L'insertion, preuve de leadership

Leadership, partenariat et gouvernance sont, pour le nouveau conseil de l'Ordre, trois moyens efficaces d'influer sur la profession enseignante. L'insertion des nouveaux enseignants n'en est qu'un exemple.

de Marilyn Laframboise

Lors de ma première allocution en tant que présidente du conseil, j'ai déclaré que je croyais fermement en la combinaison de membres nouveaux et réélus. En effet, chacun apporte des expériences, des forces et des connaissances différentes qui nous permettront de faire preuve d'un leadership novateur, de partenariats efficaces et d'une solide gouvernance. À leur tour, ces moyens toucheront à toutes les facettes de notre profession : chaque membre, chaque partenaire, chaque élève et le public. Un sujet qui reviendra régulièrement au cours des trois prochaines années.

Tout l'indique. Les débutants réclament plus de soutien durant leurs premières années d'enseignement. Les enseignants chevronnés, qui partent à la retraite en nombre considérable, emportent une riche expérience. Quant aux conseils scolaires, ils trouvent difficile de consacrer le peu qu'ils ont à concevoir et à appuyer des programmes de mentorat pour combler les lacunes.

De nos jours, seuls les programmes obligatoires sont suffisamment financés.

Qu'en est-il des élèves? L'insertion des nouveaux enseignants contribue autant à l'apprentissage des élèves qu'elle améliore l'enseignement. Les enseignants et les conseils scolaires le savent bien, et les chercheurs en éducation du monde entier le confirment.

C'est pourquoi l'Ordre a pris l'initiative de demander au gouvernement provincial de financer des programmes d'insertion et de mentorat au sein de chaque conseil scolaire de la province. De plus, nous avons conçu un modèle d'insertion systématique qui repose sur la recherche actuelle et fournit l'argument nécessaire à son financement et à sa création.

Notre intérêt en la matière n'est pas nouveau. Il y a trois ans, dans un document intitulé Maintenir, assurer et démontrer la compétence de la profession enseignante, l'Ordre s'est penché sur la question du recrutement et de la rétention des enseignants. En ce vent de changement auquel s'ajoutent des vagues impressionnantes de départs en retraite, l'Ordre a recommandé que les conseils scolaires établissent des programmes d'insertion pour permettre aux nouveaux enseignants «d'acquérir les connaissances et compétences requises de tout membre de la profession».

Tout indique qu'un programme d'insertion professionnelle qui fournit un appui soutenu aide les nouveaux enseignants durant la période de transition où ils passent du statut d'étudiants diplômés à celui de professionnels. L'insertion est un bon moyen d'accueillir les débutants et de leur donner les outils pour apprendre plus vite et fournir un meilleur rendement. Elle développe des liens entre eux et leurs collègues plus chevronnés, l'école et les objectifs du système, tout en leur donnant un sentiment de satisfaction et les moyens de réussir.

Le recrutement d'un enseignant coûte en moyenne 4 400 $. Nous savons que l'insertion et le mentorat sont des facteurs importants de la rétention des nouveaux enseignants; c'est pour quoi il est alarmant de constater qu'en 2002, seulement un débutant sur quatre a participé à un programme formel de mentorat.

Pourtant, les débutants sont souvent affectés aux classes les plus difficiles, et les derniers arrivés sont les premiers à écoper des retranchements ou de la réorganisation de fin d'année. Non seulement doivent-ils apprendre à enseigner, mais ils sont parfois amenés à le faire dans des conditions variées, tout cela durant les premières années.

Pas étonnant que plus de 60 p. 100 des conseils scolaires de l'Ontario disent avoir des problèmes à conserver leurs effectifs!

Le ministère de l'Éducation doit s'engager à instaurer des programmes d'insertion dès maintenant.

Pour lancer le débat sur la question, l'Ordre a rédigé un document préliminaire intitulé Insertion professionnelle des nouveaux enseignants : grandir dans la profession. Nous sommes en train de consulter les enseignants et autres intéressés au sujet du document. (Vous pouvez le consulter et faire des commentaires en vous rendant à www.oct.ca.) Nous enverrons ensuite un rapport révisé qui tiendra compte de tous les commentaires à la ministre de l'Éducation.

En insistant sur le besoin de programmes d'insertion professionnelle, l'Ordre travaille dans l'intérêt de la profession et du public.

Grâce à l'insertion, nous voulons dès maintenant déterminer la raison d'être du programme ainsi que le financement à accorder et les façons de l'évaluer.

Nous ferons tout notre possible pour aider nos membres à devenir de meilleurs enseignants et pour améliorer l'apprentissage des élèves.

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