Les Pages bleues

La ministre adopte un ton ferme devant le conseil
Le commerce électronique fait ses premiers pas à l’Ordre
Des recettes publicitaires records font chuter le coût de production du magazine à moins de 3 $ par membre par année
Modification aux règles d’admissibilité au régime de retraite
Agrément de la faculté d’éducation de l’Université Lakehead : état de la situation



La ministre adopte un ton ferme devant le conseil

«Améliorer le rendement des élèves est ce qui nous motive à introduire un programme exhaustif d’évaluation du personnel enseignant.»

La ministre de l’Éducation Janet Ecker a livré un message sans équivoque lors de la première réunion du nouveau conseil de l’Ordre le 3 novembre. Elle a clairement montré, par ses commentaires et ses réponses aux questions, son engagement envers un programme exhaustif d’évaluation du personnel enseignant et envers l’application des réformes de l’éducation promises par le gouvernement.

Lors de sa rencontre annuelle avec le conseil de l’Ordre, la ministre de l’Éducation Janet Ecker a affirmé que le programme d’évaluation du personnel enseignant proposé par le gouvernement s’appliquerait éventuellement à tous les enseignants et enseignantes, mais qu’il viserait d’abord le personnel enseignant en classe.

«Si j’ai appris une chose à mon poste précédent et à celui-ci, c’est l’importance d’énoncer très clairement quels sont nos objectifs chaque fois que nous en avons l’occasion, déclare Janet Ecker. Lorsque vous entreprenez un processus de changement fondamental, expliquer le pourquoi de ce changement est tout aussi important que d’expliquer ce que l’on fait et ce que l’on cherche à atteindre.»

«Si nous avons entrepris ces réformes, c’est parce qu’un système d’éducation publique fort est l’une des composantes de base de toute société démocratique digne de ce nom. En outre, qui dit bon système d’éducation dit économie solide.»

La visite de la ministre à l’Ordre s’inscrit dans le cadre de la Loi sur l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario en vertu de laquelle le conseil doit rencontrer la ministre au moins une fois l’an.

RÈGLEMENT SUR L’AGRÉMENT
Les membres du conseil ont demandé à la ministre quand le gouvernement approuverait le règlement sur l’agrément que l’Ordre lui a fait parvenir en mars 2000. L’Ordre a indiqué au gouvernement que ce règlement était essentiel à son mandat d’assurer un enseignement de qualité. Le règlement garantira que les programmes de perfectionnement professionnel et de formation initiale à l’enseignement prépareront bien les enseignantes et enseignants aux classes d’aujourd’hui, et l’agrément est l’un des principaux objets de l’Ordre en vertu de la Loi sur l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario.

Ce règlement permettrait également à l’Ordre de veiller à ce que les cours menant à une qualification additionnelle soient d’actualité et qu’ils répondent aux normes élevées que sont en droit d’attendre les enseignantes et enseignants.

La ministre a déclaré au conseil qu’elle n’était pas encore en mesure de confirmer la date à laquelle le règlement serait approuvé, car il était encore à l’étape de l’élaboration et de l’analyse au gouvernement.

ÉVALUATION DU PERSONNEL ENSEIGNANT
En ce qui a trait à l’évaluation du personnel enseignant, la ministre a déclaré fermement qu’elle était déterminée à établir un programme exhaustif pour tous les enseignants et enseignantes de la province et en a expliqué les raisons.

«Améliorer le rendement des élèves est ce qui nous motive à introduire un programme exhaustif d’évaluation du personnel enseignant, a-t-elle déclaré. Si nous souhaitons vraiment offrir une éducation de qualité et améliorer le rendement des élèves, l’excellence de l’enseignement est, à mon avis, l’une des initiatives de base. Un personnel enseignant qualifié et dévoué est en effet le pivot d’un système d’éducation de qualité. Des enseignantes et enseignants compétents et mettant régulièrement leurs connaissances à jour sont la condition sine qua non si l’on veut améliorer le rendement des élèves.

«Aucune profession n’exerce une influence plus grande sur l’avenir de notre société. Avoir des enseignantes et enseignants compétents est une nécessité constante, à long terme.»

Répondant à une question de Rich Prophet, membre du conseil, la ministre a précisé qu’après un certain temps, le programme d’évaluation s’appliquerait à tous les enseignants et enseignantes qui doivent posséder des qualifications d’enseignant dans le cadre de leur travail, mais qu’il toucherait en priorité aux titulaires de classe.

RÔLE DE L’ORDRE
Reconnaissant le nombre croissant d’enquêtes et d’audiences et l’attention portée par le public et les médias aux actes de procédure de l’Ordre, la ministre a confirmé le rôle important joué par celui-ci en tant que défenseur de l’intérêt public.

