<i>Pour parler profession</i>The Magazine of the Ontario College of Teachers
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Votre vote compte énormément!

La capacité de l’Ordre à réglementer la profession enseignante dépend de votre participation aux élections du conseil cet automne. Votre vote donne du poids aux recommandations que le conseil de l’Ordre présente au gouvernement.

de Marilyn A. Laframboise

L’an dernier, lorsque l’ancien ministre de l’Éducation a annoncé son intention de «revitaliser» l’Ordre, nous avons mis sur pied un comité spécial et mené de nombreuses consultations dans le milieu avant de lui présenter nos recommandations.

Puis, plus rien.

À un autre moment l’an passé, une personne d’importance au Ministère a répondu à un membre du personnel de l’Ordre qui avait posé une question sur d’éventuelles modifications à la réglementation en disant : «Pourquoi le ministre devrait-il écouter alors que si peu de personnes participent à vos élections»?

C’était un reproche cuisant. Je m’oppose farouchement à cette façon de penser. Or, telle est la dure réalité en politique : il est facile de se faire balayer du revers de la main quand on n’a pas le soutien de la masse critique.

L’Ordre compte plus de 200 000 membres représentant les éducatrices et éducateurs de chaque type d’école et système scolaire de l’Ontario. Quand le conseil prend une décision ou recommande un plan d’action au gouvernement, il le fait avec la force d’un organisme ayant le pouvoir législatif de régir la profession enseignante dans l’intérêt du public.

Moins de cinq pour cent des membres ont voté aux élections de 2003. Cela signifie tout de même que des milliers de membres se sentaient suffisamment concernés pour voter et appuyer un ou une collègue, et qu’ils étaient persuadés de l’importance du rôle de l’Ordre au chapitre des normes de la profession, des exigences de certification, de l’agrément des programmes de formation à l’enseignement et de la discipline professionnelle. La participation électorale n’a pas affecté l’engagement ni amoindri la participation des personnes élues au conseil.

L’histoire et la politique ont prouvé que la masse critique compte.

Grâce aux modifications récentes à la législation, le gouvernement a donné aux membres de la profession ce qu’ils ont demandé. Le prochain conseil comptera six sièges de plus; les enseignantes et enseignants ont donc une légère majorité. Ce faisant, le gouvernement a soi-disant balisé davantage la capacité du conseil à se prononcer sur des questions cruciales pour la profession et le public.

Aux élections du conseil de 2003, 42 membres de l’Ordre ont posé leur candidature à 17 postes, et six furent élus par défaut. Ce n’est tout simplement pas assez pour l’organisme d’autoréglementation le plus important du pays.

Désormais, avec 23 sièges élus, il faut absolument augmenter la participation dans chaque catégorie. Plus que jamais, il est capital que les membres de l’Ordre puissent voter en fonction d’un choix.

Dans ce numéro spécial, entièrement consacré au processus de mise en candidature, vous en saurez plus sur les 23 catégories électorales et sur les critères d’éligibilité. Nous avons fait notre possible pour que vous ayez ce qu’il vous faut afin de poser votre candidature à temps.

Nous n’avions pas prévu de déclencher des élections à la fin d’une année scolaire… C’est loin d’être le moment idéal pour remplir des documents de candidature ou partir à la recherche de proposantes et de proposants. Le conseil a approuvé le calendrier après que le gouvernement a demandé que l’on retarde les élections suffisamment longtemps pour permettre l’adoption du projet de loi 78.

Je crois que les intérêts professionnels et publics sont mieux servis par un électorat engagé. La masse critique ne rend pas légitimes les préoccupations des membres qui votent. Toutefois, l’histoire et la politique ont prouvé que la masse critique compte.

Demander si suffisamment de personnes ont voté revient à demander si l’Ordre est digne d’une démocratie. Là n’est pas la question. On ne doit pas juger si l’Ordre est à la hauteur d’une démocratie, mais on doit plutôt permettre à l’Ordre de devenir digne par la démocratie.

L’autoréglementation nous donne à toutes et à tous le privilège de façonner notre profession de la façon que nous croyons la meilleure. Se prévaloir du droit de vote, c’est s’assurer de se faire entendre.

C’est l’occasion ou jamais. Je vous recommande vivement de vous présenter, de proposer une ou un collègue et de voter.