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Autorèglementation

Cette section fournit des mises à jour sur les exigences à remplir pour recevoir l’autorisation d’enseigner et obtenir certaines qualifications, et présente les décisions du conseil ainsi que les rapports des divers comités du conseil, dont des rapports sur l’agrément et sur les affaires disciplinaires.

Nouvelles de l’Ordre

Pédopiégeage : savoir repérer les signes

Quand le comportement professionnel devient trop personnel

Peut-on être «trop proche» des élèves? Les jeunes qui ont une confiance absolue en leurs pédagogues sont-ils vulnérables? Et les enseignants risquent-ils eux-mêmes d’outrepasser les limites professionnelles s’ils se préoccupent trop de leurs élèves?

En cherchant à appuyer un élève, certains pédagogues interviennent personnellement et posent des gestes inappropriés. D’autres – aussi rares soient-ils – ne se préoccupent pas du bienêtre de l’élève, mais cherchent délibérément à le «conditionner» dans le but d’entretenir éventuellement une relation de nature sexuelle. Souvent, ce mécanisme, que nous appellerons «pédopiégeage» (grooming, en anglais), ne peut être mis au jour qu’après coup, par la police, l’employeur, l’Ordre et les victimes elles-mêmes.

Il incombe aux enseignantes et enseignants agréés de l’Ontario d’accroitre leur vigilance pour protéger les élèves et faire en sorte que l’aide professionnelle qu’ils leur offrent ne devienne pas trop personnelle.

Notre dernière recommandation, Faute professionnelle d’ordre sexuel, ainsi que les normes de déontologie de la profession enseignante sur lesquelles la recommandation s’appuie, peuvent aider à cerner ces limites. La recommandation propose un cadre d’autoréflexion qui aidera les membres de la profession à évaluer leurs connaissances et leur compréhension, et à orienter leur pratique.

Dans son étude phare sur la prévalence des abus sexuels commis par le personnel des écoles primaires et secondaires au Canada, le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE) a constaté qu’entre 1997 et 2017 :

Dans le sommaire en français de l’étude, le CCPE définit le pédopiégeage ou «conditionnement» ainsi : «une technique consistant à gagner la confiance d’un enfant et des adultes de son entourage dans le but de pouvoir le côtoyer et de passer du temps seul à seul avec lui». L’abuseur cherche ainsi délibérément à rendre son comportement normal aux yeux de la victime en la désensibilisant de façon à réduire la probabilité que l’enfant se confie, ou qu’on le croie s’il se confie.

Parce qu’il englobe différents comportements et qu’il n’est pas défini dans la législation ontarienne, le pédopiégeage est difficile à circonscrire. On trouve néanmoins des mentions de ces comportements dans les affaires de discipline professionnelle et le Code criminel. Les abuseurs conditionnent les élèves en gagnant leur confiance et, parfois, celle des adultes de leur entourage, en vue de faire subir des mauvais traitements d’ordre sexuel aux élèves. Une relation amicale est souvent la première étape d’un processus qui peut, au fil du temps, mener à des attouchements (des massages, par exemple) et à des contacts sexuels, et ainsi créer une dépendance émotive donnant lieu à des abus.

Il importe d’en reconnaitre les signes, chez les élèves et les adultes, et d’obtenir de l’aide ou des conseils en cas de constatations troublantes. Un élève visé pourrait notamment :

Chez les adultes, les comportements suivants peuvent s’avérer préoccupants, selon la fréquence et la façon dont ils se manifestent :

Faites preuve de vigilance et, au besoin, agissez. Sur le plan professionnel, si vous soupçonnez qu’un élève est victime de maltraitance, vous devez le signaler. C’est la loi. Un point c’est tout.


Félicitations aux futurs enseignants

Notre programme de bourses reconnait et appuie l’excellence en formation à l’enseignement.

photos : ordre des enseignantes et des enseignants de l’ontario

Lauréats des bourses de l’Ordre. De gauche à droite : Fatima Ahmed, Jordan Cascagnette et Mia Kakebeeke.
De gauche à droite : Fatima Ahmed, Jordan Cascagnette et Mia Kakebeeke, lauréats des bourses de l’Ordre. Notre programme annuel appuie la formation de futurs enseignants.
Bourse d’excellence en formation à l’enseignement Joseph-W.-Atkinson : Mia Kakebeeke, programme consécutif de l’Université d’Ottawa.