«Votre rôle de défenseur de l’intérêt public est tout à fait unique. L’un des aspects les plus difficiles de ce rôle a trait à la faute professionnelle et à l’aptitude à enseigner, surtout dans les cas d’agression sexuelle, a-t-elle affirmé. La question clé n’est pas de savoir ce qui est dans l’intérêt de la profession enseignante ni dans celui de l’enseignante ou de l’enseignant concerné ou du conseil scolaire, mais ce qui est dans l’intérêt public. C’est la question que vous devez toujours vous poser, et y répondre n’est pas aisé dans bien des cas.»

Quant aux autres questions sur lesquelles le Ministère et l’Ordre ont été en désaccord, comme la compétence linguistique et le pouvoir de la ministre de casser les décisions de l’Ordre, Janet Ecker a tenu à souligner qu’elle détient le pouvoir de décision ultime à titre de ministre.

«Le rôle du Ministère est de fixer des normes à l’échelle de la province, d’élaborer des politiques, et c’est la responsabilité qui échoit au Ministère au plan législatif, a-t-elle déclaré. En dernière analyse, j’ai également une responsabilité et un pouvoir.»

«L’Ordre entretient la même relation (avec le Ministère) que tout ordre pour lequel la ministre détient le pouvoir d’imposer certaines choses. Les 24  ordres soumis à la Loi sur les professions de la santé réglementées doivent respecter les mêmes prescriptions législatives que celles de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario.»

La ministre a ajouté que l’exigence de compétence linguistique moins stricte adoptée par le gouvernement – allant à l’encontre de la recommandation de l’Ordre – n’est qu’une première étape et que l’adoption de mesures plus rigoureuses reste possible. L’Ordre a signalé dernièrement que l’assouplissement de l’exigence gouvernementale ne garantit pas que les nouveaux venus qui n’ont pas fait leurs études de premier cycle en anglais ou en français peuvent communiquer efficacement avec leurs élèves.

APPUI AUX RÉFORMES
La ministre a expliqué que les réformes de l’éducation entreprises par le gouvernement répondent à une demande des Ontariennes et Ontariens d’améliorer le système. Selon un sondage Gallup effectué en 1992, 61 pour 100 des Ontariennes et Ontariens n’étaient pas satisfaits de l’éducation reçue par leurs enfants, ce pourcentage étant plus élevé que dans n’importe quelle autre province. Elle a également souligné que bon nombre des réformes entreprises par le gouvernement émanent directement des recommandations de la Commission royale sur l’éducation formulées en 1995.

«La Commission royale a recommandé l’élimination de la 13e année, l’adoption d’un bulletin scolaire commun facile à comprendre, d’un financement par élève juste et équitable et de résultats d’apprentissage précis dans toutes les disciplines du curriculum, ainsi qu’une plus grande sensibilisation des parents à ce que les élèves sont censés apprendre», a déclaré Janet Ecker. Elle a ajouté que la Commission avait recommandé «d’augmenter le nombre d’ordinateurs, de mettre davantage l’accent sur la technologie de l’information et d’accorder plus d’importance à la professionnalisation du personnel enseignant et au développement d’un processus de recertification.»

«Ce rapport incroyablement complet avait reçu le soutien des trois partis.»

Le commerce électronique fait ses premiers pas à l’Ordre

C’est en février que l’Ordre a lancé la première étape d’une initiative de commerce électronique. À partir de cette année, les enseignantes et enseignants dont la cotisation n’est pas déduite à la source peuvent désormais payer leur cotisation en ligne par carte de crédit.

«Les services aux membres ont grandement évolué depuis la création de l’Ordre. Nous sommes convaincus que le commerce électronique jouera éventuellement un rôle pivot dans notre fonctionnement, a déclaré Joe Atkinson, registrateur et chef de la direction de l’Ordre. Au cours des prochains mois, nous passerons à la prochaine étape pour ainsi permettre aux membres de faire un changement d’adresse, de demander des duplicatas et même de s’inscrire à l’Ordre en ligne.»

Cette initiative de l’Ordre s’ajoute au nombre croissant de services offerts par voie électronique. À l’heure actuelle, les membres peuvent consulter en ligne le catalogue de la bibliothèque, le tableau des membres, les numéros de Pour parler profession, la liste des cours menant à une qualification additionnelle offerts par les universités de l’Ontario, ainsi que le calendrier des conférences s’adressant à la profession enseignante. Par le passé, l’Ordre s’est également servi de son site web pour mener des consultations sur l’évaluation des enseignantes et enseignants, pour recueillir des observations sur les Normes d’exercice de la profession enseignante et les Normes de déontologie de la profession enseignante et pour faciliter l’élection d’un nouveau conseil.

Depuis sa création il y a quatre ans, le site web de l’Ordre a accueilli plus de 300 000 visiteurs.

