-5; 152 p.; 19,95 $; 416-487-6774; gref.refc.ca

Illustration de la couverture du livre Cités anciennes montre les ruines d’un ancien édifice de pierre. Un rayon de soleil entre par la porte.

Cités anciennes

Collection Discovery Education

Ce petit livre magnifiquement illustré présente toute l’information nécessaire pour découvrir des premières civilisations sur les cinq continents. En quelques pages, nos jeunes lecteurs voyagent dans le temps en passant par l’Irak, le Pakistan, la Grèce, la Jordanie, la Chine, le Cambodge, le Pérou, le Mexique et l’Afrique.

Photos à l’appui, à travers des capsules rédigées simplement, on parcourt constructions, paysages, artefacts, vêtements, fresques et moyens de transport. Mentionnons aussi l’ajout d’un court glossaire très utile pour la compréhension.

Comme les sujets sont introduits sommairement, des élèves peuvent par la suite aller de l’avant avec une recherche plus approfondie dans des domaines spécifiques à chaque civilisation. Que ce soit l’architecture, l’astronomie, l’archéologie ou l’agriculture, ces sujets susciteront chez les élèves une réflexion sur l’apport significatif de ces découvertes dans notre monde actuel.

Des faits inusités feront aussi sourire les plus grands. Saviez-vous que bien des Chinois se faisaient enterrer avec leurs animaux de transport pour ne pas avoir à marcher dans l’au-delà?

Un si petit livre avec tant d’informations mérite de se trouver en plusieurs exemplaires dans la bibliothèque de classe de cycle moyen. Il peut aussi figurer sur une «table de provocation» afin d’amorcer une approche par enquête en études sociales, en 4e année. Cette ressource invitera vos élèves à explorer et à générer des questions ouvertes. En découlera, sans l’ombre d’un doute, une classe d’élèves curieux et plus ouverts sur le monde!

Critique de Chantal Leclerc, EAO, directrice de l’école élémentaire Trille des bois, Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (Vanier).

Cités anciennes; Éditions Petit Homme; Montréal; 2014; ISBN 978-2-92402-565-9; 32 p.; 7,95 $; 514-523-1600; adpcommandes@messageries-adp.com; messageries-adp.com

Illustration de la couverture du recueil Petites chroniques franco-ontariennes : Récits historiques qui représente des arbres sur un champ enneigé où des parachutes déposent une grande caisse.

Petites chroniques franco-ontariennes

Récits historiques

Avant de lire ce recueil de 2014-2015, mon édition préférée du concours «Mordus des mots» était celle de la science-fiction. Cette sixième édition du concours, consacrée aux récits historiques, est encore plus riche de personnages et d’évènements marquants. J’ai beaucoup aimé parcourir les nouvelles des élèves et vous en recommande la lecture.

Dans la première nouvelle de la section qui concerne le Règlement 17 et le combat pour l’éducation en français, l’écriture est engageante; l’élève de 12e année a du talent! Les autres récits, aussi captivants, ressassent les épisodes saillants entourant ce désastreux règlement, en passant par Béatrice Desloges et Jeanne Lajoie.

Une autre section que j’ai appréciée est celle qui s’intitule «Ces événements appartiennent aussi à notre histoire». Tout en touchant à des éléments historiques, les textes sont plus littéraires, avec des dénouements inattendus intéressants. La nouvelle «Espoir protecteur» est si bien ficelée, qu’on en oublie que l’auteure est une élève!

Ce collectif est un petit trésor pour l’interdisciplinarité. Les nombreuses épopées des personnages marquants de l’Ontario français sont amenées avec brio et éloquence. Encore une fois, cette édition s’est dépassée pour un résultat édifiant. Chapeau!

Critique de Mélany Bouchard-Macphail, EAO, enseignante responsable des cours en ligne à l’école secondaire catholique Franco-Cité, Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (Ottawa).

Petites chroniques franco-ontariennes – Récits historiques; Les Éditions David; Ottawa; 2015; ISBN 978-2-89597-450-5; 200 p.; 10 $; 613-830-3336; info@editionsdavid.com; editionsdavid.com

Illustration de la couverture du roman mystère La Réglisse rouge montre un garçon et une fille, mangeant de la réglisse rouge, à genoux de chaque côté d’une boîte.

La Réglisse rouge

D’Élizabeth Turgeon et Ève Turgeon Better, illustré par Pascal Colpron

C’est la rentrée scolaire et Catherine a hâte de revoir son ami Nicolas qui tarde d’arriver à l’école ce matin-là. Ils sont heureux d’apprendre qu’ils vont bientôt être voisins. Nicolas va déménager dans la maison d’à côté, où le vieux Monsieur Flageole habitait auparavant. Catherine est enthousiaste à l’idée d’avoir son meilleur ami si proche. Ils vont bientôt se lancer dans de nombreuses aventures, dont une marquera leur vie pour toujours.

