Le changement de gouvernement offre de nouvelles possibilités


La venue d'un nouveau gouvernement nous permet d'espérer un changement d'attitude chez les partenaires en éducation et l'Ordre entend jouer un rôle clé à ce chapitre.

 

de Marilyn A. Laframboise

Si vous vous attendez à des changements rapides et radicaux en matière d'éducation publique, détrompez-vous. Mieux encore, demandez-vous si c'est vraiment souhaitable.

Il n'y a pas de panacée ni de potion magique. Les changements requis en éducation vont bien au-delà d'un simple changement de gouvernement. Les progrès, particulièrement ceux qu'attendent les éducatrices et les éducateurs, doivent passer par la consultation.

L'Ordre se fait le porte-parole de ses 189 000 membres et défend la profession enseignante dans l'intérêt du public. Il recommande et appuie des politiques qui profitent aux élèves ontariens et exprime une opinion éclairée sur les questions professionnelles qui touchent les enseignantes et les enseignants.

J'espère que le changement de gouvernement ouvrira la porte aux débats et aux échanges d'idées sur les divers enjeux. Je m'attends à ce que le nouveau gouvernement consulte régulièrement l'organisme de réglementation de la profession enseignante au moment d'étudier les questions professionnelles. En outre, je veux faire en sorte que l'Ordre puisse défendre le point de vue de la profession et se faire entendre sur des questions que les enseignantes et les enseignants jugent utiles à l'avancement de l'enseignement et de l'apprentissage.

L'Ordre a franchi un seuil critique et est désormais en mesure d'accélérer l'évolution de la profession. Il a le devoir de faire front commun avec les autres partenaires en éducation pour défendre les intérêts de la profession.

Nous pouvons exprimer des opinions éclairées en matière de recrutement et de perfectionnement professionnel. Nous avons des recommandations à faire concernant l'aide aux nouveaux enseignants et enseignantes, tel que demandé par les personnes nouvellement certifiées. Nous préconisons des amendements à la réglementation afin de l'adapter à la réalité d'aujourd'hui. Nous voulons régler certaines questions entourant le test d'entrée à la profession et pallier la pénurie d'enseignantes et d'enseignants dans certaines matières en permettant aux personnes qui ont été formées en dehors de la province d'obtenir leur carte de compétence.

Notre action novatrice est axée sur les solutions. Nous parlons et agissons au nom des éducatrices et des éducateurs et cherchons à répondre à leurs besoins afin qu'ils soient en mesure de mieux servir les élèves.

Le partenariat est la pierre angulaire du progrès. Un partenariat efficace requiert une volonté de travailler ensemble pour le mieux-être de la collectivité, une écoute attentive et respectueuse des divers points de vue et une bonne collaboration pour mener à terme les meilleures idées, quelle que soit leur provenance.

L'avancement de la profession passe par l'entraide et la mobilisation. Je crois qu'il est possible d'espérer que tous les intervenants et intervenantes en éducation uniront leurs efforts pour défendre les intérêts des élèves.

La voix de l'Ordre porte sur tous les aspects de la profession enseignante et touche tous les membres. Nous sommes conscients de la nécessité de consulter nos membres plus souvent afin que les débats dans lesquels nous intervenons en leur nom reflètent leurs idées et leurs préoccupations.

Le sondage de l'été dernier, premier projet d'envergure de l'Ordre pour connaître l'opinion de ses membres sur divers sujets, est un bon exemple de consultation. Il a été bien accueilli par les journaux nationaux, la télévision provinciale et les journaux locaux de l'Ontario. Il est survenu à un moment critique, à la rentrée, et illustre bien notre volonté de faire entendre la voix des enseignantes et des enseignants. Nous devons consulter nos membres pour valider nos interventions auprès du gouvernement et des autres intervenantes et intervenants en éducation. Nous devons faire plus.

L'Ordre a son mot à dire en matière d'éducation publique et en ce qui a trait à l'avenir de la profession. Il est le seul organisme à parler au nom des enseignantes et des enseignants de tous les systèmes scolaires : français et anglais, élémentaire et secondaire, public et privé. Lorsque nous formulons des recommandations au gouvernement, nous parlons au nom de toutes les éducatrices et de tous les éducateurs certifiés et qualifiés, après les avoir consultés.

L'Ordre défend la profession dans l'intérêt du public et participe activement à tous les débats qui touchent ses membres et l'avenir de la profession.