Des recettes publicitaires records font chuter le coût de production du magazine à moins de 3 $ par membre par année

Les recettes de la publicité paraissant dans Pour parler profession/Professionally Speaking se sont chiffrées à 647 000 $ en l’an 2000, ce qui a de loin surpassé les attentes de l’Ordre.

Conséquemment, le coût net de production et d’envoi de la revue est descendu à environ 2,75 $ par membre pour les quatre numéros publiés dans l’année, affranchissement compris.

«Nous sommes très heureux d’offrir à nos membres quatre numéros de la revue pour moins de 3 $ par année, somme qui comprend également les frais d’envoi», a déclaré Richard Lewko, éditeur de la revue.

«Ces records reflètent de plusieurs façons l’importance qu’accordent les annonceurs à l’opinion des enseignantes et enseignants et à leur pouvoir décisionnel. Cela prouve également l’efficacité de la publicité dans notre revue. D’ailleurs, bien des annonceurs reconnaissent que la réponse des membres est excellente.»

«Grâce à ces recettes, nous récupérons maintenant 55 pour 100 des coûts associés à la production du magazine en affichant de la publicité que bien des lectrices et lecteurs jugent intéressante et utile.»

Modification aux règles d’admissibilité au régime de retraite

Si vous avez éprouvé des difficultés avec votre régime de retraite parce que vous n’avez pas renouvelé votre inscription à l’Ordre ou parce que vous ne vous êtes jamais inscrit, nous avons de bonnes nouvelles pour vous.

En effet, le ministère de l’Éducation de l’Ontario et la Fédération des enseignantes et des enseignants de l’Ontario n’exigent plus dorénavant que vous soyez membre en règle de l’Ordre pour contribuer au Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario. Ce changement est rétroactif à la création de l’Ordre en 1997.

Au moment où l’Ordre a été mis sur pied, la définition d’enseignant dans la Loi sur l’éducation est passée de «titulaire d’un brevet d’enseignement ou d’une attestation de compétence valide lui permettant d’enseigner dans une école élémentaire ou secondaire de l’Ontario» à «membre de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario». Cette modification obligeait tout enseignant ou enseignante souhaitant contribuer au régime de retraite à s’inscrire à l’Ordre.

L’Ordre a signalé cette exigence dans plusieurs numéros de Pour parler profession, dans une affiche envoyée à toutes les écoles de la province et dans un avis publié dans le Globe and Mail et Le Droit en vue de s’assurer que les membres qui n’ont pas renouvelé leur inscription à l’Ordre comprennent les répercussions sur leur régime de retraite.

Toutefois, bon nombre d’enseignantes et d’enseignants ont sursauté lorsqu’ils ont reçu un avis du Régime de retraite en septembre 1999 les avisant que leur cotisation au régime serait remboursée pendant la période où ils n’étaient pas membres en règle de l’Ordre.

À l’issue de plusieurs rencontres, le Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario, la Fédération des enseignantes et des enseignants de l’Ontario et l’Ordre ont convenu de redéfinir la notion de «participant au régime» de retraite afin de régler la question. La Loi sur l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario ne permettait pas à l’Ordre de rétablir une seule fois les membres de façon rétroactive.

La Loi sur le régime de retraite des enseignants a donc été modifiée en novembre dernier de sorte que, dorénavant, tout enseignant ou enseignante qui participe au régime de retraite et qui détient le droit d’enseigner (brevet d’enseignement de l’Ontario délivré par le Ministère ou carte de compétence de l’Ordre depuis 1997) peut continuer à contribuer au régime de retraite tant et aussi longtemps qu’il ou elle travaille dans le domaine de l’éducation.

L’Ordre suggère néanmoins aux enseignantes et enseignants qui prennent une année de congé et qui comptent retourner à l’enseignement de demeurer membre de l’Ordre, car il est plus économique de rester membre que d’avoir à verser des droits de remise en vigueur de 100 $ en plus de la cotisation annuelle à leur retour à l’enseignement.

Si vous craignez avoir versé des droits pour demeurer membre du régime de retraite par le passé, communiquez avec le Régime de retraite des enseignantes et des enseignants au 416-226-2700 ou 1-800-668-0105.

Agrément de la faculté d’éducation de l’Université Lakehead : état de la situation

Les pourparlers entourant l’agrément initial du programme de formation à l’enseignement de l’Université Lakehead se poursuivent.

Le programme a fait l’objet d’un exercice d’agrément initial du 5 au 9 mars 2000. En juin dernier, le comité d’agrément a décidé d’accorder la cote Agrément initial conditionnel aux programmes consécutifs et concomitants de formation à l’enseignement.

L’Université Lakehead a plaidé auprès de l’Ordre pour qu’il revoie la décision du comité. L’université compte fournir des renseignements supplémentaires plus récents prouvant qu’elle satisfait maintenant aux recommandations et conditions.

 

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