Les complexités entourant le test d’entrée à la profession

L’Ordre prévoit des difficultés pour toutes les parties en cause si le gouvernement provincial va de l’avant avec la mise en œuvre du test d’entrée à la profession cette année.

de Larry M. Capstick

L’Ordre a soulevé des inquiétudes auprès du gouvernement provincial concernant le test d’entrée à la profession dont il est question dans la Loi sur la qualité dans les salles de classe, la loi 110. Actuellement, étant donné que la loi n’a pas encore été proclamée, il est impossible de savoir si toutes les personnes faisant une demande d’inscription à l’Ordre devront passer ce test en 2002 ou seulement les nouveaux diplômés des facultés d’éducation de l’Ontario.

Ce n’est là qu’un des problèmes liés à la mise en œuvre du test. Il faut ajouter à cela les incertitudes et retards créés pour les nouveaux diplômés, ce qui ne peut qu’étouffer leur enthousiasme pour l’enseignement à une époque où l’Ordre et d’autres organismes tentent d’encourager les enseignantes et enseignants à se joindre à la profession et à y demeurer.

AVIS À LA MINISTRE

En l’an 2000, l’Ordre répondait à une requête de la ministre de l’Éducation Janet Ecker qui voulait obtenir notre avis sur le projet d’évaluation du personnel enseignant du gouvernement. L’une des 15 recommandations de l’Ordre visait à exiger des personnes faisant une demande d’inscription à l’Ordre de réussir un examen écrit sur les connaissances créé spécifiquement pour les nouveaux venus au sein de la profession enseignante en Ontario. Bien que la Loi sur l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario donne à l’Ordre la responsabilité de déterminer les exigences en matière de certification, le gouvernement n’a pas soumis le test à l’approbation de l’Ordre.

L’Ordre croit que la mise en œuvre du test cette année créera des problèmes considérables pour toutes les parties concernées. L’Ontario Association of Deans of Education et d’autres partenaires en éducation, y compris ceux qui ont élaboré le test, sont aussi de cet avis.

QUESTIONS D’ÉQUITÉ

L’an dernier, l’Ordre a reçu environ 10 000 demandes d’inscription. Environ 6 800 de ces demandes venaient des nouveaux diplômés des facultés d’éducation de l’Ontario; le reste venait des autres provinces canadiennes, des États-Unis et d’ailleurs dans le monde.

Les enseignantes et enseignants obtiennent des avantages dès leur inscription à l’Ordre. Les diplômés des facultés d’éducation de l’Ontario sont les premiers à recevoir des offres d’emploi étant donné que les employeurs savent qu’ils obtiendront leur carte de compétence. Bon nombre de nouveaux diplômés espèrent obtenir leur carte le plus tôt possible afin de pouvoir enseigner un cours d’été. En règle générale, les nouveaux diplômés ont hâte de commencer à prendre des cours de perfectionnement professionnel afin d’améliorer leur enseignement, leurs possibilités d’emploi et leur salaire. Or, seuls les membres de l’Ordre ont le droit de suivre un cours menant à une qualification additionnelle et une activité de perfectionnement professionnel à laquelle participe un nouveau diplômé n’est admissible à des crédits du Programme de perfectionnement professionnel que si cette personne est membre de l’Ordre.

Si le test ne vise que les nouveaux diplômés de l’Ontario, cela soulève des questions d’équité. Si les personnes formées à l’extérieur de la province doivent aussi passer le test, il reste à savoir quand elles devront le passer, si elles auront du temps pour s’y préparer, combien de chances elles auront pour le réussir et quelle carte de compétence elles recevront pendant qu’elles accumuleront de l’expérience dans les classes de l’Ontario.

PAS ASSEZ DE DONNÉES

Nous ne savons absolument pas dans quelle mesure les individus réussiront le test. ETS, la société qui a conçu le premier test en partenariat avec l’Ontario Principals’ Council, a fait des mises à l’essai. Néanmoins, jusqu’à ce que l’on administre le test, nous n’aurons pas assez de données pour déterminer si le test peut mesurer avec précision ce qu’une nouvelle enseignante ou un nouvel enseignant en Ontario devrait savoir pour obtenir la certification.

Une fois la loi proclamée, et si la réussite du test devient une exigence à l’obtention de la carte de compétence, les nouveaux diplômés de l’Ontario qui échoueront au test devront avoir droit de le reprendre et ce, jusqu’à ce qu’ils le réussissent. Sinon, ils ne pourront pas devenir membres de l’Ordre.

La meilleure façon d’éviter ces problèmes est de faire de 2002 une année de transition pendant laquelle on administre le test aux diplômés de l’Ontario sans en exiger la réussite pour l’obtention de la carte de compétence. Les connaissances et l’expérience tirées de 2002 serviront à bien mettre le test en œuvre à l’ensemble ou à une partie des personnes qui feront une demande d’inscription en 2003.

C’est là l’avis qui a été transmis à la ministre par l’Ordre et d’autres partenaires en éducation. Les nouveaux membres potentiels de l’Ordre, les conseils scolaires et la profession enseignante, en général, y trouveront leur compte si le gouvernement tient compte de cet avis.

 

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