Mère de trois garçons, entraineure, athlète de CrossFit accomplie (elle s’est classée 25e dans une compétition internationale) et étudiante, Mia Kakebeeke commence sa journée tôt en lisant, en étudiant, en s’entrainant et en entrainant les autres.

Mme Kakebeeke a entrepris ses études en enseignement à 42 ans, mais depuis des années, elle offre des cours de conditionnement physique dans son garage. Son objectif est que ses clients se sentent forts et confiants. Sa devise? L’échec est un tremplin vers le succès : il nous raffine, il ne nous définit pas.

Dans le cadre de son programme de formation à l’enseignement, elle a exploré le rôle de la robotique et du codage en empruntant du matériel au centre de ressources de l’université. Elle réalisait ensuite les projets avec ses propres enfants pour voir leur réaction et le résultat de leur apprentissage.

Elle attribue son énergie et son dévouement à son ancien enseignant d’éducation physique, maintenant à la retraite. «Enfant, je n’avais pas beaucoup d’assurance, mais je le cachais bien. Sa capacité à faire tomber mon masque ainsi que son appui et son attention m’ont aidée à acquérir la confiance dont j’avais besoin dans le sport et dans la vie», affirme-t-elle.

Au fil des années, Mme Kakebeeke a reçu plusieurs prix, y compris une bourse d’études de l’Université d’Ottawa.

Bourse pour les cycles primaire et moyen ou moyen et intermédiaire : Fatima Ahmed, programme consécutif de l’Université Lakehead.

Ceux qui connaissent Fatima Ahmed la décrivent comme une personne gentille, dévouée et passionnée. Elle est connue pour sa sollicitude et son engagement pour la justice sociale.

Après avoir obtenu son B.A. en études de la paix et des conflits, elle a acquis de l’expérience de travail partout dans le monde : dans l’Arctique canadien, dans le sud de l’Afrique, dans le Pacifique Sud et dans plusieurs régions urbaines et rurales au Canada et aux États-Unis.

Elle a été conseillère au sein d’organisations civiles de lutte contre le VIH/SIDA au Botswana, et directrice générale d’un centre de jeunesse sans but lucratif à Inuvik. Elle a également participé à des projets communautaires à l’appui des droits de la femme et de l’activisme des jeunes.

Pendant son stage en enseignement, Mme Ahmed a été reconnue comme étant un modèle de comportement inclusif et respectueux, restant calme et ouverte d’esprit même dans des situations de conflit et de stress intenses.

Mme Ahmed a passé les premières années de son enfance au Pakistan et se souvient d’un enseignant en particulier à l’élémentaire qui encourageait toujours ses élèves et célébrait leurs réalisations.

Elle a reçu de nombreux prix et de nombreuses bourses pour ses efforts à l’appui de la paix et de la justice sociale, y compris le prix «Repousser la haine, favoriser l’inclusion » de la Fondation Michaëlle Jean, à Ottawa.

Bourse pour les cycles intermédiaire et supérieur : Jordan Cascagnette, programme consécutif de l’Université Nipissing.

Skieur de fond accompli, Jordan Cascagnette a une bonne compréhension de la valeur du travail acharné et du travail d’équipe.

Durant sa transition d’athlète à entraineur de skieurs âgés de 10 à 20 ans, il a découvert l’importance de comprendre la perspective unique de chaque personne. C’est dans son programme de formation à l’enseignement que l’idée s’est concrétisée, alors qu’il en a appris plus sur la différentiation pédagogique et les pratiques connexes en classe.

M. Cascagnette a la réputation d’être patient, sympathique, attentionné et travailleur.

Il se souvient avec émotion de son enseignant d’histoire au secondaire, qui se servait de son vécu pour faciliter l’apprentissage : «Il a ainsi tiré profit de l’intérêt que manifestaient nombre d’élèves pour les voyages en faisant un lien entre le contenu du cours et ses aventures autour du monde.»

Pour son dévouement et sa poursuite de l’excellence, M. Cascagnette a reçu plusieurs prix au fil des années, y compris la distinction Athlète masculin de l’année Al Carfagnini et le prix de leadeurship Dave Marshall, les deux de l’Université Nipissing.


