frremark.jpg (5385 bytes) L’enseignante remarquable de Mark Boswell

Mark Boswell, sauteur en hauteur et futur olympien, utilise à répétition l’adjectif «merveilleuse» quand il parle d’Allison Clinton, la directrice de l’école Brampton High.

Elle est spéciale parce qu’elle m’a aidé à me faire voir qu’il y avait plus que le sport à l’école. Il y a tout ce que l’on peut apprendre et elle m’a permis de réaliser à quel point cela était important.

«Elle ne cessait de donner son appui à tous les élèves de Central Peel. Elle ne cherchait pas à faire d’histoire à qui que ce soit. Elle était très flexible et s’intéressait à ce qui se passait dans la vie des autres et voulait aider. Elle était simplement merveilleuse. Elle est allée au-delà de son devoir pour m’aider et je lui voue toute ma reconnaissance.»

«Je n’étais pas l’élève le plus brillant à l’école, dit Boswell, j’étais plutôt paresseux et mes notes étaient faibles tout comme mes résultats au test d’habileté scolaire. Elle me disait : "Tu dois améliorer ton résultat au test. Il faut que tu te mettes au travail en classe".»

Clinton savait que Boswell avait un talent exceptionnel en athlétisme et qu’il était brillant, mais il devait améliorer ses notes et suivre les cours appropriés pour s’inscrire à une université américaine. Elle a fait plus que parler à Boswell. Elle a organisé 15 enseignantes et enseignants dans une équipe destinée à faire en sorte que Boswell puisse s’inscrire à l’université. Clinton a dit de Boswell : «Ses notes au test d’habileté scolaire n’étaient pas assez élevées, non parce qu’il n’était pas assez brillant, mais parce qu’il n’avait pas suivi les cours qui lui permettraient de bien réussir à ce test.»

Le personnel enseignant a travaillé avec lui après l’école et il a suivi les cours qu’il fallait. Clinton ajoute : «La mère de Mark croit que nous avons été fantastiques avec lui, mais une bonne partie du travail a été abattue par Mark lui-même; il voulait réussir.»

Boswell était en 10e année quand Clinton est arrivée à Central Peel après avoir été directrice adjointe pendant deux ans dans une autre école de Peel. Auparavant, elle avait enseigné pendant 17 ans à l’Orangeville High School, puis est devenue directrice adjointe. Clinton a fréquenté l’école secondaire à Hamilton, puis l’Université McMaster et la faculté d’éducation de l’Université de Toronto.

En plus d’être directrice de l’école Central Peel, elle a été entraîneure de l’équipe d’athlétisme. Clinton s’occupait des concours de sauts, et c’est elle qui accompagnait Boswell aux compétitions.

Boswell se souvient d’une compétition en particulier. Clinton et un autre entraîneur se rendaient avec Boswell et un autre athlète à Philadelphie pour la compétition Penn Relay. «Cela m’a vraiment aidé à me faire connaître par les écoles aux États-Unis, dit Boswell, parce qu’il y avait sur place de nombreuses universités américaines. En fait, les gens de l’Université du Texas étaient là et ils m’ont vu sauter. Et c’est là que j’ai étudié.»

Clinton en rajoute : «C’était un voyage de quatre jours et tout s’est merveilleusement bien déroulé. Mark a gagné le concours de saut en hauteur au palier secondaire. C’était extraordinaire de voir 65 000 personnes dans un stade pour une compétition d’athlétisme. Penn State est l’alma mater de Bill Cosby qui était sur place, et Mark l’a rencontré.»

En 1996, Boswell a compétitionné en Australie. «Quand je me suis rendu aux championnats du monde junior, c’était ma première compétition internationale d’importance, ajoute Boswell. Pendant un congé, Madame Clinton a organisé une activité pour ramasser des fonds. Cela m’a aidé et je m’y suis rendu et j’ai bien sauté.»

Par «bien», il veut dire qu’il a gagné et est devenu le premier Canadien à gagner le championnat du monde junior. Avant la compétition, il n’était classé que douzième.

En 1999, Boswell a gagné le championnat de la National Collegiate Athletics Association. Il était également sur le palmarès du doyen de l’université.

«Tous ces exploits en saut lui assureront la célébrité, ajoute Clinton, mais ce jour-là, il m’a téléphoné et m’a dit qu’il avait une bonne nouvelle. Il avait dit à son entraîneur qu’il devait appeler sa directrice parce qu’elle serait plus enthousiasmée par sa place au palmarès que par sa victoire au championnat.»

Maintenant directrice à l’école Rick Hansen Secondary School, Clinton s’arrête puis ajoute : «Il avait raison.»

«C’est tout à fait le jeune homme qu’il est, il téléphone. J’ai entraîné des tas de jeunes dans le passé, mais je n’en ai jamais rencontré un qui était si reconnaissant envers ses enseignants et ses entraîneurs. Habituellement, les jeunes reviennent me voir dans la trentaine, mais voici un jeune adolescent encore à l’école qui me voue sa reconnaissance et ce, avant d’avoir atteint les sommets où il est maintenant. C’est à mon avis ce qui le rend remarquable.»

Boswell dit de Clinton : «Elle est spéciale parce qu’elle m’a aidé à me faire voir qu’il y avait plus que le sport à l’école. Il y a tout ce que l’on peut apprendre et elle m’a permis de réaliser à quel point cela était important.»

Il poursuit : «Vous savez, ce programme qu’elle a mis sur pied pour me permettre d’améliorer mes notes au test d’habileté scolaire représente la chose plus importante qu’elle ait pu faire pour moi. J’ai peine à croire qu’elle a pu en faire tant simplement pour m’aider. C’est absolument merveilleux.»