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Le sondage de l'Ordre place les critiques devant les faitsIl importe de savoir ce qui motive les enseignants et ce qui les empêche de donner le meilleur d'eux-mêmes. Un premier sondage effectué auprès des membres de l'Ordre démystifie l'enseignement et remet en question les arguments des critiques. |
de Doug Wilson La réaffectation des cours d'écoles n'alimente pas les manchettes. Par contre, pour ce qui est de trouver des preuves de l'engagement des enseignants, une cérémonie toute simple, mais si efficace, et les efforts de quelques enseignants de l'école secondaire de Pickering me viennent à l'esprit. Une récente visite à l'école où j'ai fait mes premières armes en tant qu'enseignant et directeur adjoint m'a fait réfléchir sur le sondage mené auprès des membres. En unissant les efforts des élèves et des entreprises locales, les enseignants de l'école secondaire de Pickering ont transformé un endroit désaffecté en un lieu de détente agréable, tout en améliorant le milieu d'apprentissage et en créant un espace propice aux laboratoires de science et de géographie. Si vous avez déjà vu des élèves qui ont le sourire fendu jusqu'aux oreilles, vous comprendrez pourquoi ces enseignants ont décidé de passer à l'action. C'est un geste purement désintéressé, animé par le dévouement envers les élèves et l'apprentissage. Les personnes qui choisissent l'enseignement veulent faire une différence. Elles enseignent par choix, non pas pour les congés, le salaire, la sécurité ou tout autre raison invoquée à tort et à travers par les critiques de la profession. Le sondage de l'Ordre/COMPAS a fait ressortir clairement le dévouement sans borne des enseignants. Le sondage a révélé que quatre enseignants sur cinq estiment que la partie la plus enrichissante de leur travail consiste à agir comme mentor et à inspirer les jeunes. Le fait de contribuer au développement cognitif et social des élèves les inspire. Ils veulent aider les jeunes à devenir des citoyens productifs et font un excellent travail pour les préparer à résoudre des problèmes, à faire de l'apprentissage un processus continu et à réussir leur vie adulte. La source de leur satisfaction professionnelle est facilement identifiable, tout comme la source de leur insatisfaction. Nous n'avons pas été surpris de leur opposition aux tests normalisés. Les enseignants ont le sentiment que l'image renvoyée aux élèves, aux enseignants et aux écoles qui échouent l'un de ces tests est à la fois injuste et non représentative. Un médecin poserait-il un diagnostic en se basant sur un seul test? Évidemment pas. Par conséquent, nous comprenons très bien que les gens qui aident les élèves à réussir se rebiffent contre le conflit qui existe au sein du système. Ils revendiquent les ressources nécessaires pour bien faire leur travail et demandent aux parents, aux médias et au grand public de leur faire confiance. L'une des difficultés est que ceux et celles qui enseignent bien donnent l'impression de le faire sans effort. Leur classe est bien organisée, les élèves se comportent bien et l'enseignant donne son cours sans se laisser distraire. Malheureusement, on ne voit pas les heures incalculables consacrées à préparer les leçons, à rassembler les fournitures, à trouver les bonnes méthodes. L'expérience y est pour beaucoup, mais chaque jour est différent et chaque cours comporte son lot d'imprévus. Il est tout naturel de se tourner vers les collègues pour trouver de l'aide et des renseignements, puisque ces derniers comprennent bien les exigences du travail. Ils savent combien il est difficile mais crucial de répondre aux besoins de chaque élève. Ils compatissent en périodes de stress intense et au fil des cycles du milieu scolaire, comme les rencontres avec les parents. Les résultats du sondage me disent que la majorité des enseignants exercent leur profession pour les bonnes raisons. À mon avis, la plus grande valeur du sondage tient au fait qu'il a permis de briser les mythes qui sont à la source du découragement des enseignants et de placer les critiques devant les faits. Nul besoin de faire des campagnes de relations publiques coûteuses pour démontrer le dévouement des enseignants; on en trouve des exemples dans les classes et les écoles de partout en Ontario. Certains sont concrets, comme la réaffectation de la cour de l'école secondaire de Pickering, d'autres se manifestent dans le cur et l'esprit des élèves. Nous n'avions pas besoin de mener un sondage pour le découvrir, mais nous l'avons fait pour prouver au public ce que nous lui répétons depuis le début et ce que les enseignants savent dans leur for intérieur. Il y a plus de 35 ans, j'ai décidé de faire carrière en enseignement parce que je croyais pouvoir aider les autres. Le sondage démontre que d'autres, comme moi, embrassent la profession avec la même ambition. Quoi de plus réconfortant? |