Savoir quand s’arrêter


Le conseil de l’Ordre vient de franchir une étape importante en décidant de diffuser un avis professionnel à l’ensemble de ses membres sur la question de l’inconduite sexuelle.

de Larry M. Capstick

À titre d’enseignant et de représentant syndical, j’ai souvent eu l’occasion de m’adresser à des étudiants des facultés d’éducation, à des enseignantes et enseignants inscrits à un cours menant à une qualification additionnelle, à des organismes de parents, à des membres de ma fédération et à d’autres groupes d’éducateurs.

On me demande souvent de parler du comportement d’un professionnel et de ce que constitue une faute professionnelle. Inévitablement, je me retrouve dans une situation difficile quand trop souvent je dois m’adresser à des individus qui ne comprennent pas ce que nous voulons dire quand nous parlons de savoir quand s’arrêter. Pourtant, le conseil de l’Ordre a pris une mesure à sa réunion des 22 et 23 mars qui, je le crois bien, pourrait être d’une importance capitale pour chaque membre de la profession et quiconque songe à le devenir. Les membres du conseil ont donné un appui solide à l’idée de diffuser un avis professionnel – le premier dans l’histoire de l’Ordre – à tous ses membres sur la question de l’inconduite sexuelle.

Cet avis sera inclus dans Pour parler profession dès que les modifications au règlement, que le conseil a par ailleurs approuvées à cette réunion, recevront l’aval nécessaire du gouvernement. Vous trouverez un rapport complet des décisions du conseil sur la question de l’inconduite sexuelle dans ce numéro.


A P P R O C H E      I N C L U S I V E

En élaborant ses recommandations en réponse au rapport Robins sur l’inconduite sexuelle, l’Ordre avait comme principaux objectifs de recueillir le point de vue de tous ses partenaires. Ainsi, la Fédération des enseignantes et des enseignants de l’Ontario et ses organismes membres, les organismes de directrices et directeurs d’école, de directrices et directeurs de l’éducation, ainsi que d’agentes et d’agents de supervision, les associations de conseils scolaires publics et catholiques, le regroupement de chefs de police, les sociétés d’aide à l’enfance et bien d’autres ont participé à un forum sur la question et nous ont fourni des commentaires par écrit.

Divers comités de l’Ordre – exécutif, discipline, agrément, normes d’exercice de la profession et d’éducation, enquête et aptitude professionnelle – ont étudié les recommandations du rapport Robins visant leur mandat respectif. Il en est ressorti une analyse exhaustive du rapport, un dialogue sain et un débat nourri sur la façon avec laquelle l’Ordre devrait répondre au rapport.

Au conseil, la discussion publique sur la question était éclairée, professionnelle, attentionnée, et son résultat a de quoi rendre fiers les enseignantes et enseignants de l’Ontario. Bien que les membres du conseil aient avec raison fortement appuyé les recommandations formulées l’an dernier par le juge à la retraite Robins dans Protégeons nos élèves, nous avons été en mesure d’ajouter un point de vue important tiré de l’expérience de l’Ordre au cours des quatre dernières années, de même que de la sagesse collective des enseignantes et enseignants chevronnés présents à la table du conseil. Cette discussion se poursuit au sein de la profession. Le travail accompli par le conseil est remarquable, mais les membres sont conscients que la réflexion doit se poursuivre sur l’inconduite sexuelle et sur la façon de la régler.

Dans les années à venir, des panels de divers comités de l’Ordre continueront à étudier des plaintes spécifiques cas par cas.


P O U R      B I E N      C O M P R E N D R E

Plus que tout, j’espère que l’avis professionnel permettra aux membres de bien comprendre la notion de «savoir quand s’arrêter» et l’importance d’être sensibilisé à cette question, tout particulièrement en cette période où la transparence est de mise.

En outre, je veux m’assurer que l’Ordre continue de collaborer avec les fédérations, les conseils scolaires de district et les facultés d’éducation sur la question de l’inconduite sexuelle et l’élaboration de cet avis professionnel.

Lors de notre réunion de mars, j’ai rappelé au conseil – de même qu’à tous les membres de la profession enseignante – que le nombre d’individus de notre profession qui se trouvent en situation d’inconduite sexuelle avec des élèves est très faible. Il est regrettable qu’une personne qui agit de manière inappropriée reçoive davantage d’attention des médias qu’une enseignante ou qu’un enseignant qui fait tout pour que ses élèves réussissent.

En prenant des mesures sans équivoque, mesures que nous avons transmises à la ministre de l’Éducation, l’Ordre, en collaboration avec ses partenaires, donne encore l’assurance au public qu’il prend ses responsabilités avec sérieux et professionnalisme.

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