Dans la vieille garde-robe de M. Flageole, ils trouvent une boîte en carton contenant des pots de crème aux pouvoirs magiques. C’est le début de leur plus grande aventure. Ces crèmes les mèneront à faire des choses surprenantes et à visiter des endroits inhabituels.

Pourquoi M. Flageole a-t-il laissé ces pots de crème dans la garde-robe? L’a-t-il fait exprès? Réussiront-ils à empêcher la bande de Princes de découvrir leur secret?

Découvrez les réponses à ces questions dans ce roman de mystère et de fantaisie. Il s’adresse à des élèves de 9 ans et plus qui aiment les aventures un peu folles et excitantes.

Critique d’Elsa Reka, EAO, enseignante suppléante de français cadre et immersion à Saint Catharines, District School Board of Niagara.

La Réglisse rouge; Soulières éditeur; Québec; 2015; ISBN 978-2-89607-316-0; 152 p.; 9,95$; 450-465-2968; soulieresediteur.com

Illustration de la couverture du recueilLes Zinspirésqui représente une feuille déchirée à l’horizontale au milieu de la couverture où paraissent des silhouettes.

Les Zinspirés

Collectif d’élèves

Il est toujours intéressant de lire des recueils de jeunes. Celui-ci, qui rassemble les textes des lauréats du concours annuel pour les jeunes auteurs de l’Ontario et organisé par le Théâtre Français de Toronto, représente du théâtre franco-ontarien pur et dur! Les trois histoires sont uniques et bien ficelées.

Personnellement, j’ai préféré la troisième pièce. J’ai aimé le côté humoristique et un tantinet ridicule qui risque d’accrocher les jeunes. Le personnage Diablanc, qui semble avoir un dédoublement de personnalité, fait sourire. J’ai aussi fait lire le recueil à ma nièce qui, elle, a préféré la première pièce. Il est vrai que l’intrigue est bien organisée d’une nouvelle à l’autre et qu’on a hâte de connaître la suite. On reste facilement accrochés à l’histoire d’une adolescente à la recherche d’inspiration pour un travail de français.

Il est à noter que l’on trouve des expressions à l’anglaise, qui ne sont pas sans rappeler celles que l’on entend dans nos salles de classe.

Alors, allez-y pour ce recueil de littérature franco-ontarienne! Cela constitue une nouveauté stimulante pour diversifier vos leçons. Bonne lecture!

Critique de Mélany Bouchard-Macphail, EAO, enseignante de français à l’école secondaire catholique Franco-Cité, Conseil des écoles catholiques du Centre-Est, à Ottawa.

Les Zinspirés; Éditions du Gref; Toronto; 2015; ISBN 978-1-89701-864-4; 184 p.; 19,95 $; 416-487-6774; gref.refc.ca

Illustration pour la vidéo d’animation Imparfaite. Une jeune fille étendue sur un tapis jaune exerce ses jambes à côté du téléviseur. En face d’elle, une personne se tient debout; on en voit que les deux pieds et le pantalon.

Imparfaite

D’Andrea Dorfman

L’Office national du film du Canada présente cette vidéo d’animation tout droit sortie de l’imagination fertile d’Andrea Dorfman, une cinéaste de la Nouvelle-Écosse. C’est à partir d’une narration accompagnée visuellement par une série d’illustrations que l’on se penche sur les messages véhiculés par la société à propos des imperfections physiques et de la difficulté à s’accepter.

Il s’agit d’une ode à toutes celles qui ont souffert d’un profond mal-être en raison de leurs imperfections, mais qui, finalement, ont réussi à voir de la beauté dans tous les petits défauts au lieu de la chercher dans des interventions chirurgicales.

Interdisciplinaire, cette ressource pédagogique pour les élèves de 9 à 14 ans touche à la fois à la vie et aux relations saines, à la santé et à la planification personnelle, au français et aux arts du langage, à la compétence médiatique, aux beaux-arts et aux arts visuels, ainsi qu’à la planification familiale. Un guide pédagogique complet et bien conçu permet d’accompagner l’élève avant, pendant et après le visionnement de ce court métrage.

Critique de Dominique Roy, EAO, enseignante de français à l’école secondaire catholique Sainte-Marie, Conseil scolaire catholique de district des Grandes-Rivières (New Liskeard), actuellement en prêt de service au CFORP.

Imparfaite; Office national du film du Canada; Montréal; 2010; 12 min 31s, disponible dans le site CAMPUS de l’ONF; 1-800-267-7710; info@onf.ca; onf.ca