Sondage, arts et technologie


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Hommage aux parents

En lisant l'article sur l'état de la profession enseignante (sept. 2003), j'ai été étonné d'apprendre que la majorité des enseignants (65 %) se sentaient plus responsables envers les élèves que les parents. J'ai été encore plus étonné d'apprendre que 60 % d'entre eux enseignaient au palier élémentaire.

Il me semblait universellement reconnu que l'enseignant représente les parents, lesquels confient l'éducation de leurs enfants au soin de l'école. Je croyais que les enseignants comprenaient que les parents, envers qui ils sont tenus de rendre des comptes en bout de ligne, leur déléguaient de bonne foi cette responsabilité.

Il ne me reste plus qu'à espérer que la majorité des enseignants ont répondu ainsi par affection et préoccupation pour leurs élèves et non parce qu'ils pensent que les besoins de l'élève éclipsent les attentes des parents.

Lino DeGasperis est un ancien enseignant du palier secondaire du conseil scolaire du district catholique de Niagara.


Minimiser certains résultats

J'ai trouvé l'article «Aider les élèves, une source d'inspiration» (sept. 2003) particulièrement instructif. Je suis une enseignante à la retraite et je travaille avec les étudiants en éducation de l'Université Queen's. Cet article jette un éclairage révélateur sur ce que pensent les enseignants de leur profession et sur ce que signifie être enseignant.

Toutefois, j'ai trouvé plutôt ironique de constater que contrairement à toutes les autres, la question sur les communications de l'Ordre n'affichait aucun graphique. Serait-ce parce que les résultats n'étaient pas aussi positifs qu'on l'aurait espéré?

Dans le même numéro, la présidente de l'Ordre, Marilyn Laframboise, fait allusion à l'importance d'une communication franche et ouverte avec les membres. Je suis déçue que l'Ordre n'ait pas cru bon d'accorder la même valeur à cette question qu'aux autres. Cache-t-on quelque chose? Si oui, comment peut-on alors parler de transparence?

Jan Hartgerink est une enseignante du conseil scolaire du district de Limestone maintenant à la retraite.


Faire de l'art une priorité

Permettez-moi de commenter l'article «Les enfants veulent avoir du "fun"» de Joyce Mason (sept. 2003).

Le fait que les cours d'art soient une source d'inspiration pour les élèves semble être directement lié à la même raison pour laquelle on risque de les retrancher du curriculum. Nous vivons dans une société qui tente de minimiser le rôle de l'école dans la vie des enfants. Son seul but, semble-t-il, serait de développer des aptitudes de base en lecture, en écriture et en mathématiques. Le reste est laissé à la discrétion et aux moyens financiers des parents.

L'auteure a bien expliqué comment les ressources accordées aux arts ont diminué. Cette tendance ne se renversera que lorsque les citoyens de l'Ontario feront preuve de volonté politique et insisteront sur le fait que l'expérience scolaire doit comprendre des possibilités d'apprentissage agréables et inspirantes pour l'ensemble des apprenants. Ce n'est qu'à ce moment que nous pourrons redéfinir les bases de l'éducation. Ce n'est qu'à ce moment que nous pourrons admettre qu'une éducation efficace encourage également la créativité et l'expression artistique.

Un changement dans la pensée collective ne saurait arriver trop tôt.

Michael Wilson enseigne à la Faculté d'éducation de l'Université d'Ottawa.


Le casse-tête de la formation

J'enseigne la technologie depuis sept ans et je commence à être frustré.

Je suis marié, j'ai trois enfants et j'adore mon travail. J'aimerais m'inscrire à un cours pour mettre à jour mes compétences, mais j'ai beaucoup de mal y à parvenir. J'ai le choix entre deux cours : Spécialiste en technologie ou Communications. Ce dernier m'intéresse, mais il n'est offert qu'en été.

À la fin de la journée, les enseignants doivent généralement travailler avec des clubs. Il y a également les corrections, les améliorations à apporter au programme, ainsi que l'inspection et la réparation du matériel. Comme les cours en ligne sont presque inexistants, il faut également tenir compte du temps de déplacement. J'aimerais bien qu'on m'explique comment on peut suivre un cours et avoir encore un peu de temps à consacrer à sa famille.

Comme vous le voyez, il s'agit d'un véritable casse-tête. En tant que gardien de la profession, ne devriez-vous pas mettre plus de pression sur les fournisseurs de cours plutôt que sur les personnes qui doivent les suivre?

R.P. Gallant enseigne au conseil scolaire du district de Thames Valley.