Les changements sont trop nombreux et l’appui pour mettre en œuvre ces changements, insuffisant, ajoutent-ils, et vous devez être dépassé par les événements pour être surpris du fait que moins de jeunes choisissent la profession enseignante.

Bien que je sois au courant des défis et de la pression inhérents à une carrière en enseignement en Ontario aujourd’hui, je demeure positif quant à l’attrait que peut exercer la profession enseignante et je continue de croire que l’enseignement demeure l’une des carrières les plus valorisantes.

U N      A P P U I      I N S U F F I S A N T

Les difficultés soulevées par les enseignantes et enseignants sont bien réelles. L’importance des changements introduits au cours des dernières années a créé une pression supplémentaire sur le milieu scolaire. En outre, l’appui offert pour la mise en œuvre de ces changements s’avère insuffisant. Je suis conscient du sentiment de frustration chez les enseignantes et enseignants, les administrateurs, les élèves et les parents, créé par suite de la politique en éducation en Ontario.

Je suis marié à une directrice d’école élémentaire. Notre aînée termine sa première année en enseignement. Notre autre fille se prépare à entrer au baccalauréat en éducation et notre fils – le cadet – termine l’école secondaire cette année. Comme vous pouvez le constater, l’enseignement et l’état actuel de l’éducation en Ontario sont des sujets de conversation d’actualité chez nous.

Il est vrai que la réforme scolaire crée une pression considérable chez les enseignantes et enseignants et sur notre système scolaire. Toutefois, je crois sincèrement que nous réussirons à traverser cette période tumultueuse. En outre, je suis convaincu que notre profession saura résister aux pressions suscitées par des attaques visant à affaiblir, voire à miner notre crédibilité et notre intégrité. Malgré toutes les difficultés auxquelles font face les enseignantes et enseignants aujourd’hui, je n’hésite pas à recommander notre profession à quiconque cherche une carrière gratifiante. En fait, à titre de parents, ma femme et moi avons conseillé à nos jeunes cette orientation.

Les enseignantes et enseignants que j’ai admirés et respectés m’ont encouragé à choisir l’enseignement comme carrière. À titre de membre de notre profession, il importe à chacun de nous d’encourager les autres à envisager la profession enseignante. Cette tâche nous incombe, à vous comme à moi. Sinon, qui s’en chargera?

D E S      T E M P S      D I F F I C I L E S      M A I S      S T I M U L A N T S

Les enseignantes et enseignants vivent une période difficile mais stimulante. Parmi toutes les voix qui blâment les membres de la profession pour ce qui semble être les défauts du système scolaire ontarien, il s’en trouve de nombreuses pour inciter fortement la société à valoriser ses enseignantes et ses enseignants.

Au plan professionnel, nous continuons d’en apprendre toujours plus sur les modes d’apprentissage des enfants et sur la façon d’améliorer nos méthodes pédagogiques. Ainsi, il semble de plus en plus évident pour tous que la qualité de l’enseignement demeure le facteur le plus important dans l’apprentissage de l’élève. Je demeure fier d’être membre de la profession enseignante. Cette affirmation est tout aussi valable aujourd’hui à titre de registrateur qu’elle l’était voilà 35 ans à mon entrée dans la profession comme enseignant.

Oui, la salle de classe a changé. Oui, il est bien plus difficile d’être enseignant aujourd’hui. Néanmoins, les personnes qui font leur entrée dans la profession aujourd’hui sont mieux formées et mieux préparées à relever le défi de l’enseignement.

Peu importe, la possibilité de transmettre le savoir et de modeler de jeunes esprits demeure tout aussi stimulante qu’autrefois. Voilà un privilège qui ne se dément pas.