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De Melissa Campeau
Photos : Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario
Afin d’élaborer ou d’examiner les lignes directrices des cours menant à une QA, l’Ordre organise des groupes de discussion, des forums ouverts et des sondages en ligne. Divers intervenants profitent de l’occasion pour lancer des idées, poser des questions, exprimer des préoccupations et offrir des perspectives.
Le printemps dernier, l’Ordre a organisé un forum ouvert afin d’examiner les lignes directrices des cours menant aux QA Enseigner aux élèves sourds ou malentendants – Communication LSQ et ASL et Enseigner aux élèves sourds ou malentendants – Communication auditive et verbale.
Cheryl Zinszer, EAO, coordonnatrice de la mise en œuvre des projets pilotes concernant les troubles d’apprentissage au ministère de l’Éducation de l’Ontario, a participé à la consultation avec des éducatrices et éducateurs, partenaires en éducation, représentants de la communauté sourde et malentendante, élèves et membres du public. «L’échange d’idées et d’expériences m’a passionnée», affirme Mme Zinszer, enseignante qualifiée pour enseigner aux sourds qui a été directrice d’école de la Robarts School for the Deaf et surintendante des écoles provinciales et d’application pour les sourds en Ontario.
Près de 75 personnes ont assisté au forum tenu en français, en anglais, en langue des signes québécoise (LSQ) et en American Sign Language (ASL) pour formuler des recommandations afin d’améliorer le cours menant à la QA.
Heather Gibson, ancienne adjointe aux surintendantes et surintendants à la Direction des écoles provinciales et d’application du ministère de l’Éducation (maintenant agente d’éducation à la Division du rendement des élèves du ministère de l’Éducation), a pris part à la consultation et a corédigé un document de politique relativement à la QA de spécialiste en trois parties en American Sign Language (ASL). «Le processus m’a montré comment nos différences peuvent nous réunir : nous avons relevé le défi de manière plus efficace que si nous l’avions affronté séparément, explique Mme Gibson. Par exemple, les technologies novatrices que nous avons utilisées dans le projet ont permis à des personnes comme moi d’aplanir les différences linguistiques entre le français, l’anglais, la LSQ et l’ASL.» Selon elle, cela a permis au groupe de collaborer afin de contribuer à une grande diversité de perspectives.
Theara Yim, EAO, enseignant sourd qui s’exprime en LSQ, a assisté au forum où des participants travaillaient en équipe pour déterminer les besoins de la communauté et la meilleure façon d’y répondre. Ensuite, un petit groupe s’est réuni à plusieurs reprises pour rédiger l’ébauche du programme. Il estime que les discussions étaient justes et équilibrées.
La rétroaction provient aussi d’ailleurs : dix enseignants ontariens pour personnes sourdes ont formé des groupes de discussion avec des parents et des pédagogues afin d’explorer les connaissances et compétences requises pour enseigner aux sourds et aux malentendants.
M. Beaudin propose de changer la QA Enseignement aux élèves ayant des troubles du spectre autistique en QA de spécialiste en trois parties. L’Ordre a entamé un dialogue sur la question ainsi que sur l’examen des lignes directrices actuelles.
«De plus en plus d’enfants présentent des troubles du spectre autistique, mais l’apprentissage professionnel ne progresse pas au même rythme, explique M. Beaudin. Enseigner à ces élèves est très compliqué. Nous devons apprendre beaucoup de choses et le faire correctement. Sinon, cela pourrait nuire aux élèves.»
L’Ordre a demandé aux enseignants qui appuient les élèves autistes ainsi qu’aux conseils scolaires de la province d’organiser des groupes de discussion afin de fournir de la rétroaction sur le cours menant à la QA et sur les mesures à prendre pour mieux satisfaire à leurs besoins.
«Ce processus permet d’obtenir les commentaires des pédagogues et aussi ceux des autres professionnels qui aident les élèves autistes», explique Déirdre Smith, EAO, chef des Normes d’exercice de la profession et d’éducation de l’Ordre.
«Les élèves ayant une surdicécité ou des troubles du spectre autistique figurent parmi les apprenants qui ont les plus complexes profils d’apprentissage, souligne Mme Smith. Cependant, si l’on parle de l’enfance en difficulté, chaque pédagogue va avoir toute une gamme d’apprenants dans sa classe. Les connaissances et compétences spécialisées acquises dans le cours menant à la QA Enseignement aux élèves ayant des besoins particuliers comptent énormément pour les élèves, leur famille et servent l’intérêt du public.»
En plus des groupes de discussion et d’un sondage sur la révision des lignes directrices des cours menant à une QA, l’Ordre a ouvert un forum qui a attiré près de 100 participants. Le groupe d’origines variées comptait des pédagogues, des directions d’école, des agents de supervision et des membres du public. Plusieurs organismes ont aussi amené des élèves de 16 à 21 ans.
Selon Mme Smith, inclure les élèves est important, car ils possèdent une connaissance directe de ce qui fonctionne ou de ce qui doit changer. «Quand les élèves parlent, les gens écoutent avec compassion. Ce qu’ils entendent peut élargir des perspectives, changer convictions, et les inciter à modifier les politiques et les pratiques», déclare-t-elle.