|
Dans ce numéro, le rapport sur la transition à l'enseignement vous rappellera sûrement le stress de la première année d'enseignement. Cependant, les statistiques faisant état des obstacles que doivent surmonter les membres formés à l'étranger pour obtenir ne serait-ce qu'un poste de suppléance sont troublantes. Même s'ils ont la carte de compétence, ces membres semblent incapables de trouver un emploi. L'Ordre et Enseigner en Ontario aident les personnes formées à l'étranger à répondre aux critères de certification et à dénicher un emploi. De plus, l'Ordre s'affaire à simplifier le processus d'inscription, notamment en réduisant le nombre de documents requis. L'Ordre vient tout juste d'adopter une demande simplifiée en ligne pour les nouveaux diplômés et diplômées des facultés d'éducation ontariennes et espère en faire autant d'ici deux ans pour tous les futurs membres. D'ici là, nous avons d'autres défis à relever. Le ministre de l'Éducation a élaboré un plan visant à abolir le test d'entrée à la profession pour le remplacer par un autre mécanisme d'évaluation. Au début d'octobre, le Ministère a envoyé une lettre aux titulaires d'une carte de compétence temporaire formés à l'extérieur de l'Ontario les informant de son intention. Il les incitait à se présenter au test de novembre et à le reprendre en mars en cas d'échec. Après tout, cette exigence relève de la législation provinciale. Or, à toutes fins pratiques, il n'existe aucun test. Les personnes formées à l'étranger qui détiennent une carte de compétence temporaire ont un an pour réussir le test, faute de quoi leur carte sera annulée. Sans carte, elles ne peuvent toutefois enseigner dans une école financée par la province. Ceux et celles dont la carte a déjà été annulée en vertu de ce règlement ne pourront pas demander sa remise en vigueur. Sans test et en attendant l'adoption d'un nouveau mécanisme d'évaluation, ce qui risque de prendre plusieurs mois, ces personnes n'ont aucun moyen de réintégrer l'Ordre. Une telle incertitude ajoute un stress considérable aux personnes formées à l'étranger. Dans les circonstances, l'Ordre ne peut pas appliquer le règlement de manière juste et équitable, mais il s'efforce d'aider les membres potentiels et les membres nouvellement certifiés. Nous collaborerons avec nos partenaires en éducation et avec le Ministère tandis que ce dernier élabore son nouveau système d'évaluation, afin de défendre les intérêts des membres et de rappeler à toutes les personnes concernées les obstacles considérables que certains membres doivent surmonter. Il se peut que le nouveau système d'évaluation soit rattaché à un programme d'insertion offert par les conseils scolaires. Il faudra tenir compte des défis que cela représente pour les membres formés à l'étranger qui, dans certains cas, ne travaillent que deux ou trois jours par mois. L'Ordre est ouvert aux suggestions visant à améliorer le processus de certification des nouveaux membres. D'ailleurs, l'an dernier, le conseil de l'Ordre était fier de soumettre au ministre de l'Éducation un livre blanc intitulé Insertion professionnelle des nouveaux enseignants : grandir dans la profession, dans lequel il proposait un programme d'insertion de deux ans.
Quoi qu'il en soit, il faut absolument tenir compte du fait qu'il n'existe pas de solutions toutes faites pour veiller à ce que les quelque 10 000 personnes qui font leur entrée dans la profession chaque année soient prêtes à enseigner en Ontario. Nos recherches montrent très clairement que pour la majorité des membres nouvellement certifiés, la transition à un poste en enseignement à temps plein est loin d'être de tout repos. Pour 30 % des personnes qui ont été formées à l'étranger - des enseignantes et enseignants de 100 pays ont présenté une demande d'inscription à l'Ordre au cours des sept dernières années - le chemin qui mène à la salle de classe est parfois semé d'embûches. L'Ordre entend continuer de plaider la cause de tous les nouveaux membres, sans exception. |