Pour propager la bonne nouvelle On échange sur la force de la brochure violette lors des ateliers «Que signifie être une enseignante ou un enseignant?» qui vantent les mérites des Normes d’exercice de la profession enseignante. |
de Helen Dolik Lorsquil a reçu la brochure, Kevin Gilmore, directeur adjoint dOttawa, se souvient de lavoir mise de côté. Encore une chose à faire, autre chose à lire. Gilmore a bientôt découvert que la brochure, qui contient les Normes d’exercice de la profession enseignante, était beaucoup plus que cela. «Dabord sceptique, je suis devenu un inconditionnel», ajoute-t-il. Le titre na peut-être rien déclatant, mais le contenu regorge de petits bijoux. Les normes ont tant inspiré Gilmore que trois ans et demi plus tard, lui et un groupe de collègues convaincus continuent de donner des ateliers pour propager la bonne nouvelle à des centaines denseignants, denseignantes et de membres de directions décole en Ontario. Latelier sappelle «Que signifie être une enseignante ou un enseignant» parce que cest exactement ce à quoi répondent les normes. Elles sont contenues dans cinq énoncés clés et constituent une vision de ce que les enseignantes et enseignants sefforcent daccomplir chaque jour. Engagement envers les élèves et leur apprentissage Gilmore est lun des animateurs de latelier. Il fait également partie du groupe de discussion composé de 12 enseignantes et enseignants du primaire et de 12 autres du secondaire, qui a été mandaté par lOrdre pour examiner une ébauche des normes en 1999. Ils ont modifié la séance initiale à laquelle ils avaient participé pour créer leur propre atelier et ainsi insuffler de la vie dans les normes. Après avoir communiqué leur enthousiasme à leurs collègues de la région Ottawa-Carleton, ils ont amené leur atelier à la Conférence du conseil scolaire catholique de district de Durham à Niagara-on-the-Lake et ont travaillé à lUniversité York avec des instructeurs de cours menant à une qualification additionnelle. Les normes font ressortir les connaissances, les compétences et les valeurs de la profession. Elles concordent avec les activités de chaque membre de lOrdre, quil sagisse dun directeur de léducation ou dune nouvelle enseignante. UN TEMPS DE RÉFLEXION Les ateliers sont une occasion de réfléchir sur les normes, un moment de partage, un moment pour chercher dans sa mémoire, pour raconter des anecdotes et les analyser. Cest ce qui se passait à lécole secondaire Confederation dOttawa le 11 février dernier. Plus dune vingtaine de directrices et de directeurs adjoints du conseil se sont retrouvés à cet atelier par un matin enneigé. Les ateliers offrent aux éducateurs la possibilité de reprendre leur souffle. Ils fournissent de linformation sur les normes et sont une occasion de discuter, de réfléchir, décrire et, à la fin, de se distraire en faisant un quiz qui donne droit à des prix amusants. Susan MacDonald, directrice de la Pleasant Park Public School à Ottawa, était lune des présentatrices lors de latelier dOttawa et lune des préférées de lassistance. La première fois quelle a lu les normes, elle était directrice adjointe et le directeur de lécole lui avait demandé de préparer quelque chose sur le document pour la réunion du personnel. «Ma foi du bon Dieu, ils ont oublié de dire quon marche sur leau, sest-elle dit. En fait, le document ma dérangée un peu. Mais lorsque jy suis retournée, je lai repassé point par point pour constater que nous étions vraiment aussi extraordinaires que cela!» MacDonald a parlé dincorporer les normes aux pratiques quotidiennes et a donné des conseils pratiques. Elle a proposé que les normes servent à la rédaction des notes dappréciation au personnel enseignant. Elle se promène avec un exemplaire de la brochure lorsquelle visite les classes. Elle recommande dencourager les enseignantes et les enseignants à organiser leur portfolio en cinq sections selon les cinq énoncés clés des normes. LES NORMES NOUS UNISSENT Tout en serrant contre elle la brochure violette, elle dit aux directrices et directeurs adjoints réunis pour latelier : «Il y a tant de choses qui nous séparent de notre personnel enseignant à cause de nos tâches administratives, mais voici une chose qui nous rapproche deux.» Margaret Dempsey, directrice du perfectionnement professionnel au Conseil scolaire de district de la région dOttawa-Carleton et membre du conseil de lOrdre, est une fervente des ateliers sur les normes et a suivi les progrès du premier groupe de discussion. «On a bien vu, dès le départ, quen adaptant les normes dexercice à leurs propres pratiques, les enseignantes et enseignants se reconnaîtraient dans les normes, que la lumière se ferait.» Des séances de consultation confirment que les membres sont à peine au courant de lexistence des normes et que lorsquils le sont, leurs connaissances sont limitées et varient dune personne à lautre. «Ce serait formidable de voir les ateliers se répandre partout dans la province», déclare Dempsey. Elle a dit aux participants dOttawa : «Jespère que cet atelier, en plus dêtre interactif et de vous fournir une occasion de croissance professionnelle, vous apportera de la joie.» ANECDOTES PERSONNELLES Une partie de latelier porte sur le lien à faire entre les normes et les anecdotes personnelles. On demande aux enseignantes et enseignants de mettre des points de couleur sous les éléments qui se rattachent à leur histoire personnelle. Des tableaux sur les énoncés clés sont au mur. Puis, on leur demande de penser à une anecdote et de voir à quel énoncé elle se rapporte. Dempsey leur raconte sa propre histoire : un matin, au début de sa carrière, lorsquelle a délicatement tenu la main dun enfant réticent pour lamener à sa classe le premier jour décole. «Comme enseignante, ce moment ma marquée.» «Si vous regardez les pages là-haut, vous verrez que la plupart des anecdotes se rapportent à lengagement envers les élèves et leur apprentissage, souligne Mary Conroy, directrice adjointe de a Meadowlands Public School du conseil dOttawa-Carleton. On ne devient pas enseignante à moins dun engagement profond envers les enfants.» Elle parle de la différence entre lire les normes par soi-même et lavantage den parler en atelier. «Lorsquon lit quelque chose, ce quon en retire est fonction de ce quon y met, dit-elle. Mais lorsquon partage avec quelquun, on voit dautres perspectives et dautres points à examiner.» Pour Marianne Harvey, directrice adjointe de la York Street Public School, latelier fut bénéfique. «Il y a deux ans que je suis directrice adjointe, et je suis toujours à laffût de moyens de valider le travail de mon personnel et de leur rendre hommage, dit-elle. Les normes dexercice me permettent de le faire. Cest un outil que jutilise pour définir et reconnaître les meilleures pratiques dans notre école.» RIRES ET LARMES Deux semaines plus tard, ce sera au tour de 60 éducateurs du conseil de Durham, surtout des directrices et directeurs décole, de participer à latelier du matin à Niagara-on-the-Lake. Ils sont pleins denthousiasme, se parlent amicalement et sont prêts à apprendre des choses sur les normes. Liz Snow, directrice de la Mother Teresa Catholic School à Ajax, fait léloge de latelier. «La séance a été tout à fait formidable, tonifiante et rassurante, dit-elle. Jai reçu une nouvelle impulsion qui va maider à continuer en sachant que je suis sur la bonne voie.» Nancy Drynan, directrice de la St. Elizabeth Catholic School à Pickering, dit quelle compte mettre ce quelle a appris en application lors de la prochaine réunion du personnel et de la réunion du conseil décole. Elle croit que les parents bénéficieraient aussi du document. «Je lai trouvé très utile et dune grande valeur», a-t-elle déclaré. Drynan a relaté une anecdote qui souligne combien lengagement envers les élèves influe de façon positive sur la vie des élèves. «Un garçon avait la vie difficile à la maison, manquait de motivation et arrivait souvent en retard à lécole. Il navait pas la moindre estime de lui-même, ajoute-t-elle. Le personnel scolaire est allé bien au-delà de son devoir pour laider, et le garçon fait maintenant montre de véritable motivation, ce qui fait le bonheur du personnel. La preuve que nous avons de limpact sur nos élèves», de conclure Drynan. La séance se terminera par un jeu basé sur lémission de télé Who Wants To Be A Millionaire? Les participants éclatent de rire pendant le jeu «Que signifie être une enseignante ou un enseignant?» (Cest votre réponse finale?) Pour les enseignantes et enseignants, les normes fournissent non seulement des raisons de sourire mais aussi de ressentir de la fierté. Diane Leblovic, membre du conseil et présidente du comité des normes dexercice de la profession et déducation, pense que les normes dexercice donnent aux enseignantes et enseignants le pouvoir dagir. Une partie du mandat de lOrdre, comme organisme dautoréglementation, est détablir et de mettre en vigueur des normes dexercice et de déontologie sappliquant à tous les membres de lOrdre. Les normes sont utilisées dans lagrément des programmes de formation à lenseignement des facultés déducation de lOntario et des cours menant à une qualification additionnelle. «Il sagit là dun des documents les plus importants que lOrdre ait rédigé, car il établit des points de référence significatifs sur lesquels étayer la formation à lenseignement et les initiatives futures», poursuit-elle. Vous trouverez les Normes d’exercice de la profession enseignante dans le site web de lOrdre à www.oct.ca. Les étudiants de la faculté déducation de lUniversité Western Ontario ont fait une interprétation visuelle des Normes d’exercice de la profession enseignante. Chacun a créé un morceau de luvre interconnectée et peint son interprétation de lune des normes. Les étudiants sont dans la classe déducation artistique au cycle intermédiaire-supérieur. Luvre, intitulée «Créer la communauté», est exposée à lentrée de lauditorium de la faculté, en face de la cour principale. |
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