Échos de la profession


L'Ordre demande des programmes d'insertion professionnelle
de Brian Jamieson

L'Ontario pourrait améliorer le rendement des élèves au cours des 30 prochaines années en instituant des programmes d'insertion professionnelle pour les nouveaux enseignants.

Voilà les prémices du document publié en avril 2003 et intitulé Insertion professionnelle des nouveaux enseignants : grandir dans la profession. Dans ce document, l'Ordre demande au gouvernement provincial de verser 40 millions de dollars aux conseils scolaires pour appuyer des programmes de soutien et de mentorat destinés aux débutants.

Des dizaines de milliers d'enseignants seront embauchés pour remplacer ceux qui prennent leur retraite. Les écoles doivent tirer profit de l'expérience des enseignants chevronnés en établissant un moyen de transmettre leur savoir aux débutants.

«Les nouveaux enseignants réclament de l'appui et les recherches confirment que cela s'impose, explique le registrateur de l'Ordre, Doug Wilson. Une occasion historique s'offre à nous d'agir dès maintenant et d'influencer la profession enseignante durant les 30 prochaines années. On ne peut pas et on ne doit pas attendre.»

Le document s'inspire de données tirées de l'enquête sur la transition à l'enseignement que l'Ordre a amorcée après avoir examiné les rapports de recherches du monde entier.

«Beaucoup trop de débutants ont bénéficié d'un soutien inadéquat, précise M. Wilson. Les conseils et les écoles n'ont pas les ressources nécessaires pour offrir des programmes d'insertion adéquats, même s'ils en reconnaissent l'utilité. Nous ne pouvons pas laisser le hasard déterminer le succès des enseignants et, en bout de ligne, celui des élèves.»

Moins de la moitié des 550 débutants qui ont répondu au sondage de l'Ordre au printemps 2002 ont dit que les ressources et le perfectionnement étaient satisfaisants. Moins de 25 p. 100 d'entre eux ont bénéficié de mentors. En réponse à la question leur demandant ce qui ajouterait à leur confiance, leur compétence et leur professionnalisme, les nouveaux enseignants ont cité le mentorat en priorité. Ils souhaitaient également recevoir des commentaires constructifs et de l'appui de la direction et communiquer avec d'autres débutants.

Dans le document, l'Ordre précise qu'un bon programme d'insertion doit prévoir des objectifs, des liens avec les normes professionnelles, de l'orientation, de l'appui, du mentorat, du per-fectionnement, une reconnaissance, des congés professionnels et de l'évaluation.

Voici quelques-unes des recommandations :

  • L'insertion doit s'échelonner sur deux ans, bénéficier de l'appui de la direction de l'école et du système scolaire, et être financée par le ministère de l'Éducation.
  • L'insertion doit se faire dans le but d'améliorer le rendement de l'élève, d'attirer et de garder les nouveaux enseignants, d'améliorer les pratiques et de favoriser la collaboration à l'école. Une simple séance d'orientation ne suffit pas.
  • Pour un bienfait maximal, il faut libérer les mentors et débutants pendant huit jours sur deux ans. Ces congés, des ressources et du perfectionnement font partie de la reconnaissance qu'exigent les mentors et les nouveaux enseignants.

Le coût d'un programme de deux ans pour 10 000 débutants et 10 000 mentors dans 72 conseils scolaires serait d'environ 40 millions, soit 4 000 $ par enseignant, tandis qu'il en coûte 4 400 $ pour recruter un nouvel enseignant. L'Ordre propose que la formule de financement soit modifiée de façon à ce que les conseils scolaires aient l'argent nécessaire et qu'ils rendent compte tous les ans du fonctionnement du programme.

Le registrateur de l'Ordre, Doug Wilson, lors de la conférence sur le perfectionnement professionnel et l'évaluation des enseignants qui a eu lieu à Toronto le 24 avril.

«Nous voyons là la continuation logique et nécessaire de la formation initiale, affirme Doug Wilson. Il est important que le programme soit obligatoire et qu'il soit directement relié aux normes de la profession.»

