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Examen final

Gros plan de François Boileau.

L’espiègle commissaire

Même à l’école, celui qui allait devenir commissaire aux services en français de l’Ontario n’hésitait pas à bousculer l’ordre établi.

De Philippe Orfali
Photo : Sébastien Auger

NOM : François Boileau

Décrivez-vous au primaire.

Tranquille, mais jovial. J’ai commencé ma scolarité «croche», parce que mes parents avaient prétendu que ma fête était en septembre plutôt qu’en janvier pour que je puisse commencer l’école plus jeune!

Et au secondaire?

Je n’étais pas très en forme et j’ai été victime d’intimidation. C’est davantage au cégep que je me suis épanoui et que j’ai appris à ne pas avoir la langue dans ma poche.

Vos matières préférées et celles que vous redoutiez?

J’adorais l’histoire, la géographie et le français, ce qui est important pour mon poste actuel! Par contre, le sport était un défi. J’ai été ostracisé. Je n’ai pas eu une enfance malheureuse pour autant.

Un conseil pour contrer l’intimidation?

Être attentif. Je pense qu’aujourd’hui, ce sont des moments plus difficiles à vivre parce que les technologies donnent une plus grande ampleur à ces situations. Il faut être présent, sensible et veiller à ce que les élèves aient une vie sociale et à ce qu’ils aient une voix.

Quel livre vous a le plus marqué?

Les Plouffe! Parce qu’il m’a plongé dans une réalité que je ne connaissais pas, ça m’a fait découvrir plein de choses sur cette période. Les mœurs et les coutumes des personnages m’ont touché. Ce n’est que plus tard que c’est arrivé à la télé.

De quelle carrière rêviez-vous?

Je me voyais devenir enseignant. Ma mère a enseigné 30 ans et c’est de loin la profession la plus noble qui soit. Et je ne dis pas ça pour flatter vos lecteurs. J’ai su que j’allais être avocat très tard. Je me suis tourné vers le droit une fois mon bac en science politique en poche. C’est beaucoup plus tard que j’ai eu la piqûre pour les droits linguistiques.

Qu’auriez-vous aimé apprendre à l’école?

L’économie 101 et les finances personnelles. C’est extrêmement important.

Quelles qualités appréciez-vous le plus chez un enseignant?

La patience et l’intégrité.

Un conseil qui vous a été utile?

Savoir remettre les choses en question. Apprendre, c’est une chose, mais questionner, c’est encore plus important. Il faut savoir poser les bonnes questions, ne pas se satisfaire d’une réponse simple et effectuer les liens qui s’imposent.