De Melissa Campeau
Photos : Matthew Liteplo
Quand un nouvel établissement demande à devenir fournisseur approuvé de cours menant à une QA et qu’il offre des cours axés sur les besoins de sa communauté, plus d’enseignants ont accès à un apprentissage professionnel continu – un atout pour les élèves et l’intérêt du public.
L’an dernier, la W. Ross Macdonald School, école provinciale pour élèves aveugles ou sourds et aveugles, est devenue la première école du ministère de l’Éducation de l’Ontario à fournir elle-même un cours menant à une QA. (Dans le passé, elle s’était associée à une université pour offrir une QA en enseignement aux élèves ayant une surdicécité, mais ne l’avait jamais fait sans que ce soit en partenariat.)
Les pédagogues hautement spécialisés de l’école approchaient de la retraite et il n’existait pas de cours en anglais dans la province permettant d’obtenir une QA pour enseigner aux élèves ayant une surdicécité. Les dirigeants de l’école en ont avisé l’Ordre. Reconnaissant l’urgence de la situation, l’Ordre a réorienté ses politiques afin de permettre au ministère de l’Éducation de devenir, pour la première fois, fournisseur de cours menant à une QA. Une fois approuvé, l’école a créé ses propres cours conformément aux lignes directrices de l’Ordre en vigueur.
«L’idée d’offrir une QA au niveau de l’école, sans l’appui d’un partenaire, nous intimidait, dit Dan Maggiacomo, EAO, directeur de l’école. Pour une université, c’est assez habituel : leur raison d’être, c’est donner des cours. Alors que, pour nous, c’était tout nouveau. Heureusement, une équipe solide a travaillé sur le projet et l’Ordre nous a permis de rester sur la bonne voie.»
L’année dernière, l’Halton Catholic District School Board a ajouté son nom à la liste croissante des fournisseurs de cours menant à une QA (p. 13). À l’automne, le conseil scolaire a offert la première des trois parties du cours menant à la QA Enseignement religieux et compte ajouter les deux autres bientôt.
«Devenir fournisseur approuvé puis préparer notre premier cours fut un processus rigoureux (comme il se doit), mais non difficile, affirme Terri Durham, EAO, conseillère pédagogique de la section de religion, vie familiale, et sciences humaines et sociales au conseil scolaire. Tout est clairement décrit, et les attentes sont transparentes et faciles à suivre. C’est aussi très détaillé et il faut avoir une équipe dévouée.»
«Le but est de rester sensible aux besoins de la communauté quant à son perfectionnement professionnel continu.»
Pour passer de l’idée à la mise en œuvre, le conseil scolaire a réuni des collaborateurs très divers, dont des surintendants, des directions d’école et des conseillères et conseillers en curriculum ainsi que du personnel de gestion des dossiers, de ressources humaines, de technologie de l’information, et de recherche et développement. «L’Ordre nous a aussi fourni un appui spectaculaire tout au long du processus, indique Mme Durham. L’équipe qui nous guidait nous a envoyé le matériel nécessaire, a répondu à nos questions et a révisé notre travail avant de passer à la soumission officielle.»
Elle souligne que les efforts déployés pour organiser le premier cours préparent le terrain pour la mise en œuvre harmonieuse d’autres cours que le conseil scolaire compte ajouter sous peu. «À ce jour, la première partie a remporté un grand succès et nombre d’étudiants nous ont déjà demandé quelle était la date de la partie suivante, dit-elle. Nous nous attendons à un taux d’inscription stable.»
Comme la W. Ross Macdonald School, le Kenjgewin Teg Educational Institute, sur l’île Manitoulin, a fait équipe avec un autre établissement pour fournir un cours menant à une QA. «Nous avons offert la QA Enseignement de l’ojibwé par l’entremise de Six Nations Polytechnic, explique Stephanie Roy, EAO, directrice générale de l’institut. Six Nations était déjà fournisseur de cours et chef de file dans le domaine des langues. Il nous a aidés de façon déterminante à élaborer le cours.»
En tant que fournisseur, l’institut a pu filtrer le contenu de ses cours selon sa propre optique. «Cela nous a permis d’en constater la portée dans la perspective autochtone, non seulement à l’échelle locale, mais aussi dans le contexte global des langues autochtones», explique Mme Roy.
Afin de faciliter l’ajout de cours supplémentaires, les préparatifs pour offrir la QA ont inclus la mise en place de fondements. «Nous avons réussi, entre autres, à découvrir les éléments nécessaires à la prestation des cours menant à une QA : lignes directrices en matière de politique linguistique, plans de cours et attentes d’apprentissage; composantes particulières liées aux normes d’exercice; fondements théoriques de l’enseignement d’une langue; planification, mise en œuvre et évaluation du programme; milieu d’apprentissage, déclare Mme Roy. Notre participation au processus nous a donné la confiance d’aller de l’avant. Le but est de rester sensible aux besoins de la communauté quant à son perfectionnement professionnel continu.»