Comment représentez-vous la norme de déontologie portant sur l’intégrité? L’artiste Elizabeth Doxtater commence par peindre un épi de maïs.
illustration : elizabeth doxtater
L’enveloppe du maïs protège les grains qui poussent sur l’épi. Elle a une responsabilité primordiale, car elle garantit l’intégrité de chaque grain sur chaque épi, sur chaque tige, dans chaque champ. L’image illustre l’importance de protéger l’intégrité de chaque personne et de chaque chose qui nous est confiée.
Ce tableau et plusieurs autres œuvres artistiques figurent dans la ressource intitulée Explorer les normes de déontologie de la profession enseignante par l’art rotinonhsyón:ni, publiée par l’Ordre.
Les représentations artistiques de Mme Doxtater témoignent du fait qu’elle est née dans la réserve indienne des Six Nations No 40 et y a grandi.
Une image correspond à chacun des concepts des normes – intégrité, empathie, respect et confiance – et chaque image comprend une déclaration de l’artiste (que le fils de Mme Doxtater, George, a également traduite en mohawk). Ensuite, le document soulève des questions liées à la déclaration. Quant au concept d’intégrité, cela inclut :
Mme Doxtater s’est dite honorée d’avoir été choisie pour produire les tableaux. «C’était une grande responsabilité. Je voulais que la représentation soit exacte et claire», dit-elle.
La nouvelle ressource appuie les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada. Elle est en passe de devenir un outil important au sein des cours de formation à l’enseignement et des cours menant à une QA. Ces contextes professionnels clés permettent d’approfondir notre compréhension de l’éthique et notre sensibilité à cet égard.
Selon Mme Doxtater, l’éducation devrait jouer un grand rôle dans la réconciliation. Elle mentionne les préjudices infligés autrefois dans les pensionnats, où les élèves étaient tout simplement arrachés à leurs racines.
C’est pourquoi Mme Doxtater était particulièrement émue au moment de dévoiler ses tableaux le printemps dernier au Woodland Cultural Centre, à Brantford (Ontario). Aujourd’hui, le Centre préserve l’histoire, l’art, les langues et les cultures autochtones et en fait la promotion. Pourtant, c’est aussi le site d’un ancien pensionnat.
Le fils de Mme Doxtater, Kody, a présenté sa mère et parlé mohawk dans la salle de classe où, il y a des années, on avait interdit aux enfants autochtones de parler leur propre langue.
Dans cette nouvelle ressource, les œuvres d’art vivides et judicieuses de Mme Doxtater permettent d’inspirer une sensibilité, une réflexion et un dialogue critiques autour des normes de déontologie.