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Pour parler profession vous invite à écrire des lettres et des articles sur des domaines d’intérêt pour la profession. Nous nous réservons le droit d’abréger vos textes. Pour être publiée, une lettre doit être signée et comporter le numéro de téléphone de jour de son auteur. Envoyez votre texte à : La Rédaction, Pour parler profession, 121, rue Bloor Est, Toronto ON M4W 3M5; revue@oct.ca.

Du pour et du contre

À la retraite et suppléant

Dans sa chronique du numéro de mars, Doug Wilson a tout à fait raison quand il affirme que «comme ils peuvent continuer d’enseigner 95 jours sans nuire à leurs prestations de retraite, les vétérans ont souvent la faveur au moment de choisir les suppléants. Une faille reconnue du système. C’est toutefois une énigme pour les nouveaux diplômés qui entendent depuis belle lurette qu’il y a pénurie d’enseignants».

Selon les statistiques du Toronto District School Board, on répertorie quotidiennement de 200 à 500 absences d’enseignants dans les écoles secondaires, et plus de la moitié des 1 600 suppléants au secondaire qui figurent sur la liste sont des retraités. Cela veut donc dire que d’un jour à l’autre, il n’y a pas assez de travail pour tout le monde sur la liste.

On préfère les enseignants à la retraite aux suppléants sur la liste des enseignants occasionnels pour deux raisons : leur réputation et les relations personnelles qu’ils entretiennent. Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne les remplacements à long terme : la grande majorité des contrats vont aux retraités, ce qui empêche les nouveaux enseignants et les enseignants immigrants d’acquérir de l’expérience pertinente en enseignement.

La plupart des enseignants à la retraite bénéficient d’une pension qui frise les 50 000 $ par an, alors que les suppléants sur le marché du travail survivent avec un maigre salaire de moins de 30 000 $.

Cette situation est bien pire qu’une «faille reconnue du système»; c’est une pratique alarmante qui doit cesser. La double rémunération doit être bannie au sein de la profession enseignante.

Barry Weisleder a été président du Toronto Substitute Teachers de 1984 à 2002.


Affectations sans fautes

Dans le numéro de mars, Doug Wilson déclare que l’on préfère les enseignants à la retraite qui font de la suppléance au détriment des suppléants sur le marché du travail. Ce commentaire m’a profondément choqué. J’ai entendu des commentaires semblables de nos leaders syndicaux dans les régions de York et de Toronto. N’y a-t-il pas ici un soupçon de connivence?

Pourquoi accuser des communicateurs et leaders chevronnés de l’échec des nouveaux enseignants à se trouver du travail? On tient aussi pour acquis qu’un nouvel enseignant se cherche un poste à temps plein.

Quand un directeur d’école cherche un suppléant compétent pour maintenir la continuité du programme et l’ordre dans la classe, pourquoi ne choisirait-il pas quelqu’un qu’il connaît professionnellement et qu’il estime? La suppléance, à mon sens, n’a jamais été un terrain de formation pour les nouveaux enseignants.

Le commentaire de M. Wilson suggère également qu’il n’y a pas assez de travail pour tous les suppléants. Or, certains secteurs manquent d’enseignants. Est-ce possible que des suppléants n’ont pas de travail parce qu’ils ne sont pas compétents?

Le registrateur qualifie l’embauche d’enseignants retraités de «faille reconnue du système», mais il y a de nombreux domaines dans lesquels les employés partent à la retraite avec une grasse pension et retournent en tant qu’employé contractuel, et ce, sans avantages sociaux ni pénalité.

George Adams est enseignant à la retraite et suppléant. Il a enseigné dernièrement à l’école secondaire Pierre-Elliott-Trudeau de Markham.


Vous avez dit roulement du personnel?

Selon M. Wilson, dans sa chronique de mars, 70 000 enseignants sont devenus membres de l’Ordre depuis mai 1997. De ceux-ci, combien exercent toujours la profession? Et combien l’ont quittée?

Dans la même veine, le dernier paragraphe d’une lettre (Le mentorat, page 5) fait référence au nombre saisissant d’enseignants qui quittent la profession au cours des cinq premières années d’exercice.

La vie n’est-elle pas faite d’une série d’embûches?

J’enseigne à un groupe d’enfants en difficulté. Un de mes élèves fait partie de mon groupe parce qu’apparemment, il affiche un comportement violent avec son enseignant titulaire, ou plutôt, celui-ci est incapable d’obtenir autre chose de lui. Il est mon élève modèle. C’est vraiment une épreuve pour cet enfant de six ans et sa famille.