De l’aide pour les élèves maltraités

Les élèves qui ont subi des mauvais traitements d’ordre sexuel peuvent maintenant obtenir une aide financière pour couvrir les frais de consultation.

Les élèves qui ont subi des mauvais traitements d’ordre sexuel de la part d’une enseignante agréée ou d’un enseignant agréé de l’Ontario ou qui ont été impliqués dans de la pornographie juvénile peuvent présenter une demande à l’Ordre afin de recevoir un maximum de 16 060 $ pour couvrir les frais de thérapie, de consultation ou de traitements médicaux connexes.

Le 1er janvier 2020, conformément à la législation de l’Ontario, nous avons mis en place un programme permettant de recevoir les demandes.

À sa réunion des 5 et 6 décembre 2019, notre conseil a envisagé de modifier la formulation de la politique; il devrait se prononcer en mars sur l’énoncé d’un règlement.

À la suite des modifications apportées à la Loi sur l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario au début de l’année dernière, nous sommes maintenant tenus d’allouer jusqu’à 16 060 $ aux élèves ayant fait l’objet de mauvais traitements d’ordre sexuel ou d’actes impliquant de la pornographie juvénile, ainsi qu’à leurs parents ou tuteurs et à leurs frères et sœurs.


Nouvelles nominations

Photos :André Van Vugt, Giantvision Photography

Timothy Kwiatkowski, enseignant agréé de l’Ontario et membre du conseil de l’Ordre.
Timothy Kwiatkowski, EAO

Tim Kwiatkowski, EAO, a été nommé en décembre 2019 au poste Conseils catholi-ques de langue anglaise – Élémentaire pour le reste du mandat actuel.

Enseignant de 8e année au service du Simcoe Muskoka Catholic DSB, M. Kwiatkowski a commencé sa carrière en 1999 en tant qu’aide-enseignant à Alliston (Ontario). Depuis, il a enseigné au jardin d’enfants et de la 2e à la 8e année.

Durant trois ans, il a siégé au conseil exécutif du palier élémentaire de l’OECTA. Il a aussi été titulaire de classe et a fait partie de l’équipe de correcteurs de l’Office de la qualité et de la responsabilité en éducation de l’Ontario. Pour inspirer ses élèves, il mène des initiatives et des programmes pilotes en technologie dans ses cours.

M. Kwiatkowski a reçu l’autorisation d’enseigner en Ontario en 1999. Il détient un B. Éd. de l’Institut d’études pédagogiques de l’Ontario de l’Université de Toronto et un B.A.A. de l’Université Northwood (Michigan).

Wanda Percival, membre du conseil de l’Ordre.
Wanda Percival

Wanda Percival, de Lindsay (Ontario), a été nommée au conseil en décembre 2019.

Ancienne directrice d’école, Mme Percival a pris sa retraite du Trillium Lakelands District School Board en 2006. Embauchée en 1983 à titre d’enseignante, elle est ensuite devenue directrice adjointe, puis directrice d’école, rôle qu’elle a joué les huit dernières années.

De 2006 à 2010, elle a été agente d’éducation pour le ministère de l’Éducation, puis vice-présidente de l’hôpital Ross Memorial et présidente du comité de la qualité de l’hôpital. Avant d’être nommée à la commission des services policiers de Kawartha Lakes, elle a été membre et présidente du conseil de l’organisme de recrutement Victoria County Career Services.

Mme Percival détient un B.A. en arts appliqués de l’Université Ryerson, un B.A. de l’Université Trent et une M. Éd. de l’Institut d’études pédagogiques de l’Ontario de l’Université de Toronto. Elle a obtenu l’autorisation d’enseigner en Ontario en 1967 et est membre à la retraite de l’Ordre depuis 2014.

Jennifer Wyatt, enseignante agréée de l’Ontario et membre du conseil de l’Ordre.
Jennifer Wyatt, EAO

Le conseil accueille Jennifer Wyatt, nommée en décembre 2019 au poste Écoles privées pour le reste du mandat actuel.

