Le ministre instaure un forum de partenariat

Le ministre de l'Éducation lance un nouveau modèle de communication destiné à recueillir diverses vues du secteur de l'éducation.

de Doug Wilson

Un samedi du début de mars, le ministre de l'Éducation, Gerard Kennedy, présidait une rencontre ayant pour thème «une nouvelle façon d'évoluer au sein de notre système scolaire», qui réunissait 21 personnes.

Élèves, enseignants, directeurs d'école, personnel de soutien, conseillers scolaires et parents étaient présents, ainsi que des porte-parole invités provenant d'établissements et de groupes représentatifs, dont l'Ordre.

La Table ronde de partenariat en éducation du ministre ne se veut pas un rassemblement décisif, mais plutôt un nouveau forum créé dans le but d'améliorer l'aptitude du gouvernement à analyser les affaires courantes et à émettre des idées. Elle encourage, de façon non intimidante, la participation des gens et jauge leurs réactions bien avant la mise en ouvre des changements.

Moi-même en faveur d'un dialogue propice à améliorer l'éducation publique, je salue les mérites de la table ronde qui regroupe un vaste réseau d'organismes ontariens ayant pour mission de faire de l'éducation un intérêt et une priorité d'ordre public.

Le concept est simple : inviter les intervenants à débattre des questions qui ne font pas encore l'objet de politiques.

Il faut mettre un terme au récent modèle de communication axé sur la confrontation, affirme le ministre de l'Éducation. Pour ce faire, il préconise la participation de tous. Il est prêt à présider des réunions partout en province, mais il s'attend à ce que les participants formulent des idées nouvelles et des commentaires constructifs. Critiquer le travail des autres ne mène nulle part, ajoute-t-il.

Le concept est simple : inviter les intervenants à débattre des questions qui ne font pas encore l'objet de politiques.

Le ministre a exposé sa démarche en distribuant dès la première rencontre trois courts documents. Affichés dans le site web du Ministère à www.edu.gov.on.ca/fre/general/elemsec/partnership, ces documents ont pour but de susciter la discussion à la table ronde et au-delà.

«L'enseignement public ne repose pas, et ne pourra jamais reposer, sur une rivalité d'intérêts», relate le mini-document de discussion Création d'une table ronde de partenariat en éducation.

Le ministre a demandé aux divers organismes d'inciter leurs membres à lire les exposés de position et à y répondre.

Que faut-il faire pour améliorer le rendement des élèves?, a-t-il demandé. Que faisons-nous avec les résultats des examens? Comment aider les élèves dont le rendement laisse à désirer?

Le ministre s'est engagé à animer toutes les tables rondes. Il a aussi promis de fournir de la documentation avant les réunions pour alimenter les débats.

Il est préférable d'informer à l'avance les participants des sujets abordés pour qu'ils y réfléchissent, proposent des solutions de rechange et soient en mesure de se mettre à la place des autres intervenants. Dans la mesure du possible, nous voulons obtenir un consensus.

Le comité entend recueillir différentes perspectives.

Pour l'instant, les réunions ne sont pas publiques, mais les résultats le seront, aux dires du ministre. Il voulait d'abord favoriser un débat libre entre les membres de la table ronde, puis inviter le public à réagir aux exposés de position et aux groupes de travail formés pour étudier des enjeux particuliers. Selon l'enjeu, les participants pourraient être appelés à se réunir dans un court délai. L'Ordre entend continuer de participer à la table ronde et aux débats qui le concernent.

En mars, le conseil de l'Ordre a formé un comité spécial pour recueillir auprès des membres et du public des renseignements sur son rôle et sa structure de régie. Outre une série de consultations à l'échelle de la province, l'Ordre consultera en juillet les membres au moyen du sondage sur l'état de la profession enseignante. Si vous désirez nous faire part de votre point de vue, nous sommes à l'écoute. Écrivez-nous à liaison@oct.ca. Le comité entend recueillir différentes perspectives et soumettre à l'automne son rapport au conseil et probablement au ministre de l'Éducation.

La Table ronde de partenariat en éducation n'est pas une panacée et le ministre admet qu'il sera impossible de s'entendre en tous points. Cependant, ce forum est peut-être le coup de pouce qui favorisera la discussion sur ce qui est le mieux pour l'éducation publique, la profession enseignante et les élèves de l'Ontario.