Pour parler professionLa revue de L’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario
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Confiance, responsabilité, transparence

Au cours d’une récente conférence sur l’avenir de la réglementation des professions au Canada, on a cerné les thèmes et défis des organismes qui, comme le nôtre, sont responsables de la certification et de la réglementation.

de Brian McGowan

En avril, j’ai eu l’occasion de rencontrer des membres de diverses professions au cours de la conférence The Future of Professional Regulation in Canada, qui avait lieu à Toronto.

Deux thèmes sont clairement ressortis de cette rencontre, à laquelle ont pris part les chefs de file représentant, entre autres, les ingénieurs, les infirmiers, les enseignants, les travailleurs sociaux et les pharmaciens.

Tout d’abord, on a remarqué que le public pousse de plus en plus les organismes professionnels à lui prouver qu’ils méritent sa confiance, et que la meilleure façon d’y arriver est de montrer qu’ils sont responsables et transparents.

À ce sujet, on a senti une certaine controverse dans le monde médical et hospitalier de la province. Le gouvernement provincial est entré dans la danse et a demandé que le public reçoive plus de données que jamais sur les résultats thérapeutiques.

Le second thème récurrent était la nécessité de faciliter l’intégration des professionnels venant d’autres pays. C’est pour l’Ordre une question très pertinente.

L’un des aspects les plus intéressants de mes nouvelles fonctions de registrateur est de cerner les enjeux et d’élaborer des stratégies qui profiteront à nos membres comme à la profession.

Parmi ces enjeux, mentionnons le processus d’inscription et le soutien que nous offrons à ceux qui n’obtiennent pas l’autorisation d’enseigner à leur première tentative.

Le nombre de demandes d’inscription provenant de personnes formées à l’étranger a augmenté de façon constante au fil des ans. Nous avons donc acquis les connaissances nécessaires sur les systèmes d’éducation et les procédures de certification d’autres pays pour nous aider à évaluer les qualifications de ces personnes.

Nous informons les organismes et établissements d’ici et d’ailleurs qui œuvrent auprès des immigrants. Nous aidons les postulants à toutes les étapes et nous tenons compte de leurs observations pour améliorer nos services.

«Nous visons la transparence, et les postulants tout comme les nouveaux membres l’apprécient clairement.»

Nous visons la transparence, et les postulants tout comme les nouveaux membres l’apprécient clairement.

Nous croyons que nos pratiques d’inscription sont impartiales et équitables, mais je ne tiens rien pour acquis. Nous avons récemment lancé une initiative visant à garantir que lignes directrices, processus et renseignements sont vraiment clairs.

Cet été, nous entreprendrons un projet lié aux commentaires obtenus au cours de notre sondage annuel sur la transition à l’enseignement.

Les personnes formées à l’étranger qui viennent de recevoir l’autorisation d’enseigner en Ontario nous ont révélé qu’elles ont davantage de difficulté à se trouver un emploi à temps plein que leurs collègues formés en Ontario.

En effet, elles ne disposent pas des mêmes ressources et connaissances du système que les diplômés ontariens, ce qui les désavantage quand vient le temps de se chercher un emploi.

L’Ordre réduira cet écart en offrant des séances d’information dans diverses villes à plus de 500 enseignantes et enseignants de différents pays ayant reçu l’autorisation d’enseigner en Ontario au cours des douze derniers mois. Nous leur donnerons des renseignements sur le fonctionnement du système d’éducation ontarien et leur présenterons le programme Enseigner en Ontario.

Enseigner en Ontario est un projet commandité par l’Ordre, la Fédération des enseignantes et des enseignants de l’Ontario et des organismes d’aide aux immigrants. Il offre à ces personnes toute une gamme de services pour les aider à obtenir l’autorisation d’enseigner et à chercher un emploi.

Les enseignantes et enseignants formés à l’étranger représentent une ressource importante pour l’Ontario. Ils apportent de nouvelles idées et des points de vue différents, et participent à la diversité culturelle et linguistique, qui représente une grande proportion de nos élèves.

Nombre d’entre eux ont des compétences et de l’expérience dans des domaines où il y a pénurie, tels que le français et les sciences. C’est en acceptant ce qu’ils nous offrent que nous ferons grandir la profession et la communauté.