À titre d'organisme d'autoréglementation travaillant dans l'intérêt du public, l'Ordre a la responsabilité d'assurer la formation initiale et continue de ses membres.

«Les premières années d'enseignement, surtout les deux premières, sont la continuation de la formation qui débute à la faculté d'éducation, se poursuit lors du stage et s'intensifie une fois en poste», ajoute le registrateur.

L'Ordre consulte actuellement divers intervenants de la province. Les données recueillies serviront à rédiger la version finale du document qui sera présenté à la ministre de l'Éducation l'automne prochain.

Pour lire et commenter la proposition, rendez-vous à www.oct.ca. Envoyez-nous vos commentaires d'ici le 30 juin par courriel à qp@oct.ca ou par la poste à la Division des questions professionnelles, Ordre des enseignantes et des enseignants de l'Ontario, 121, rue Bloor Est, Toronto ON M4W 3M5.


Deux écoles ontariennes obtiennent une bourse BAND AID

La joie des écoles Ashton Meadows de Markham et Rideau d'Ottawa retentira plus fort que jamais grâce à la bourse BAND AID de 10 000 $ qu'on vient de leur accorder pour l'achat d'instruments de musique.

Grâce à ce projet de l'Académie canadienne des arts et des sciences de l'enregistrement (CARAS) et de la Coalition for Music Education in Canada, 37 écoles canadiennes ont reçu 370 000 $ depuis 1997 pour pallier l'érosion des programmes de musique. Les grandes sociétés canadiennes de musique BMG, EMI, Sony, Universal et Warner financent l'aide aux écoles où le programme de musique présente du potentiel mais manque des ressources nécessaires pour réussir. Les deux écoles ontariennes comptaient parmi les sept récipiendaires des bourses BAND AID 2003 de partout au Canada.

La chanteuse Alanis Morissette a remis des trompettes, des clarinettes, des flûtes, des saxo-phones, des instruments de percussion et un piano électronique aux élèves de l'école Rideau lors de la cérémonie tenue en avril dernier. Le tiers des 600 élèves qui fréquentent cette école d'Ottawa suivent des cours d'anglais langue seconde.

«L'appui continuel de l'industrie canadienne de la musique est d'importance capitale au succès de BAND AID, souligne le président de CARAS, Ross Reynolds. La portée du programme est d'autant plus grande que nous savons que l'éducation musicale, en plus de favoriser la créativité, enrichit l'esprit dans son ensemble. On a fait des études et les résultats sont concluants : faire de la musique développe l'intelligence.»


Terry McCarthy (à droite), directeur du Bureau d'études internationales de l'Université de Newcastle-Upon-Tyne, en visite à l'Ordre le 28 mars, a rencontré (de droite à gauche) : Rick Chambers, Stan Ng, Amanda Blaine, Kathy Anstett et Camille King. Le personnel de l'Ordre a fourni des renseignements sur le processus d'inscription pour les enseignants formés à l'étranger et l'agrément des fournisseurs du PPP.

L'Ordre s'interroge sur les instructeurs spécialisés

L'Ordre a vite réagi à la suggestion du gouvernement dans son Discours du trône du 30 avril d'inviter «des athlètes, des musiciennes et musiciens, des artistes et des gens de métier à agir à titre de bénévoles ou d'instructeurs spécialisés».

Dans une lettre à la ministre de l'Éducation, l'Ordre a demandé que le gouvernement précise ses intentions.

«L'Ordre veut savoir comment on évaluera les compétences de ces instructeurs et si le gouvernement entend permettre à des personnes non certifiées de superviser les élèves», explique le registrateur, Doug Wilson.

Rien n'empêche actuellement les enseignants certifiés d'inviter un athlète, un musicien, un artiste ou des gens de métier à venir dans leur classe. L'Ordre craint que le gouvernement donc envisage quelque changement.

«Si un tel changement permettait à des personnes non certifiées de se retrouver seules avec les élèves, l'Ordre a la responsabilité de dire si le changement serait dans l'intérêt du public.»

