avec Jenni Donohoo

«Quand les enseignants apprennent, les élèves apprennent.» C’est ce qui sous-tend le travail sur l’apprentissage professionnel de Jenni Donohoo, EAO, à titre d’auteure et de conseillère. En 2010, elle a terminé un programme de doctorat conjoint offert par les universités de Windsor, Lakehead et Brock, et écrit trois livres à succès, dont Collaborative Inquiry for Educators: A Facilitator’s Guide to School Improvement. À l’heure actuelle, elle travaille sous contrat avec le Council of Ontario Directors of Education.

«Il y a belle lurette que l’ère de l’approche rigide et sectaire du perfectionnement professionnel est révolue», affirme M^me Donohoo.

Nous avons demandé à M^me Donohoo ce que les enseignants peuvent faire pour s’assurer que leur apprentissage est des plus profitable, pour eux-mêmes comme pour les élèves.

Comment se porte l’apprentissage professionnel dans le système ontarien?

Nous avons encore beaucoup à apprendre sur la façon de combler les lacunes au chapitre du rendement des élèves (volets d’études appliquées et théoriques, élèves autochtones, apprenants de l’anglais et détenteurs d’un plan d’enseignement individualisé).

De plus en plus, dans notre système d’éducation, on fait la promotion de l’apprentissage professionnel. Les enseignants assument des rôles de leadership, et on leur donne l’occasion de diriger le travail d’amélioration d’une école de façon authentique.

Comment introduire le questionnement collaboratif dans les écoles?

Il faut trouver un collègue (ou une équipe) qui souhaite essayer diverses approches. Ensuite, il faut utiliser les preuves d’apprentissage des élèves pour évaluer les répercussions collectives.

Un tel projet doit être mené à l’intérieur d’une école par des leaders enseignants. Le conseil scolaire et les administrateurs doivent appuyer le projet en obtenant des ressources.

Les enseignants sont les mieux placés pour influencer positivement les initiatives d’amélioration dans une école.

Comment déterminer les théories qui valent la peine d’être mises en pratique?

Il faut aider les enseignants à accéder à des recherches fiables. Ensuite, ils faut leur donner du temps pour mettre en pratique les nouvelles approches. Même si une intervention a fonctionné pour quelqu’un, quelque part, ça ne veut pas dire qu’elle fonctionnera dans nos écoles ou avec nos élèves.

Comment le système peut-il appuyer l’apprentissage professionnel?

Il serait avantageux pour les conseils scolaires de déterminer qui a la responsabilité d’assurer la qualité de l’apprentissage professionnel, puis d’en tenir ces personnes responsables.

On doit aussi créer des occasions de diffuser les résultats émanant du questionnement collaboratif des enseignants.