Mai 1997

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Pour la reconnaissance des connaissances et de la compétence du corps enseignant

de Margaret Wilson

Vous constaterez que l’Ordre travaille de près avec ses membres, qu’il respecte leurs connaissances et reconnaît leur compétence et qu’il s’occupe aussi de mettre en place des normes d’exercice et de traiter des questions d’éthique afin de protéger le public. Bref, nous voulons dès le départ demander aux enseignantes et aux enseignants d’évaluer les programmes qu’on leur impose.

Quand vous lirez ces lignes, l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario sera enfin réalité.

Il aura fallu beaucoup de temps et de persévérance pour que l’Ordre devienne enfin responsable du tableau des 165 000 enseignantes et enseignants de l’Ontario. Ce mois-ci, plus de 5 000 nouveaux collègues sortent des facultés d’éducation ontariennes, et notre personnel s’affaire déjà à les inscrire.

Les membres du premier conseil de gestion se familiarisent avec les enjeux pour mieux commencer leur travail. Nous ne sommes pas sans savoir qu’une tâche énorme nous attend.

Au cours des deux dernières années, j’ai parlé à des centaines d’enseignantes et d’enseignants qui déplorent le fait que leur profession n’obtient pas la reconnaissance souhaitée de la part du public. Tout ce que le public et les médias reprochent au système scolaire leur échoit en dépit du fait que le personnel enseignant est à la merci des circonstances et qu’il dispose de ressources insuffisantes pour accomplir son travail.

Ainsi, il importe d’établir des normes d’exercice, de se pencher sur la question de la discipline et d’adopter un cadre d’apprentissage la vie durant et ce, de manière à relever le moral du corps enseignant.

J’estime qu’il est essentiel que le personnel enseignant comprenne bien que notre cadre d’apprentissage la vie durant est très différent de ce qui a été fait par le passé.

Pendant plus de trente ans en Ontario, on a pris des décisions importantes en matière de politique scolaire sans pour autant mettre en place les ressources nécessaires pour en permettre l’application. Le décloisonnement de la 9e année en est un exemple, la méthode globale en est un autre.

Ces changements nécessitaient des méthodes de travail tout à fait différentes et le personnel enseignant a dû se débrouiller seul.

Le conseil doit intervenir auprès du ministre et insister pour que l’on tienne compte de notre point de vue et de nos besoins.

L’Ordre à l’écoute

L’Ordre a tout fait pour structurer ses comités afin de favoriser la discussion avec les membres sur les normes d’exercice, le type de formation requis et la qualité des programmes de perfectionnement professionnel disponibles.

Bref, nous voulons dès le départ demander aux enseignantes et aux enseignants d’évaluer les programmes qu’on leur impose.

Beaucoup d’entre vous connaissez Joe Atkinson qui a quitté la Fédération des enseignantes et des enseignants des écoles publiques de l’Ontario pour diriger la Division des questions professionnelles. Lui et son équipe ont promis d’être à l’écoute du corps enseignant et de travailler en collaboration pour élaborer et agréer des programmes à l’intention des membres.

Notre mandat nous permet de dire au personnel enseignant : «Voici le curriculum, voici les normes que nous avons élaborées ensemble, voici les politiques du ministère et des conseils scolaires. Dites-nous ce qu’il vous faut pour faciliter votre travail ou pour changer vos méthodes, s’il y a lieu.»

Vous constaterez que l’Ordre travaille de près avec ses membres, qu’il respecte leurs connaissances et reconnaît leur compétence et qu’il s’occupe aussi de mettre en place des normes d’exercice et de traiter des questions d’éthique afin de protéger le public.

Nous sommes très conscients que l’autoréglementation est un privilège qui nous est accordé à condition que la profession comprenne bien que son objectif principal est de maintenir des normes et d’améliorer la formation des membres et ce, dans l’intérêt du public.

L’Ordre ne doit pas perdre de vue sa clientèle, mais il ne doit pas non plus négliger le rôle important qu’il peut jouer pour appuyer la profession enseignante.

La tâche de redorer le blason des enseignantes et des enseignants dans les communautés commence auprès des principaux intéressés qui doivent travailler ensemble pour mettre en valeur leurs réalisations. Les membres du conseil de gestion, élus et nommés, sont impatients de travailler avec vous pour remplir le mandat de l’Ordre.