À mon sens, une crise se pointe à l’horizon. Un nombre grandissant d’enfants dans le besoin franchissent le seuil de nos écoles alors que les ressources, y compris le temps, sont à la baisse. Sans compter le nombre croissant d’enseignants qui quittent la profession.

Le désir de suivre des cours de perfectionnement professionnel peut très bien être motivé par une augmentation de salaire, une promotion ou la sécurité d’emploi. Vous êtes-vous penchés sur ces aspects? Une recherche au-delà des statistiques s’impose.

Don Blais enseigne au jardin d’enfants et à la maternelle à l’école Wedgewood Junior du Toronto District School Board.


Cartes de compétence (provisoire)

Je vous écris pour vous faire part de ma grande inquiétude au sujet de la décision en suspens du ministère de l’Éducation concernant l’attribution d’une carte de compétence (provisoire) aux diplômés en éducation de cette année. Ma carte de compétence ne devrait pas être un sous-produit de la carte permanente.

De plus, aucune information n’existe sur ce que je devrai accomplir pour obtenir une carte de compétence permanente. Étant donné que je ne planifie pas enseigner en 2005-2006, cela me tracasse particulièrement. Je vous demande d’encourager vivement le ministre à adopter un règlement intérimaire stipulant que les évaluations déjà réussies par les nouveaux diplômés de l’Ontario dans le cadre de leur formation sont équivalentes au test d’entrée à la profession. De plus, le Ministère devrait accorder la pleine autorisation d’enseigner aux diplômés de 2004-2005.

Kerri-Ann Down a achevé un programme de B.Éd. à l’Université Nipissing ce printemps.


Enseignement non traditionnel

Je remercie Pour parler profession de nous avoir présenté les tuteurs du plateau de tournage de Degrassi. J’ai apprécié lire au sujet de ces enseignants qui utilisent leurs compétences dans un environnement non traditionnel. Les explications de Barb Slater et de Laurel Bresnahan sur la façon dont elles utilisent du matériel qu’elles trouvent sur les lieux du tournage m’ont rappelé ma propre expérience.

Je possède un B.Éd. et j’utilise mes compétences dans un organisme de bienfaisance pour les jeunes et les adultes qui ont des déficiences intellectuelles. J’ai d’abord été formée en tant qu’enseignante de français langue seconde, mais j’ai enseigné la cuisine, la géographie, l’informatique, la menuiserie et les arts. J’utilise, moi aussi, les ressources disponibles dans la communauté. Par exemple, si nous apprenons à lire des cartes, nous suivons un itinéraire à bord des transports en commun.

Les enseignants qui travaillent ailleurs que dans les classes conventionnelles sont souvent laissés de côté. Je vous encourage à continuer à mettre en vedette des éducateurs qui exercent leur profession ailleurs que dans des classes traditionnelles. Nous aussi nous existons!

Fran Childs enseigne aux adolescents et aux adultes au LiveWorkPlay à Ottawa.


Des sujets d’intérêt, s.v.p.

Franchement, cette revue ne m’intéresse pas beaucoup, et les nombreux enseignants que je connais partagent mon opinion.

Les résultats du sondage sur les hommes en enseignement étaient intéressants et il arrive qu’un article retienne mon attention, mais j’aimerais voir davantage d’articles qui traitent des réalités de la profession, y compris des articles qui portent un regard critique.

Notre belle profession fait face à de nombreux défis. Le fait qu’on n’aborde jamais, dans la revue, des sujets comme la main-d’œuvre, le manque de financement des écoles et le taux élevé de roulement du personnel rend l’article sur Degrassi encore plus grotesque. Des conseils pratiques pour la classe seraient également appréciés. D’un autre côté, l’article sur l’évaluation relève de la propagande : si seulement les enseignants connaissaient ce qu’il y a de mieux, ils adopteraient rapidement les merveilleuses innovations qui, selon vous, leur conviennent le mieux!

Jeremy Murray est enseignant d’anglais au East York Collegiate du Toronto District School Board.

Correction

Dans le numéro de mars de Pour parler profession, nous avons écrit que Lise St-Éloi était directrice de l’éducation au Conseil catholique Centre-Est. Elle est plutôt agente de supervision. Lise Bourgeois est la directrice de l’éducation de ce conseil. Nous regrettons cette erreur.