Mme Wyatt est responsable de la Junior School (5e à 8e année) à la Trinity College School, à Port Hope (Ontario). De plus, elle anime et conçoit des cours à l’Université York. En tant que leadeure dans le domaine de l’éducation, Mme Wyatt met l’accent sur la réussite scolaire et la planification rigoureuse, le perfectionnement professionnel et l’épanouissement des enseignants. Pendant 12 ans, elle a œuvré dans des écoles privées et indépendantes en tant que directrice d’école, directrice adjointe, directrice de programmes-cadres, coordonnatrice de cycles et enseignante.

Mme Wyatt a aussi travaillé dans des écoles publiques à l’élémentaire comme enseignante, enseignante principale de programmes communautaires, formatrice en stratégies de mathématique au cycle moyen, et enseignante clé d’un projet sur la numératie de la petite enfance. De plus, elle a occupé les postes suivants : agente d’éducation au sein de l’Office de la qualité et de la responsabilité en éducation, enseignante de liaison pour le programme de maitrise en enseignement de l’Institut d’études pédagogiques de l’Ontario de l’Université de Toronto, ainsi qu’animatrice et conceptrice de cours du Programme menant à la qualification de directrice ou de directeur d’école.

Mme Wyatt a obtenu l’autorisation d’enseigner en Ontario en 2001. Elle détient un B. Éd. de l’Université d’Ottawa et une M. Éd. de l’Université de Toronto.

Paul Picard, enseignant agréé de l’Ontario et registraire adjoint intérimaire de l’Ordre.
Paul Picard, EAO
Registraire adjoint intérimaire

Paul Picard, EAO, a été nommé registraire adjoint intérimaire de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario en décembre 2019.

Originaire du comté d’Essex, M. Picard a pris sa retraite du Windsor-Essex Catholic District School Board en 2017 après 41 ans d’éminents services, dont 7 en tant que directeur de l’éducation à la fin de son mandat. À ce titre, il supervisait 33 écoles élémentaires, 3 écoles intermédiaires et 8 écoles secondaires, ainsi qu’un centre d’excellence et un programme d’éducation aux adultes, regroupant au total 20 200 élèves et 2 078 employés.

Après avoir obtenu l’autorisation d’enseigner en 1976, M. Picard a été enseignant, directeur adjoint, directeur d’école dans divers établissements et surintendant responsable des ressources humaines et des installations. Titulaire d’un B. Éd. et d’une M. Éd. de l’Université de Windsor ainsi que d’un B.A. de l’Université York, M. Picard possède une vaste expérience dans le domaine des relations de travail. Il a notamment négocié des conventions collectives à titre de représentant de la direction, d’affiliés syndicaux et de membres du personnel de soutien d’un bout à l’autre de la province.

Alors qu’il était en poste, les taux de réussite et d’obtention de diplômes des élèves du conseil scolaire ont augmenté de façon soutenue. M. Picard a supervisé la consolidation d’écoles en vue d’assurer la mise en œuvre de programmes novateurs, l’ouverture de trois écoles intermédiaires, et la création de nombreux programmes scolaires. Pendant son mandat, le conseil scolaire a affiché une hausse importante du nombre d’inscriptions d’élèves de l’étranger. En outre, il a contribué à l’établissement du Muskoka Woods Leadership Development Program, un programme de quatre jours et de trois nuits visant à contrer l’intimidation et à favoriser la santé mentale, l’estime de soi et le bienêtre, auquel ont pris part plus de 30 000 élèves de 8e année.

M. Picard a tenu la barre du conseil scolaire tout au long d’une période particulièrement houleuse, caractérisée par des difficultés financières attribuables à une baisse des inscriptions. L’association des directions d’école du Windsor-Essex Catholic District School Board lui a remis le prix J.F. Johnston Outstanding Educator Award en reconnaissance de son engagement envers les élèves, particulièrement les plus vulnérables.

Bâtisseur reconnu au sein de sa communauté, M. Picard a reçu un prix du gouvernement de l’Ontario pour sa participation exceptionnelle et son appui au sport amateur. Il a été entraineur des Juvenile Selects de Windsor et a mené l’équipe au championnat canadien de baseball. Il a veillé à ce que la banque alimentaire Blessed Sacrament obtienne de la nourriture et des vêtements, contribué à l’organisation d’un groupe confessionnel pour les enfants défavorisés et été président d’un comité de planification pluriannuelle mis en place par le ministère des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires pour le comté de Windsor-Essex.