La suggestion du gouvernement se fait l'écho de changements législatifs proposés en 1997 dans les délibérations sur le projet de loi 160 sur l'amélioration de la qualité de l'éducation. À l'époque, l'Ordre avait présenté un mémoire dans lequel il déclarait que la supervision des élèves par des personnes non certifiées par l'Ordre n'était pas dans l'intérêt du public. Le gouvernement avait alors modifié son projet de loi.

L'Ordre craint que les soi-disant instructeurs spécialisés ne soient pas assujettis aux normes de la profession. Ils pourraient ne pas avoir été formés dans un établissement reconnu, ne seraient pas tenus de suivre un programme de perfectionnement et ne risqueraient ni les plaintes du public, ni le processus d'enquête et de discipline de l'Ordre.

Par ailleurs, le nom de ces instructeurs ne paraisssant pas au tableau des membres, le public ne saura donc pas si les personnes responsables de nos enfants sont certifiées ou qualifiées. Enfin, le public ne pourrait pas compter sur le processus de responsabilisation auquel sont sujets les membres de la profession.

Pour lire la lettre du registrateur à la ministre, rendez-vous à www.oct.ca.


Quatre des six membres du comité d'agrément qui s'est réuni du 31 mars au 3 avril pour examiner la demande présentée par le University of Ontario Institute of Technology (UOIT). De gauche à droite : Roger Wilson, professeur adjoint , faculté d'éducation de l'Université d'état Grand Valley, Allendale (Michigan); Gar White, chercheur principal du Centre d'études en gouvernance, Université d'Ottawa; Clint Lovell, enseignant à l'école secondaire Eastview, Barrie; et Iain Munro, membre élu du conseil de l'Ordre. L'agrément a été accordé à l'UOIT (Oshawa), à l'Université Laurentienne et à l'Université Trent (Peterborough) le 24 avril.

New South Wales à l'appui du perfectionnement professionnel des enseignants

Le parti travailliste de New South Wales en Australie, qui a remporté les élections du 22 mars, a promis d'investir des sommes importantes d'ici quatre ans en vue d'améliorer le statut et le moral des enseignants.

Le programme prévoit une nouvelle mise de fonds de 34,5 millions de dollars (CAN) et le transfert aux écoles de 88 millions dans le but d'améliorer l'appui local aux enseignants et de leur donner davantage le pouvoir de décider de leur perfectionnement professionnel.

«En ce moment, le financement du perfectionnement professionnel est principalement contrôlé par l'état et les districts. Les enseignants ont donc très peu à dire sur ce qui leur conviendrait. Cette réorientation signifie que les écoles seront en mesure de mieux répondre aux besoins des enseignants, des élèves et des communautés.»

Grâce à ces mesures, le financement augmentera de 615 $ CAN par enseignant par année.

Le programme fait suite à une proposition d'instaurer un Institut des enseignants visant l'établissement de normes professionnelles pour les enseignants et les administrateurs scolaires. Le financement de l'Institut, qui se fera au cours des quatre prochaines années, fait partie de l'engagement du gouvernement de voir à ce qu'il y ait assez d'enseignants qualifiés dans les écoles de New South Wales.

On précise notamment que tout le perfectionnement des enseignants et un nouveau système d'évaluation de leur rendement seront reliés aux normes professionnelles. Les comités de perfectionnement seront formés dans les différentes écoles pour déterminer les priorités locales.

Le gouvernement promet également de travailler avec la profession dans le but d'améliorer les possibilités de perfectionnement après les heures de classe afin «de moins déranger les élèves et les écoles.»

Pour lire Quality Teaching : Labor's Plan for Professional Support for Teachers, rendez-vous à www.nswalp.com/alpweb/2003electionpolicies/QualityTeaching.pdf.

Le 18 mars à Brampton, l'agente de relations extérieures, Cathy Lofgreen, a répondu à des questions d'enseignants formés à l'étranger.

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