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Courrier des lecteurs

Pour parler profession vous invite à écrire des lettres et des articles sur des domaines d’intérêt pour la profession. Nous nous réservons le droit d’abréger vos textes. Pour être considérée aux fins de publication, une lettre doit comporter le numéro de téléphone de jour de son auteur. Envoyez votre texte à revue@oeeo.ca ou à Rédaction, Pour parler profession, 101, rue Bloor Ouest, Toronto (Ontario) M5S 0A1.

Un déclin décourageant

Photo de la page de la rubrique «En chiffres», extraite du numéro de juin 2017 de <em>Pour parler profession</em></em>

Je trouve inquiétant que le nombre d’hommes dans la profession aille en diminuant depuis ces 20 dernières années, comme vous l’avez fait remarquer dans la rubrique «En chiffres» du numéro de juin. Ce chiffre est passé de 31 % à 26 %, alors que le nombre d’enseignants masculins, dans la section «Audiences» des pages d’autoréglementation, continue d’être surreprésenté (12 des 13 cas présentés sont des hommes).

Est-ce vraiment parce que les hommes ont moins de contrôle de soi et sont en général plus violents? Ou est-ce parce que leur comportement est passé à la loupe plus souvent que celui de leurs consœurs?

En tout cas, moi qui pensais que la profession d’enseignant pourrait être une possibilité pour mon fils dans la vingtaine, je suis en train de changer d’idée : je crois qu’il est trop sociable et amical et qu’il se retrouverait dans les pages d’audiences pour avoir touché l’épaule d’un ou d’une élève.

Et c’est bien dommage car, dans nos écoles, les garçons décrochent en plus grand nombre que les filles et ont besoin de modèles de réussite masculins en éducation.

Comme le dit Donna Marie Kennedy à la page 25 : «Je crois qu’une profession peut être trop réglementée.» Et je me demande parfois, en lisant ces pages d’audiences, si l’Ordre n’en est pas rendu là.

Hélène Dompierre, EAO, enseigne le FLS et la biologie à la Philemon Wright High School, à Gatineau (Québec).

Le sens des mots

Photo de la page couverture du numéro de juin 2017 de <em>Pour parler profession</em></em>

Dans le numéro de juin de Pour parler profession, on commémore 20 ans au service de l’intérêt du public. Des mots comme inclusif, respect, empathie et intégrité ornent la couverture. Dans l’article intitulé «20 ans au service du public», on y trouve des sous-titres tels «Une nouvelle ouverture», «Semer des graines» et «Pour une vue d’ensemble». Toutefois, dans la rubrique «À l’Ordre», il y a une photo de visiteurs internationaux sur laquelle figurent cinq personnes : trois Blancs et deux Noirs. Le nom des Blancs est mentionné, tandis que les deux délégués ougandais sont tout simplement identifiés comme «membres» [de la délégation].

Nos croyances sur la race émanent du quotidien, de l’ordinaire et de la façon dont les choses – et surtout les gens – sont représentés. Les deux hommes noirs dans la photo ne sont pas des chiffres ni des quantités sans importance; ce sont des hommes qui ont des noms et qui méritent que leur identité soit respectée. En ignorant leur identité personnelle, vos rédacteurs ont discrètement contribué à la façon dont les Noirs sont perçus (ou négligés même s’ils sont physiquement présents). L’histoire des Noirs regorge d’exemples d’indifférence et de figures sans nom. L’article d’Angela De Palma, «Bien porter son nom : Les noms ont un sens et contribuent à forger notre identité», est tout à fait pertinent, les noms sont importants.

Carl Cooke, à la retraite, ancien enseignant de 3e et de 8e année au Toronto District School Board, et Rachel Cooke, EAO, dirigeante adjointe du programme-cadre d’anglais au Silverthorn Collegiate Institute, Toronto District School Board.